La lutte menée par les libéraux et sociaux libéraux contre les enseignants conduit la France à la ruine

dimanche 7 janvier 2018.
 

La multitude d’agressions contre le corps enseignant et le bon fonctionnement de l’école depuis plus de 10 ans est en rupture totale avec la tradition philosophique du siècle des lumières, avec la tradition politique et culturelle républicaine.

La Cour des Comptes et l’éducation nationale

Il va sans dire que le rapport annuel de la Cour des Comptes constitue une source documentaire et de propositions toujours intéressante, mais les avis de la Cour des Comptes ne sont pas parole d’évangile et certains modes de calcul peuvent être contestables.

Sur son blog de la revue Alternatives économiques, l’économiste Jean Gadrey, pointe dans un post de février 2013, les insuffisances et partialité des analyses économiques de la Cour des Comptes.

On peut aussi lire l’article intitulé : "La Cour des comptes outrepasse ses attributions" sur le site du collectif pour un audit citoyens de la dette publique

D’autre part, en 2005, une controverse a eu lieu concernant le nombre de profs affectés sans présence d’élèves Il faut avoir une connaissance précise du terrain pour ne pas se laisser abuser par une approche technocratique méconnaissant les réalités concrètes. Les chiffres avancés ont d’ailleurs été l’objet de correctifs ultérieurs comptes tenus des précisions du ministère de l’éducation nationale de l’époque.

Concernant le rapport de la Cour des Comptes du 22 mai 2013, dans sa partie relative à l’Éducation Nationale (compétence de la troisième chambre de la CdC), il apparaît évidemment des données intéressantes et exactes concernant les dysfonctionnements de la gestion des personnels, dysfonctionnements dénoncés et parfois corrigés par les organisations syndicales, notamment leurs commissaires paritaires siégeant dans les différentes commissions).

Mais la Cour outrepasse ses prérogatives en ayant la prétention de proposer des réformes de l’Éducation Nationale comme par exemple l’annualisation des services des enseignants voire même la modification de leur statut. Á chacun ses compétences, d’autant que des réformes de l’Éducation Nationale ne sont pas réductibles à de simples considérations comptables ou de gestion administrative. L’ENA ne forme pas des pédagogues.

Le président de la chambre, le socialiste Didier Migaud,(c’est le 23 février 2010, que le président de la République Nicolas Sarkozy l’a nomme à la tête de la Cour des comptes, en remplacement de Philippe Séguin. Il a été président de la commission des finances de l’assemblée nationale sous le règne Sarkozy, il est aussi à l’origine de la LOLF en 2001) considère que l’Éducation Nationale « ne souffre pas d’un manque de moyens ou d’un nombre trop faible d’enseignants, mais d’une utilisation défaillante des moyens existants ».

La suppression de 80 000 postes dans l’Éducation nationale par le gouvernement Sarkozy ne semble pas encore avoir été suffisante pour la CdC alors que François Hollande a considéré comme nécessaire de créer 60 000 postes pendant son quinquennat. Chacun appréciera la cohérence des propos de ces personnalités dites socialistes.

Remarquons tout de même que "La France présente le taux d’encadrement le plus faible, tous niveaux et tous établissements confondus (publics et privés) avec seulement 6,1 enseignants pour 100 élèves-étudiants, contrairement à des pays comme la Suède, la Grèce ou le Portugal où le taux d’encadrement dépasse neuf enseignants », selon la note qui prend comme référence l’année 2007" pouvait-on lire dans un article de Libération intitulé : "La France a le taux d’encadrement scolaire le plus faible de l’OCDE"

Cette situation déjà calamiteuse n’a pas empêché le gouvernement Sarkozy de supprimer 80 000 postes dans l’Éducatio Nationale au nom de la soi-disant suffisance des moyens. La voie de la Sagesse devrait s’imposer aux Sages de la Cour des comptes - ne pas commettre les mêmes erreurs, sachant que "les erreurs les plus courtes sont toujours les meilleurs" .(Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière -L’Etourdi). Mais au-delà de l’erreur, il y a une volonté délibérée et une pensée stratégique d’affaiblissement de l’Éducation nationale.

