General Electrics : 10.000 emplois en moins pour un petit plus en bourse

samedi 16 janvier 2016.
 

L’américain General Electric (GE) a annoncé la suppression nette de 10.000 emplois, dont 6500 emplois en Europe, 765 en France. Le groupe ayant racheté les activités énergie d’Alstom en novembre 2015, supprime, optimise, rationalise et fait plaisir aux actionnaires en promettant 3 milliards d’économies.

"Le plan de restructuration va toucher plusieurs pays européens et impacter potentiellement 6.500 emplois sur 35.000. En France, 765 personnes seront impactées, sur un peu moins de 9.000, essentiellement au siège de Levallois et dans les activités grid (réseaux électriques, NDLR)", a déclaré un porte-parole de GE.

"En France, le site de Belfort ne sera pas touché, ni les activités dans les énergies renouvelables", a précisé le porte-parole, insistant sur le fait que le groupe maintenait son engagement de créer au final 1.000 emplois nets dans l’Hexagone. Ce dont doute la CGT. Le syndicat explique cette annonce par un simple "habillage" de créations "via de l’internalisation de sous-traitance et du rapatriement d’activités d’autres pays européens", à coup d’"argent public", via le crédit d’impôt recherche.

Des pays non européens seront également touchés par cette restructuration, mais le groupe n’a pas encore confirmé le chiffre de quelque 10 000 suppressions de postes en tout dans le monde, avancé par les syndicats. "On a vraiment l’impression que c’est un plan de licenciement boursier, qu’il faut trouver trois milliards de dollars d’économies et que, du coup, ça se décline en 10.000 suppressions de postes à faire d’ici fin 2017", a déclaré à l’AFP Arnaud Séjourné, de la CFE-CGC.

"On n’a jamais caché que les fonctions support allaient être touchées", a se justifie le porte-parole de GE. "Les consultations avec les comités d’entreprise démarrent aujourd’hui (mercredi) et le processus s’étendra sur deux ans. Nous avons pris des engagements de reclassement et les suppressions de postes se feront essentiellement par départs volontaires", a-t-il ajouté.

Mais les syndicats affirment que la direction a évoqué devant les partenaires sociaux, réunis mardi en comité d’entreprise européen, la perspective de 830 suppressions de postes, notamment, selon la CGT, dans "des activités industrielles liées aux centrales à charbon et aux chaudières". La CFE-CGC a précisé de son côté que l’activité Alstom Boiler à Massy serait transférée en Angleterre. Le site de Belfort devrait être épargné. De même que les activités dans les énergies renouvelables.


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