Paris n’est pas à vendre, Bolloré, dégage !

lundi 4 novembre 2013.
 

Le concours de politesse entre Vincent Bolloré et les solfériniens n’a plus de limite. Après la visite louangeuse d’une usine Bolloré par François Hollande en septembre, Ce matin, une nouvelle fois, au micro d’Europe 1, l’homme connu pour ses amitiés à droite, proche de Nicolas Sarkozy à qui, on s’en souvient, il avait prêté son yacht et son jet privé après son élection en 2007, a rendu un vibrant hommage à la candidate du PS à la Mairie de Paris et a clairement appelé à voter pour elle : “Je ne vote pas à Paris malheureusement mais je vais vous dire pourquoi j’ai dit que Anne Hidalgo est formidable, ce qui est vrai."

Seul les naïfs verront dans ces termes des propos innocents et désintéressés. L’homme d’affaire et industriel, prototype de l’oligarque influent aussi bien dans le monde industriel que dans le monde médiatique, cherche dans les années qui viennent, a étendre encore plus son influence sur la capitale. Aussi, il se montre particulièrement reconnaissant envers ceux, comme Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, qui lui offert de la poule aux œufs d’or que représente pour lui la mise en place d’Autolib, "formidable" cadeau dans lequel 4 000 places de parking ont été privatisées à son profit. Grâce à cela, Vincent Bolloré a pu introduire en bourse ces jours-ci son entreprise fabricant les batteries des Autolib.

Depuis 2008, les élus du Parti de Gauche au Conseil de Paris ont toujours considéré que si le principe général de véhicules en partage, diminuant l’utilisation de la voiture individuelle, ou d’autres concepts (comme "Auto-partage"), étaient des idées d’avenir, certes à perfectionner et modifier, elles ne devaient rien à M. Bolloré. D’ailleurs, elles n’auraient pas dû être confiés à un groupe privé qui réalise grâce à elles, et grâce aux termes du contrat avantageux que la Ville a passé avec lui, des bénéfices confortables et détient ainsi désormais une position de quasi monopole sur ce marché.Il faut à l’inverse privilégier des projets écologiques, développant l’économie sociale et solidaire et ne pas faiblir sur l’amélioration des transports en commun.

Avec Danielle Simonnet, la candidate du Front de Gauche à la Mairie de Paris, nous défendrons dans la campagne qui s’ouvre, l’idée qu’à l’avenir, ce moyen de transport original doit être remunicipalisée afin qu’il devienne un authentique service public, intégré au service public des transports d’Ile-de-France aux côtés de la RATP, accessible à des tarifs bien moins importants et que son utilisation servent à l’intérêt général mais certainement pas à augmenter les profits d’une des principales fortunes de France.

Bolloré dégage ! Ca suffit comme ça ! Paris n’est pas à vendre !


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