Face à la droite putschiste, rien n’arrêtera la révolution citoyenne équatorienne

mercredi 17 juin 2015.
 

- A) Rien n’arrêtera la révolution citoyenne équatorienne (Martine Billard, PG)
- B) Menace de coup d’Etat en Equateur ? (L’Humanité avec AFP)

A) Rien n’arrêtera la révolution citoyenne équatorienne (Martine Billard, PG)

En Equateur en 2012, les 20% les plus riches s’accaparaient encore 52,5% des revenus (5 points de moins qu’en 2006). Le président Rafael Correa a donc décidé de proposer une loi de redistribution de la richesse, contre les plus-values immobilières et de lutte contre l’évasion fiscale. Les recettes ainsi dégagées seront reversées aux programmes sociaux. Comme d’habitude, les plus riches (seuls 3 sur cent mille équatoriens reçoivent un héritage d’une valeur supérieure à 50 000 dollars), toujours aussi égoïstes hurlent à la spoliation.

La droite a immédiatement vu là une occasion pour appeler au renversement du président Rafal Correa, qualifié de tyran (rappel il a été réélu par 57,17% des électeurs au 1er tour le 17 février 2013 !), appelant à multiplier les manifestations qui ont été l’occasion de débordements violents, mais peu suivies comme celle de dimanche qui a fait un flop total.

Le Parti de Gauche réaffirme son soutien au président Rafael Correa et à la révolution citoyenne équatorienne face aux tentatives de déstabilisation. El pueblo unido jamas sera vencido !

Martine Billard, PG

Source : https://www.lepartidegauche.fr/comm...

B) Menace de coup d’Etat en Equateur ?

Le président socialiste d’Equateur, Rafael Correa, a affirmé samedi qu’"une conspiration (était) en marche" pour le "renverser". "Cela a été une semaine très dure pour le pays (...). Une conspiration est en marche", a déclaré Rafael Corréa lors de son émission hebdomadaire radiotélévisée, cette fois depuis Milan (Italie) dans le cadre de sa tournée européenne.

"Ce sont des gens très violents, ils ont la complicité éhontée des médias", a-t-il poursuivi. "Il ne s’agit pas d’empêcher la loi sur les héritages, il s’agit de renverser le gouvernement", a-t-il poursuivi.

Au cours des cinq derniers jours et aux cris de "Dehors Correa, dehors !", des politiciens, hommes d’affaires et membres des classes moyennes et élevées ont manifesté à Quito, mais aussi à Guayaquil et Cuenca, contre le projet de loi controversé de "redistribution de la richesse".

Le 5 juin, le président Correa, une des figures de la gauche radicale en Amérique latine, a en effet présenté au Parlement une réforme de la fiscalité prévoyant de taxer les héritages supérieurs à 35.400 dollars, l’équivalent de cent salaires de base, abaissant de près de moitié le seuil du montant imposable jusqu’à présent.

Le projet doit être approuvé en juillet par le Parlement, où le parti présidentiel Alianza Pais (AP) détient la majorité.

Pour défendre le gouvernement, des milliers de sympathisants sont également descendus dans la rue, mais aucun incident ni blessé n’a été signalé entre les deux camps.

Si la mesure a soulevé un tollé dans les milieux d’affaires, avec lesquels M. Correa entretient des relations conflictuelles depuis son élection en 2007, son effet devrait toutefois être limité : seuls trois Equatoriens sur 100.000 perçoivent un héritage d’une valeur supérieure à 50.000 dollars, selon des chiffres officiels.

Selon le ministre de la Politique économique, Patricio Rivera, "la loi sur les héritages vise le secteur le plus élevé de la société, les 0,1% plus riches (....), 98% des Equatoriens ne paieront pas un centime".

Face à ces protestations, Rafael Correa a appelé ses partisans à "faire très attention", jugeant que "la situation du pays est assez grave". De nouvelles manifestations sont prévues par l’opposition de droite, ce dimanche.

Eugénie Barbezat

Source de l’article B : http://www.humanite.fr/menace-de-co...


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