Le secteur administratif de l’Éducation nationale dispose de 24 231 agents de tous niveaux pour gérer 12 680 718 élèves du premier et second degré et 1 019 885 enseignants (répartis dans 64835 établissements scolaires publics du premier et second degré). Cela fait donc environ 565 personnes à gérer administrativement par agent.

Pour ne parler que du baccalauréat – c’est la période - à la session 2011, 661 800 candidats se sont présentés aux différents baccalauréats : imagine-t-on concrètement tout le travail administratif nécessaire afférent à cette organisation ? Nombreux chefs d’établissement des lycée sont d’ailleurs à cette occasion dans une situation difficile compte-tenu des délais imposés et de la multiplicité des paramètres à gérer. On peut s’étonner que le syndicat réformiste SNPDEN-Unsa des chefs d’établissement préfère invoquer le coût budgétaire du baccalauréat plutôt que les difficultés auxquelles les directions administratives des établissements doivent faire face.

Voir interview de Philippe Tournier secrétaire général du SNPDEN Je ne développerai pas ici le mode de calcul utilisé par ce syndicat qui est tout à fait contestable et relève d’une idéologie comptable et productiviste. Cet argument comptable, en droite ligne de l’idéologie libérale, a été largement médiatisé.

L’organisation du baccalauréat 2013 dans certaines disciplines pose de graves problèmes d’organisation et d’équité, les enseignants devant pallier à une insuffisance de personnel administratif dans un contexte d’improvisation. Voir la déclaration du SNES On peut, certes, dénoncer, comme le fait la Cour des Comptes, un certain nombre de dysfonctionnements en termes d’organisation, mais il existe néanmoins un véritable problème de manque de moyens en personnels pour faire face à la fois à la masse d’informations à traiter, à leur diversité et leur complexité.

La performance des enseignants mesurés par la performance des élèves

Concernant les "performances" des élèves français une fois de plus sur la sellette, la référence aux performances internationales des systèmes éducatifs par l’utilisation du système PISA est surmédiatisée et sujet à interprétation. Voir l’article : PISA à l’épreuve des notes, Une autre lecture de la comparaison entre les pays Je ne m’étendrai donc pas sur cette question très controversée.

L’insuffisance chronique du nombre d’enseignants en France.

Concernant la soi - disant suffisance des moyens en personnels enseignants, les technocrates hors-sol de tous bords s’appuient sur le sophisme suivant : le nombre de créations de postes d’enseignants croissant plus rapidement que le nombre d’élèves , ce qui ne serait "pas normal",il conviendrait que la création de postes soit calée sur la croissance ou décroissance des effectifs – élèves. Mais savent-ils de quoi ils parlent concrètement, au-delà des colonnes de chiffres ? Encore faut-il déjà connaître la situation de départ et voir si celle-ci est satisfaisante en termes d’encadrement pédagogique . Si elle n’est pas satisfaisante, comme l’indique le document précédent, et qui est de l’avis de l’ensemble des différentes catégories de personnels, pour améliorer la situation, il est normal de faire croître plus vite le nombre de postes que le nombre d’élèves ! Cette évidence logique semble échapper à nos brillants énarques, mais à défaut de pouvoir se représenter intellectuellement une telle situation, il suffit d’aller rendre visite aux professeurs des écoles exerçant notamment dans le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis ou à Marseille pour se rendre compte des conditions de travail concrètes des enseignants et des élèves. Même remarque évidemment pour les collèges et certaines classes de lycée saturées.

Daniel Robin, secrétaire général du SNES- FSU a raison de dire : "D’abord, quand on lit ce rapport (de la Cour des Comptes) on a l’impression d’avoir affaire à un programme politique. Il n’y a dans ce document pas une proposition que Luc Chatel [ministre de l’Education nationale sous Sarkozy, NDLR] n’avait dans ses cartons. C’est d’autant plus étonnant que beaucoup de mesures ne relèvent absolument pas des finances. C’est très marqué idéologiquement, ce que je trouve assez hallucinant. Surtout quand on sait qu’il y a de nombreux élèves en difficulté, voire en grande difficulté. Pour leur donner une chance de s’en sortir, il faut individualiser l’aide, et ce n’est pas possible quand un enseignant a 25 ou 30 élèves dans sa classe. On lutte vraiment contre l’échec avec des groupes de 10 à 15 élèves, et la seule solution pour y arriver c’est d’avoir plus de profs. J’aimerais bien voir ces gens-là [les Sages de la Cour des comptes, ndlr] dans une classe des quartiers Nord de Marseille, devant trente collégiens avec une craie à la main…"

