Il est une histoire, parait-il vraie, qui circule parmi les traders et les amuse beaucoup. Elle raconte qu’à la NYSE, la bourse de New York, chaque année on fait venir un singe, qui, placé, fléchettes à la main, devant un mur où sont affichées les valeurs boursières cotées, « choisit », au hasard du lancer, un portefeuille d’actions. Une année sur deux, les actions des « dart-throwing monkeys » rapportent plus que celles choisies par les traders !
Ainsi va le monde de la finance, et ainsi va le « sérieux » des agences de notations qui ont jugé la Grèce avec les conséquences que l’on sait depuis le plan de rigueur terrible adopté hier. Les « anticipations » contestables des trois grandes agences - Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch- sont à présent devenues des prescriptions sur lesquelles s’alignent le FMI, l’UE et les gouvernements élus.
Et pourtant, avec ses 300 milliards d’euros, la dette grecque ne représente que 0,6% de la dette publique mondiale. La dette de l’Allemagne et de la France, dépasse les 1000 milliards ! Et 12 000 milliards pour les Etats-Unis !
En prélevant seulement 3% de la fortune des ultras riches qui sont 1,5% de la population mondiale, on obtiendrait 420 milliards.
Contre les spéculateurs et leur monnaie de singe, aujourd’hui nous sommes tous des grecs.
En réaction à la situation grecque, j’ai publié cette petite tribune dans le quotidien L’Humanité . En solidarité avec le peuple grec, le PG a manifesté mercredi 6 mai à 18h30 au 288 boulevard St Germain devant le siège de la représentation européenne.
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