Front de gauche : pour un bilan causal de ses divisions avant d’envisager quelconque reconstruction ou dépassement.

jeudi 28 novembre 2019.
 

Du passé ne faisons pas table rase.

Nous allons ici faire des commentaires concernant quelques articles notamment parus sur ce site concernant la situation du Front de gauche.

Mais avant toute chose, il me semble utile de rappeler succinctement la situation des partis politiques dans un rapport de classe sur les bases développées par les philosophes économistes marxistes Jacques Bidet et Gérard Duménil.

La classe dominante, forte de son oligarchie financière, est constituée de deux pôles : d’une part, un pôle de la propriété (propriété des moyens de production, du capital , des moyens d’information) et du marché, d’autre part le pôle de l’organisation–compétence pour gérer le système capitaliste dans ses différentes dimensions : économique, sociale, culturelle et politique.

Cette classe dominante dispose d’appareils politiques gérés principalement par les partis : l’UMP devenu LR et le PS. En cas d’érosion grave de ces deux partis et une menace politique venant des forces anticapitalistes, elle dispose du FN qui ne conteste ni le système économique capitaliste, ni la Ve République bien adaptée pour marginaliser les partis minoritaires notamment anticapitalistes.

Toute force alliée avec le PS ou à LR est défendue par les médias. Toute force politique voulant s’affranchir de la dépendance à ces deux partis est marginalisée par les médias.

Ainsi, les médias, le plus souvent, préfèrent-ils donner une image plutôt positive du PCF et une image plutôt négative du PG. Il serait trop long ici de reprendre un grand nombre d’articles de presse pour mettre en évidence les différents procédés rédactionnels utilisés pour valoriser le PCF au détriment du PG.

Il est pourtant clair que l’homme qu’il faut à tout prix neutraliser politiquement est pour la grande bourgeoisie Jean-Luc Mélenchon. Il est assez navrant et inquiétant qu’une telle évidence échappe encore à bon nombre d’adhérents de l’autre gauche.

Penser que des primaires puissent se dérouler en toute neutralité dans un tel contexte politico–médiatique témoigne d’une absence de conscience de classe sur le rôle joué par les médias.

1) La fumisterie des primaires à gauche.

Dans son article du magazine Regards Primaire : pour une gauche franche, Clémentine Autain a tout à fait raison de montrer qu’une telle primaire n’aurait pas grand sens compte-tenu de l’incompatibilité entre l’orientation majoritaire du PS et les options économiques et sociales du Front de gauche. (Idée d’ailleurs identique à celle de Jean-Luc Mélenchon).

En revanche, elle considère comme souhaitable une primaire à gauche du PS. Une telle position ne m’étonne pas ayant constaté à plusieurs reprises que l’impact des grands médias n’avait pour elle que peu d’importance dans sa réflexion politique. (Position apparemment paradoxale pour quelqu’un qui dirige un magazine) Mais indépendamment de cela, on peut se demander à quoi servirait une telle primaire puisque la probabilité pour qu’un candidat de l’Autre gauche soit sélectionné pour le second tour, dans la situation réelle des élections présidentielles de 2017, est extrêmement faible.

D’autre part, hypothèse d’école, si un candidat communiste devançait Jean-Luc Mélenchon à une telle primaire qui peut croire avec tous les derniers scores du PCF que celui-ci pourrait dépasser le score de Mélenchon au niveau national ? (entre 10 et 12% selon les sondages) ? La seule position réaliste me semble être celle défendue par Éric Coquerel et Jean-Luc Mélenchon sur l’inutilité d’une telle primaire.

Autre idée dans cet article

Clémentine Autain affirme : "Nous avons le devoir de nous fédérer dans un cadre inédit, capable de jeter les bases d’un projet commun pour une gauche du XXIe siècle, d’enclencher un processus de refondation." Voici une fois de plus de bons vœux pieux fort abstraits et flous. Se fédérer ? Qui ? Un projet commun ? Le projet de société défendu par Jacques Généreux dans son livre "L’autre société" a-t-il fait l’objet du moindre débat au Front de gauche ? Que devient "l’humain d’abord" ?