D’autre part il existe des différences locales ou régionales qui rendent les généralisations contestables. Mais est-il nécessaire d’être sociologue de l’éducation ou docteur en économie de l’éducation pour comprendre qu’il est plus bénéfique tant pour les élèves que pour les enseignants de travailler dans une classe à 20 plutôt que dans une classe à 30 ?

Alors faisons de la comptabilité concrète.
- Prenons un exemple pour se fixer les idées : on nous parle sans cesse de l’individualisation de l’enseignement : il faut que l’enseignant soit à l’écoute et en interaction non seulement avec son groupe mais avec chaque élève. Supposons qu’un enseignant en langue par exemple utilise 40 minutes de son temps horaire pour individualiser l’enseignement et 20 minutes pour le groupe dans son ensemble. Avec une classe de 20 élèves, chacun d’entre eux bénéficie en moyenne de deux minutes de "guidance pédagogique individualisée" mais dans une classe à 32 chaque élève ne bénéficiera que de une minute 15 secondes d’intervention individualisée. Sur une année de 4 heures de cours hebdomadaire et 36 semaines de scolarité, chaque élève bénéficie de 4 heures 48 minutes d’individualisation dans une classe à 20 et de 3 heures dans une classe à 32.

- Examinons maintenant un deuxième exemple concret : quel est l’effet en termes d’effectifs de la création d’un poste de 18 heures d’enseignement hebdomadaire dans une discipline donnée nécessitant par exemple 4 heures de cours par semaine par classe ? Supposons que l’enseignant sur ce nouveau poste ait la charge de quatre classes de 25 élèves correspondants ainsi à ses 18 heures de cours hebdomadaires, les deux autres heures pouvant être utilisées pour des réunions ou des prises en charge pédagogique individualisée. Cela permet ainsi de soulager les effectifs des autres classes de 100 élèves, c’est-à-dire de faire passer les effectifs de 30 à 25 élèves dans 20 classes. Qui peut prétendre qu’une telle création de poste serait sans aucun effet sur la réussite scolaire ? Un raisonnement analogue peut s’appliquer pour faire passer des effectifs de 25 à 20 élèves par classe.

Il existe 7046 collèges en France. Si l’on crée environ 7000 postes, on attribue ainsi en moyenne un poste par collège. Il n’existe évidemment pas d’effet mécanique entre une amélioration quantitative et les résultats scolaires car ces résultats dépendent de multiples facteurs : niveau scolaire initial des élèves, motivation scolaire, méthodes pédagogiques, etc. Mais ce que veulent ne pas voir les budgétaristes, c’est que des améliorations dans les méthodes pédagogiques nécessitent souvent des améliorations quantitatives en termes d’effectifs et de matériel pédagogique.

L’opposition manichéenne et stérile entre quantitatif et qualitatif. Vouloir opposer comme le font souvent la droite et les réformistes le quantitatif et le qualitatif relève d’une logique mécaniste aristotélicienne et non pas d’une logique dialectique. mais en réalité, il s’agit le plus souvent d’opérations politiciennes pour restreindre les moyens budgétaires de l’éducation nationale.

Il n’en reste pas moins vrai que l’économiste Thomas Piketty, directeur d’études à l’EHESS qui s’est appuyé sur une nouvelle méthode de travail statistique a montré que le nombre d’élèves par classe a une influence décisive sur la réussite scolaire Voir le rapport complet, souvent "oublié" sur le rayonnage des placards de l’austérité, par les ministres de l’Éducation Nationale successifs.

Le salaire des enseignants n’est pas à la hauteur de leurs responsabilités et de leur qualification.

