En ce jour anniversaire des 109 ans de la loi de 1905, la ministre de l’Éducation nationale a présenté son plan pour « renforcer la laïcité à l’école » : création d’une « journée de la laïcité », multiplication des « opportunités d’échanges » sur ce thème entre enseignants, parents et élèves etc. Des mots, toujours des mots.
Pour défendre la laïcité, c’est avec le régime concordataire qu’il faut rompre. C’est sur la loi Debré, organisant le financement public de l’école privée, qu’il faut revenir. C’est la loi Carle, qui coûte chaque année 500 millions d’euros aux communes, qu’il faut abroger. Fonds publics à l’école publique, fonds privés à l’école privé. Surtout, l’État doit garantir l’accès au service public de l’éducation et mettre fin aux monopoles privés de fait là où l’absence d’établissements publics oblige les familles à scolariser leurs enfants dans le privé confessionnel comme à Beaupréau dans le Maine et Loire ou ailleurs en Bretagne.
Mais la laïcité c’est la mise à l’écart des élèves de tous les prosélytismes, qu’ils soient religieux ou marchands. Mme Vallaud Belkacem peut continuer à faire des phrases, dans le même temps elle organise la semaine « école-entreprise » en collaboration avec le MEDEF, son prédécesseur a créé le Conseil national éducation-économie pour « préparer les jeunes à l’entreprise », la réforme des rythmes scolaire permet l’entrée du secteur privé à l’école… Pour le Parti de Gauche, la laïcité se défend en acte et dans toute son acceptation. Clercs et marchands, loin de nos enfants !
Paul Vannier, responsable national à l’éducation du Parti de Gauche
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