L’extrême droite a toujours exhalé l’odeur pestilentielle des mafias barbouzardes et maquerelles. L’actualité fourmille d’exemples ce 5 novembre 2015.
Revue de presse L’Humanité, 24 heures.ch, Les Inrocks, FranceTVInfo
Le Cara. Camp pour réfugiés à Mineo en Sicile (L’Humanité)
Le lieu reçoit 4 000 personnes dans des pavillons d’un étage. C’est devenu un espace de non-droit où prolifèrent toutes sortes de trafics. Le long des routes avoisinantes, les femmes immigrées exploitées par des réseaux de prostitution ne se cachent pas. Et dans le camp, on trouve tout, à condition d’en payer le prix. Le Cara de Mineo est aussi un formidable réservoir de travailleurs sans droits que les propriétaires des vastes orangeraies alentours n’hésitent pas à employer au rabais. « C’est la source de beaucoup de tensions entre immigrés et travailleurs italiens, explique Giovanni Salvi, procureur de la République de la province de Catane. On vient d’arrêter plusieurs entrepreneurs qui tenaient en captivité des migrants dans des conditions inacceptables. »
L’exploitation de la misère humaine n’est pas l’apanage des seuls bandits venus d’Afrique. « As-tu une idée de combien on gagne sur le dos des immigrés ? Le trafic de drogue, c’est moins rentable… » Ces mots sont tirés des écoutes téléphoniques de Sebastiano Buzzi, ex-membre du groupe néofasciste Nuclei Armati Rivoluzionari. L’homme est le bras droit de Massimo Carminati, parrain de Mafia Capital, un réseau mafieux au centre d’un scandale politico- judiciaire révélé il y a moins de six mois.
Site suisse d’information 24 heures.ch
« Le système actuel est en train de nourrir le crime organisé, la mort et la violence, car il force les migrants à opérer illégalement », déplore Leoluca Orlando, toujours selon The Telegraph. L’afflux de ces migrants en Italie profite à la mafia sicilienne Cosa Nostra, notamment en raison du fait qu’ils ne peuvent pas travailler durant le processus de demande d’asile. « Ils sont exploités, continue le maire de Palerme. Et un grand nombre d’entre eux est attiré vers le marché noir. De plus, le manque de permis de travail est en train de générer une nouvelle forme de crime organisé. »
Les Inrocks
“As-tu au moins idée de l’argent que je me fais grâce aux migrants ? Le trafic de drogue est moins rentable.” Quand il s’emporte sur son nouveau business, le bras droit du parrain de la Ville éternelle n’imagine pas que sa conversation téléphonique est écoutée. Dommage pour lui. Jeudi dernier, la police anti-mafia romaine a arrêté 44 personnes. Toutes sont soupçonnées de profiter de la situation des milliers de migrants arrivés en Italie. Ce week-end, les enquêteurs sont même remontés jusqu’au secrétaire d’Etat à l’Agriculture, Giuseppe Castiglione. “Que seule une infime partie des aides destinées aux réfugiés arrivent jusqu’aux réfugiés, cela est abject !” s’est emporté Laurens Jolles, le représentant du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU pour l’Europe du Sud. D’autant que comme il l’explique, cela est dû à un “réseau important et structuré de corruption”.
FranceTVInfo
C’est le plus grand procès antimafia depuis ceux des années 90 et l’opération "Main propre". Parmi les 40 accusés, des hommes politiques, des chefs d’entreprise et des criminels. Un réseau baptisé "Mafia capitale". Ils gangrénaient tous les rouages de la ville de Rome. Un système de corruption dans les secteurs de la gestion des ordures, des espaces verts et même des détournements de fonds destinés aux réfugiés de la capitale italienne.
L’argent pour les réfugiés détourné
Le principal accusé est Massimo Carminati, ex-terroriste de droite recyclé dans la criminalité. Les carabiniers italiens avaient largement diffusé les images de son arrestation sur une route de campagne. À partir de ce jeudi, toute l’Italie aura les yeux rivés sur ce méga procès parce qu’il touche la capitale, mais aussi parce qu’il montre que la mafia reste toute puissante dans la péninsule.
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