Alors que le salaire des enseignants est inférieur de 10 % à la moyenne OCDE (la France est classée en fait au 26e rang sur 34) et qu’il existe actuellement une grave crise de recrutement pour les enseignants du second degré, le ministère de l’Éducation Nationale envisage de baisser de 20 % le salaire brut des nouveaux professeurs et CPE (1600 € bruts par mois) Source : SNES.

Le pouvoir d’achat des enseignants aurait-il augmenté inconsidérément ? Certainement pas ! " De 2000 à 2010, les enseignants français et japonais sont les seuls de tous les pays de l’OCDE a avoir régressé. Partout ailleurs les enseignants ont gagné en niveau de vie, en général autour de 20% parfois beaucoup plus comme en République tchèque où les salaires ont doublé." Pour plus de détails, voir l’article : "Salaires : les professeurs français champion du monde de la perte du pouvoir d’achat".

Le métier d’enseignant attire de moins en moins : salaires faibles, détérioration des conditions de travail, formation dissuasive, dégradation du comportement des élèves… La crise des vocations est ravageuse. À la rentrée 2012, tous les postes d’enseignants de collèges et lycées n’ont pas pourvus, faute de candidats, et malgré les ravages du chômage. Aux concours externe du Capes, 706 places sont restées vacantes, soit 15 % des postes à pourvoir. La pénurie pénalise les disciplines fondamentales : mathématiques, lettres et anglais.

Et pendant ce temps, le ministère de l’Éducation Nationale recrute des vacataires ultra précaires.Voir sur cette question, 2 récents articles sur ce site.

Le déclassement salarial des professeurs des écoles.

- Même les templiers de la rigueur budgétaire de la Cour des Comptes doivent reconnaître le déclassement des professeurs des écoles en termes de salaires. Aujourd’hui un professeur des écoles débute à 1 660 euros net, gagne 2 132 euros en milieu de carrière et termine à 2 531 euros. Et en fin de carrière, près de 60 % des professeurs d’écoles partant en retraite n’ont pas atteint l’indice terminal (11ème échelon). Pour plus de détails cliquezici : Pourtant un rapport du ministère de l’éducation nationale de juillet 2012 portant surles composantes de l’activité professionnelle des enseignants montre que cette activité dépasse largement l’enseignement dans les classes.

- Mais le déclassement n’est pas seulement salarial pour les professeurs des écoles, il figure aussi dans la nomenclature de l’INSEE depuis 2003. "Désormais, l’administration ne considère plus, dans ses classements internes, les professions selon leur catégorie (cadre A, B…), mais selon la grille des PCS (Professions et Catégories Sociales) de l’Insee. Instaurée en 2003, cette grille avait déclassé les enseignants du primaire de « profession intellectuelle supérieure » à « profession intermédiaire », alors que les enseignants de secondaire restaient aux yeux de l’Insee des « professions intellectuelles supérieures ». Depuis plusieurs années, enseigner en primaire n’est donc plus considéré comme une profession intellectuelle. Mais c’est la première fois que l’administration, à travers la DGAFP, considère officiellement que les instits exercent une profession intermédiaire." Pour plus de détails voir ici :

- Cette catégorie professionnelle, pourtant vitale pour un pays, puisque c’est elle qui fait apprendre à lire, écrire , compter et à se socialiser pour nos enfants, a été et est de plus en plus victime actuellement d’attaques multiples que nous résumons donc :
- déclassement en termes de salaire ,
- déclassement en termes de statut socioprofessionnel alors que le niveau d’études de professeur des écoles s’est considérablement amélioré. (Bac + 4 ou 5 )
- prise en charge pédagogique d’enfants de plus en plus difficiles à faire travailler. .
- Les professeurs des écoles ne bénéficient plus de logements de fonction comme cela était le cas autrefois pour les instituteurs, et ce dans un contexte où le prix des locations est très élevé.
- Allongement d’une journée de travail supplémentaire ne permettant plus à ces enseignants, comme à leurs jeunes élèves, de pouvoir récupérer de leur fatigue le mercredi matin.