2) La blancheur éclatante du PCF.

Dans l’article du Figaro (15/01/2015) intitulé : " En 2016, PCF et PG veulent tourner la page du Front de gauche" et reproduit sur ce site, on peut lire : Olivier Dartigolles "Pierre Laurent a prévenu ce lundi : « La gauche risque fort de disparaître, si nous ne trouvons pas la force de redresser la barre ». Un constat d’échec largement partagé. « Le Front de gauche n’est pas arrivé à recomposer la gauche, malgré une dynamique positive jusqu’en 2012. Le PCF a pourtant mouillé la chemise, jusqu’à soutenir un candidat hors de ses rangs : Jean-Luc Mélenchon. Mais depuis, nous avons cherché à refaire le match. La stratégie du Front (de gauche) contre Front (national), notamment, est un échec. Elle nous a détournés de l’adresse au peuple de gauche. Nous sommes retombés dans les clivages et le débat est revenu à de la stratégie électoraliste », analyse pour le Scan Olivier Dartigolles. « Nous risquons un scénario à l’italienne », concède-t-il.…"

Situation présentée de cette manière, au travers ces propos de déploration, on ressent l’impression que le PCF n’a pas grande responsabilité dans cette situation de clivage et de "stratégie électoraliste". De qui se moque-t-on ? Un certain nombre de responsables locaux du PCF portent une lourde responsabilité Ceux-ci ont-ils vraiment "mouillé leur chemise" et sacrifier leur intérêt électoraliste et d’appareil sur l’autel de l’unité des classes populaires ? En se gardant de généraliser abusivement, la réponse est non.

3) La nécessité d’un bilan critique précis rompant avec les discours incantatoires.

Abordons maintenant un troisième article : "Sans dépassement du Front de gauche, nous disparaîtrons ! (François Assensi, député du 93)"

"… : est-ce que le Front de gauche fait rêver ? Je ne le crois pas. Où plutôt, je ne le crois plus. Dès lors, il se met hors-jeu. Notre Front de gauche est réduit à des querelles dérisoires. L’opinion ne discerne pas son projet, ne comprend pas son offre politique. Bref, il est illisible. Il se rétrécit socialement sous des postures identitaires des formations qui le composent, dans un cartel de partis qui, contrairement à ce que nous voulons pour la société, s’exonère de placer le citoyen au centre du projet. Mais si la maison Front de gauche se fissure au point de s’effondrer, les pierres restent saines, et les murs porteurs debout. Inventons, innovons, confrontons nos idées avec un seul objectif : unir le peuple [.…] Sachons grandir en nous dépassant. En disant cela, loin de moi l’idée que les partis sont devenus inutiles. Je crois simplement que leur place et leur rôle sont d’œuvrer à l’éducation populaire, à la formation citoyenne et à l’animation – avec d’autres forces du mouvement social et syndical – pour la réalisation d’un projet rassembleur."

Je suis globalement d’accord avec ce constat et avec le rôle de formation que François Assensi aimerait voir assumer par les partis.

Mais je ne suis pas certain, comme lui, que les pierres soient toutes saines. Avant de vouloir rebâtir une quelconque fondation (C. Autain) et un nouvel édifice, encore faut-il au préalable faire un bilan, un inventaire, un audit objectif, peu importe le terme, des causes des divisions.

Parler en général , dans le vague , "de postures identitaires", de "querelles dérisoires" sans préciser : où, qui, pourquoi, comment, c’est-à-dire sans bilan critique concret local et national,, ne sert strictement à rien et ne permet pas de diagnostiquer si la nature des pierres est suffisamment fiable pour construire un édifice résistant aux tempêtes.

