Déclarations après la rencontre des collectifs antilibéraux ( Braouzec, Autain)

mercredi 13 décembre 2006.
 

1) Y CROIRE ENCORE

de Patrick Braouezec

Après un week-end riche en débats et en rebondissements, alors que les médias nous prédisaient l’échec et l’éclatement, nous avons réuni les conditions pour que le débat continue et fasse émerger, j’en suis sûr, une candidature consensuelle capable de porter nos aspirations.

J’ai pour ma part été on ne peut plus clair, à savoir que ni moi, ni Marie-George ne pouvions prétendre porter un tel rassemblement.

Je suis convaincu de cela, plus aujourd’hui qu’hier, comme je suis convaincu que le PCF prendra toutes ses responsabilités pour permettre ce rassemblement antilibéral et populaire à gauche.


2) Sortir du rapport de force (les carottes ne sont pas cuites)

de Clémentine Autain

La rencontre nationale des collectifs anti-libéraux de ce week-end s’est déroulée dans un climat tendu. Je retiens qu’à l’issue de ces deux jours, tout reste ouvert. L’aspiration unitaire l’a finalement emportée.

Après avoir adopté une stratégie et 125 propositions, les collectifs devaient s’accorder sur “qui” pour figurer sur le bulletin de vote à la présidentielle de 2007. Une décision à la fois dérisoire au regard de tout ce qui nous rassemble désormais et en même temps très symbolique, car révélatrice de la conception de notre construction politique et de notre campagne.

Ce qui était prévisible est arrivé : nous n’avons pas réussi à nous mettre d’accord sur un nom. Arrivée en tête dans les choix des collectifs, la candidature de Marie-George Buffet n’a pas obtenu le consensus au sein des collectifs ni entre les diverses forces politiques. En effet, un clivage - qui s’exprimait de manière croissant depuis plusieurs mois - s’est nettement révélé entre les partisans du choix de la secrétaire nationale du PCF et ceux prônant une candidature non emblématique d’une des forces politiques de notre rassemblement.

Dans la salle, le clivage était audible - applaudissements versus huées, et réciproquement- et a pris parfois une tournure agressive voire violente. Je le dis comme je le pense : rien de bon ne peut sortir d’un tel climat. Sur ce blog, un dialogue virulent s’est également entamé. Il faut absolument que cet affrontement cesse. C’est la condition sine qua non pour mener une campagne tous ensemble.

Il n’y aura pas de candidature anti-libérale unitaire sans le PCF, aucune dynamique militante n’est aujourd’hui possible si les communistes ne se mettent pas en mouvement. Il n’y aura pas non plus de candidature unitaire sans les autres sensibilités, sans les altermondialistes, les membres de la LCR, les alter-écolos, les militants de PRS, les Alternatifs, les républicains de gauche, les féministes, etc.

Les uns comme les autres doivent pouvoir trouver toute leur place. Les uns comme les autres ont droit au respect.

C’est précisément parce que je savais que nous serions face à cette exigence que j’ai déposé, le 10 septembre dernier, ma candidature. J’ai toujours milité dans des espaces de convergence entre toutes les sensibilités de la gauche de transformation sociale et j’ai choisi de travailler plus particulièrement, en tant qu’élue, aux côtés des communistes. Mon jeune âge fait par ailleurs que je n’ai pas été aux premières loges des querelles intestines qui ont aussi marqué notre histoire commune et dont je sens bien qu’il reste des traces. J’ai donc pensé que mon profil politique pouvait nous permettre de sortir par le haut d’une situation qui risquait de s’enliser et d’aboutir à l’échec. Je l’ai dit maintes fois, je ne fais pas de ma candidature un préalable à mon engagement dans la campagne. Ce que je souhaite par dessous tout, c’est faire cette campagne parce que je suis convaincue de la pertinence de notre projet.

Patrice Cohen-Séhat est intervenu ce matin pour dire que le PCF ne voulait pas d’un échec. Les collectifs comme toutes les sensibilités politiques de notre espace commun sont appelés à rediscuter pour trouver les moyens d’aboutir à une candidature de consensus. Le collectif national unitaire qui se réunira mardi soir fera des propositions sur l’organisation de cette nouvelle consultation.

Les carottes ne sont pas cuites. Si nous arrêtons de nous écharper pour enrayer la spirale de la division... Je ne doute pas que chacun-e ait mille bonnes ou mauvaises raisons de s’en prendre à l’autre. Dites-vous une bonne chose : si nous échouons, nous aurons tout le temps de nous engueuler, de faire les comptes, de rappeler les responsabilités des uns et des autres. Mais là, l’heure tourne. Restons braqués sur le seul objectif qui vaille le coup pour notre peuple : l’unité des forces anti-libérales.

http://www.clementineautain.fr/


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