Mais soyons plus concrets : que signifie déclassement salarial  ? . Dans la situation actuelle, un professeur des écoles, vivant seul(e), sans aide familiale, gagnant environ 1800 € nets par mois après trois ou quatre ans d’ancienneté, dépense environ 900 € à 1000 € de frais fixes par mois : coût du logement avec les charges afférentes, celui du transport en automobile avec les frais afférents, impôt sur le revenu et locaux, frais de communication, assurances.

Il reste donc environ 800 € mensuels pour couvrir ses frais d’alimentation, habillement, d’hygiène, de réparations imprévues pour son automobile et ses loisirs. Il lui reste pour vivre un revenu de 800 €, inférieur au seuil de pauvreté qui s’élève en France à903 € par mois. Dans la quasi-totalité des cas, il ne peut bénéficier de l’aide personnalisée au logement (APL) .

Cette situation scandaleuse est voilée par le fait qu’un certain nombre de ces enseignant(e)s vivent en couple ou bénéficient d’aides familiales diverses.(ce qui n’est évidemment pas spécifique à cette profession).

Gare à ceux dont le compte bancaire persévère au rouge lorsque le fisc réalise ses prélèvements automatiques mensuels. Ils perdent alors la possibilité de prélèvements mensualisé après trois défauts de paiement. Ils n’ont pas la chance de bénéficier des bienveillances de la haute administration sous contrôle politique à l’égard des grandes grandes fortunes et grosses entreprises qui pratiquent une évasion fiscale par dizaines de milliards d’euros. (Voir le livre d’Antoine Peillon, frère de l’actuel ministre : ces 600 milliards qui manquent à la France). Les professeurs des écoles n’ont pas de comptes offshore au Luxembourg, pays d’ailleurs où le salaire des professeurs des écoles est 2,6 fois plus élevées en début de carrière que ceux de notre pays et 2,9 fois en fin de carrière. En effet, .un instituteur luxembourgeois débute à 4175 € et termine à 7375 € nets mensuels en moyenne.

Malheureusement, le tableau noir décrit précédemment est loin d’être exhaustif : par exemple, les Solfériniens réexaminent actuellement les conditions de retraite des fonctionnaires. Voir article assez récent sur ce site : retraites : les fonctionnaires dans le collimateurLa remise en cause des six derniers mois de traitement pour déterminer le montant des pensions risque d’être mis en cause, reprenant ainsi une proposition de la droite. http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

François Hollande a axé sa campagne électorale sur l’avenir de la jeunesse et de l’’Éducation Nationale : La proclamation de la création de 60 000 postes sur le quinquennat ne compense même pas les coupes sombres réalisées par les sarkozystes, et les mesures qui s’annoncent ne permettent pas de penser que les actes seront en accord avec ses belles paroles.

Alors que la qualité de l’éducation constitue un facteur décisif pour l’avenir économique, démocratique et culturel d’un pays, pourquoi en est-il ainsi ? J’en ai expliqué les raisons dans un précédent article intitulé :" il faut augmenter les salaires" dans le paragraphe 3- Les enseignants : la catégorie sociale la plus déclassée. La bête noire des libéraux.

Je terminerai ici en étant maintenant plus clair ou radical dans mon jugement : c’est une véritable lutte de classes que mènent les libéraux et sociaux libéraux contre les enseignants.

Ces derniers ont donc intérêt à ne plus se laisser envoûter par les sirènes trompeuses des libéraux de toutes obédiences, ne pas se laisser culpabiliser par des accusations tendant à les soumettre (nantis, corporatistes, etc.). S’ils ne veulent pas être totalement écrasés par cette guerre de classes , il leur faut se syndiquer au maximum, se munir d’un outil syndical très puissant pour contrer cette multitude d’agressions et de régressions

Exagération ? En laissant s’enfuir des centaines de milliards d’euros dus par les grandes entreprises et les grosses fortunes d’une part, en imposant une politique d’austérité aux salariés et notamment aux fonctionnaires dont les enseignants d’autre part, les libéraux et sociaux libéraux se font les courroies de transmission de la classe économiquement dominante, forte de son oligarchie financière, pour l’exploitation et la domination du reste de la population.

Hervé Debonrivage


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