Il n’est pas possible de "fédérer" des personnes ou des groupes qui ne le désirent pas ou dont le fonctionnement mental a intégré les valeurs libérales de la compétition, de la défiance au lieu des valeurs socialistes de la coopération et de la confiance fraternelle.

Même constat si les individus fonctionnent sur le mode de l’utilitarisme libéral (gagner à tout prix des sièges) et de l’intérêt personnel (carriérisme) au lieu de fonctionner sur le mode de la transcendance (dépassement) de soi ou de son organisation

Vouloir faire appel à des citoyens hors–partis ne changerait pas forcément grand chose à cette analyse car la professionnalisation de la politique n’est pas la seule cause possible des comportements non collaboratifs. Quoi qu’il en soit, là encore, le problème de la formation politique est en cause.

Une conscience de classe politique de niveau élevé interdit de faire passer des intérêts d’appareils ou personnels avant l’unité des classes populaires victimes d’un capitalisme de de plus en plus sauvage.

La tentation est grande de qualifier ces comportements anti unitaires de petits–bourgeois , émanant d’une nouvelle caste de petits notables en attente de devenir la nomenklatura de demain. Mais ce genre d’accusation ne mène nulle part. On ne guérit pas une infection en cassant le thermomètre.

Il semble donc nécessaire de mener une bataille idéologique à l’intérieur du Front de gauche.

Celle-ci existe déjà en partie et peut-être faudrait-il donner un autre nom à cette bataille idéologique Appelons-la plutôt "débat démocratique approfondi et fraternel"…En effet, il ne s’agit pas d’attiser quelconque guerre interne mais au contraire de trouver les moyens techniques et humains pour tisser les liens sociaux qui manquent au sein du Front de gauche. Dans un article précédent, j’avais mentionné à ce propos la notion de communication organisante.

Tout cela pour dire, qu’il faut bien faire un "retour d’expérience", un diagnostic précis qui ne se réduisent pas à la déploration et à l’incantation Et qu’il faut à la fois travailler sur les mentalités individuelles et sur l’organisation collective.

Mais cela est-il possible ? Lorsque les divisions sont numériquement marginales on pourrait répondre oui, dans le cas contraire la difficulté paraît difficilement surmontable.

Mais inversement, il serait fort intéressant et bénéfique pour l’ensemble du FDG, que les organisations locales tant niveau départemental que régional qui ont réalisé une unité solide réunissant toutes les composantes du FDG et éventuellement en front plus large, expliquennt sur leurs sites Internet comment cela a été possible, comment ils ont pu surmonter les difficultés.

4) De l’enracinement du Front de gauche dans les classes populaires à la stratégie d’alliance avec le PS.

Nous reproduisons ici un article de Florian Gulli, secrétaire de la section PCF de Besançon dans L’Humanité du 26 Février, 2014 Nous analysons ensuite sa force et sa faiblesse.

"Au-delà de sa stratégie, le Front de gauche a besoin de s’enraciner" Cliquez icipour accéder à la source

"Aurélien Bernier publie un article dans le numéro de janvier du journal les Zindigné(e)s, intitulé «  Municipales 2014  : PCF-PS, l’alliance perdante  ». La thèse est tout entière dans le titre. L’argument est simple  : voilà trente ans que le PCF décline à cause de ses alliances électorales avec le PS, il n’y a aucune raison pour que la situation ne se reproduise pas aujourd’hui à l’occasion des municipales. Mais cette fois, la chute annoncée du PCF entraînerait dans son sillage le Front de gauche et ferait le lit du Front national.

Il ne s’agit pas de prendre parti, avec ces quelques lignes, dans le débat stratégique relatif aux municipales. Il s’agit seulement de souligner que l’essentiel des difficultés rencontrées par le Front de gauche ne réside pas d’abord dans sa stratégie électorale, comme le laisse croire l’analyse d’Aurélien Bernier.

