LGV Paris-Toulouse : un cadeau pour Vinci ?

mercredi 22 décembre 2010.
 

Plusieurs organisations dénoncent le contrat de concession sur le tronçon Bordeaux-Tours Ils étaient une poignée, hier, à battre le pavé devant le Conseil général où se tenait une session plénière. Des militants d’Attac, du Collectif de défense des services publics, du NPA, du Parti de gauche, du Parti communiste, d’AC !, du syndicat Solidarité et de la Confédération nationale du travail.

« Nous sommes là pour dénoncer le contrat de concession de la LGV, sur le tronçon Bordeaux-Tours, attribué pour cinquante ans au groupe Liséa, mené par Vinci », exprimait Anne Frouard, responsable d’Attac.

Privatisation rampante

« Le groupe va prendre, seulement, 29 % des investissements à sa charge, mais va, ensuite toucher 100 % des recettes liées aux péages pendant toute la durée de l’exploitation », poursuivait-elle. Les 71 % restant devraient être répartis entre Réseau ferré de France (28 %), l’État et les collectivités locales. « Autrement dit l’argent public puisque RFF est un établissement d’intérêt public et commercial. »

Pour les militants, ce contrat de concession est une privatisation rampante du transport ferroviaire, « on nationalise les coûts et on privatise les recettes ». Ils dénoncent le fait qu’il a été demandé aux collectivités locales, tel le Conseil général, de signer des accords de principe sur le financement de la LGV, « sans aucune connaissance de la répartition financière. Aujourd’hui, on nous parle de 50/50, mais ce n’est pas vrai. »

L’action d’hier avait pour but de sensibiliser les conseillers généraux à cette question. « Si le Conseil général refusait de signer la convention de financement, cela remettrait en cause le contrat de concession. Il faut vraiment que le service public demeure l’acteur principal du domaine ferroviaire », lançait Anne Frouard.

Didier Faucard


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