Après plusieurs semaines de mobilisation et malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d’accréditer l’idée que « la page retraite » est tournée, ce sont 1,2 million de salariés qui ont manifesté le 6 novembre dans 243 villes contre cette réforme des retraites injuste et inefficace.
Si chacun a conscience que la loi sur les retraites est susceptible d’être promulguée dans les prochains jours, l’heure n’est pas à la résignation. Les organisations syndicales continueront d’agir pour la réduction des inégalités, une véritable reconnaissance de la pénibilité et d’autres alternatives pour le financement du système de retraites par répartition. Elles réaffirment leur attachement au maintien de l’âge légal de départ en retraite à 60 ans et de l’âge du taux plein à 65 ans.
Elles constatent que la situation économique et sociale reste très dégradée et toujours préoccupante pour les salariés, les retraités, les chômeurs et les jeunes qui subissent toujours durement les conséquences d’une crise qui dure.
Les organisations syndicales considèrent que la mobilisation d’un niveau exceptionnel depuis plusieurs mois a mis en lumière l’insatisfaction criante des salariés et leurs revendications en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail, d’inégalité entre les femmes et les hommes, de fiscalité et de partage des richesses. Elles décident d’approfondir leurs analyses et propositions sur ces questions afin d’interpeller le gouvernement et le patronat.
Les organisations syndicales décident de poursuivre la mobilisation dans l’unité en faisant du 23 novembre une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation par des actions multiformes. Ces actions doivent répondre aux préoccupations des salariés et permettre la participation du plus grand nombre. Elles demandent aux organisations territoriales et professionnelles d’en préciser les modalités (rassemblements, manifestations, meetings, arrêts de travail…).
Des initiatives dans les territoires et les entreprises sont déjà prévues. Les organisations syndicales veilleront à assurer leurs réussites.
Les organisations syndicales s’engagent dès à présent à participer activement à la journée d’action Européenne du 15 décembre pour s’opposer aux plans d’austérité qui se multiplient en Europe.
Les organisations se reverront le 29 novembre 2010.
Le 8 novembre 2010
L"intersyndicale ne désarme pas et annonce une neuvième journée de mobilisation nationale.
L’intersyndicale a appelé lundi en début de soirée à une "journée nationale interprofessionnelle de mobilisation" le 23 novembre "par des actions multiformes" contre la loi sur la réforme des retraites.
Les syndicats CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa ont demandé "aux organisations territoriales et professionnelles d’en préciser les modalités" qui peuvent être des rassemblements, des meetings, des arrêts de travail notamment, précise le communiqué publié à l’issue de la rencontre.
La CFTC et la CFE-CGC, qui ont participé à l’intersyndicale, n’ont pas signé ce communiqué.
Les confédérations, à l’exception de Force ouvrière, se disaient avant la réunion à la recherche du bon compromis pour ne pas briser l’unité qui prévaut depuis le printemps.
La CGT estime qu’il faut battre le fer tant que la loi n’entre pas en vigueur, en juillet 2011, mais beaucoup sont entrés dans la séquence d’après, évoquant le retour à des grandes manifestations pour la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat, sur le modèle de ce qui avait été fait à l’hiver 2009.
Après une mobilisation citoyenne inégalée depuis des années, même si les syndicats n’ont pas obtenu gain de cause sur le fond de la réforme, "on ne doit pas faire au gouvernement le cadeau de se désunir", prévient Alain Olive, secrétaire général de l’Unsa.
"L’enjeu, c’est de montrer que sur un des éléments essentiels du pacte social français, les organisations syndicales sont capables de se retrouver : cela vaut pour les retraites et pour l’avenir", ajoute-t-il.
"Multiplier les formes d’action différentes, c’est ce qui a fait la force du mouvement", rappelle Bernadette Groison, qui dirige la FSU.
FO n’était pas présente à cette intersyndicale qui s’est déroulée au siège nationale de la CGT à Montreuil.
La loi sur la réforme des retraites, que le parlement vient d’adopter, est actuellement soumise à l’examen du conseil constitutionnel qui pourrait se prononcer dans les tout prochains jours
Source de cet article 2 : L’Humanité
Communiqué commun CFDT – CFE-CGC – CFTC – CGT – FSU – SOLIDAIRES - UNSA
Les syndicats français ont décidé ce jeudi 4 novembre d’organiser une journée d’action dans la semaine du 22 au 26 novembre, dont elles préciseront lundi 8 les modalités et le contenu. Cette journée d’action ne concernera pas que les retraites et sera élargie à des revendications sur le salaire et la pénibilité, selon un communiqué lu par sept centrales syndicales (Unsa, CFDT, CFE-CGC, CFDT, CFTC, Solidaires, FSU).
Les organisations syndicales se félicitent du succès de la mobilisation des salariés du privé, du public et des jeunes le 28 octobre dernier alors que nous étions en pleine période de vacances scolaires et après le vote définitif de la loi sur les retraites au parlement.
La détermination des salariés qui ne faiblit pas depuis des mois, appuyée par l’opinion publique, démontre qu’il y a de nombreuses inquiétudes sociales, un refus de cette réforme des retraites et un profond mécontentement face à un gouvernement qui a choisi le passage en force.
Les organisations syndicales réaffirment leur détermination face à une réforme gouvernementale qui demeure injuste, inefficace, inacceptable et qui ne répond pas aux enjeux actuels. Elles confirment leur appel à une mobilisation massive samedi 6 novembre 2010 partout en France. Le gouvernement porte seul la responsabilité de la situation actuelle. Il doit entendre qu’un véritable débat sur le devenir des retraites reste indispensable.
Les organisations syndicales, comme les salariés, sont attachées au travail intersyndical qui perdure depuis deux ans et aux actions unitaires. Elles décident de poursuivre le travail commun sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat et les conditions de travail en actualisant leur déclaration commune du 29 janvier 2009.
En écho aux préoccupations des salariés, les organisations syndicales appellent d’ores et déjà à un nouveau rendez-vous national de mobilisation dans la semaine du 22 au 26 novembre dont les modalités et le contenu seront déterminés lors de la réunion du 8 novembre prochain.
4 novembre 2010
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