Aujourd’hui en Europe, nous sommes tous Grecs ! (Communiqué d’Attac France)

jeudi 6 mai 2010.
 

Adopté par l’Union européenne et le FMI, le plan « d’aide » à la Grèce ne va faire qu’enfoncer encore celle-ci. Baisse de 15% des salaires des fonctionnaires, réforme et diminution brutale des retraites, hausse de 4 points de la TVA, libéralisation des licenciements dans le secteur privé... : en fait d’aide, il s’agit d’un « plan d’ajustement structurel » qui dépasse en férocité ceux que le FMI a l’habitude d’imposer aux pays en difficulté.

Car la dévaluation de la monnaie aide généralement ces pays à rétablir leur situation financière, même avec des dégâts sociaux. Sans pouvoir dévaluer sa monnaie nationale (puisqu’elle n’en a plus), la Grèce va essayer de payer sa dette et de rétablir sa compétitivité par la seule déflation salariale et sociale, au prix d’une récession d’autant plus violente. Chômage, baisse des salaires et des retraites, précarité, insécurité : le coût en sera exorbitant pour la population.

Pire encore : les marchés financiers, qui ont profité largement de cette crise, préparent déjà la prochaine. Rien n’ayant été fait pour les désarmer, ils vont maintenant s’attaquer à une prochaine victime - Portugal, Espagne ou Irlande pour commencer. C’est une question de jours, de semaines ou de mois avant qu’une nouvelle crise, plus violente encore, ne secoue la zone euro. Et à nouveau, les mêmes « solutions » absurdes seront avancées par des dirigeants européens incapables de questionner les fondements néolibéraux de l’Union européenne. La résistance des peuples européens est le seul espoir d’imposer un changement de logique. Les mouvements sociaux en France et en Europe doivent manifester leur solidarité avec le peuple grec.


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