Il aurait suffi, hier, que le PCF n’eût pas passé d’alliance avec le PS pour conserver sa puissance d’antan (la fin des capacités de séduction de l’Union soviétique, la montée en puissance du capitalisme de consommation, les bouleversements multiples des mondes populaires  ; cela ne semble guère peser aux yeux d’Aurélien Bernier). Il suffirait aujourd’hui d’être autonome pour voir grimper le Front de gauche dans les sondages. Si seulement  ! L’autonomie radicale à l’égard du PS a été tentée par presque toutes les formations politiques à la gauche du PS depuis trente ans. Pour quels résultats  ? L’alliance peut être perdante, évidemment, mais l’autonomie tout autant.

Sans doute, Aurélien Bernier ajouterait que la stratégie électorale ne suffit pas et qu’il est aussi nécessaire de gagner le soutien des classes populaires en tenant un vrai discours de rupture à l’égard de l’Union européenne. N’est-ce pas ce qui assure au Front national ses suffrages populaires  ? Mais là encore, l’évidence mériterait examen. Les électeurs frontistes à la présidentielle de 2007 ont largement délaissé Jean-Marie Le Pen pour le très europhile Sarkozy. Que la question européenne soit une question politique cruciale est une chose  ; qu’elle soit la cause du soutien apporté au Front national en est une autre.

Le problème de cette analyse est double. D’une part, elle surestime le poids des questions électorales et idéologiques (questions qui ont leur importance par ailleurs) et, d’autre part, elle sous-estime fortement les raisons de la stagnation du Front de gauche. Car il faut bien avoir à l’esprit que la stagnation, et parfois le reflux, du Front de gauche commence bien avant les municipales  ; on a pu l’observer à toutes les élections partielles depuis la présidentielle. Faire des municipales, l’origine d’un éventuel recul du Front de gauche, c’est nier purement et simplement ce qui se passe depuis avril 2012.

La stagnation du Front de gauche vient de son incapacité à mobiliser les classes populaires qui lui préfèrent encore largement l’abstention et le vote Front national. Et cette incapacité a peu à voir avec la stratégie électorale. La force du PCF venait du «  branchement  » de l’appareil communiste au niveau local sur les sociabilités populaires, soit que l’appareil bénéficiait de la force des communautés populaires, soit qu’il permettait à ces communautés de se revigorer lorsque des signes de délitement apparaissaient.

Ce «  branchement  » contribuait à l’organisation de la vie quotidienne (de l’association des anciens combattants aux colonies de vacances en passant par la coopérative de consommation). Et sur cette base pouvait opérer la politisation partisane. Il faut donc bien sûr accorder un rôle à l’idéologie, mais il ne faudrait pas oublier de se poser la question des conditions sociales de sa diffusion dans les milieux populaires. Les passages à la télévision et les meetings n’ont jamais suffi.

Ce «  branchement  », qui est la condition essentielle du renforcement du Front de gauche, n’est pas au cœur de nos préoccupations, sinon de façon purement incantatoire (sauf chez nombreux de nos élus locaux bien sûr). Comme si la justesse programmatique et stratégique devait suffire à mobiliser les couches populaires. Croyance naïve en la magie du verbe  ?

Deux choses hier rendaient possibles ce «  branchement  »  ; deux choses qui nous font cruellement défaut aujourd’hui. D’abord, la grande proximité sociale des membres de l’appareil communiste local et de la population. Or cette proximité manque aujourd’hui au Front de gauche. Son électorat et ses militants se recrutent d’abord dans les catégories intermédiaires de la fonction publique. Le PCF s’en tire peut-être un peu mieux que les autres car, s’il a connu une «  désouvriérisation  » certaine, il reste malgré tout le parti le plus populaire dans sa composition militante. Ensuite, les plusieurs centaines de milliers de militants du PCF permettaient un véritable présence sur le territoire. Mais nos effectifs actuels sont très largement inférieurs à ce qu’ils étaient et sont un véritable obstacle à toute expansion rapide du Front de gauche.

Bien sûr, on peut parier sur la crise  ! Elle pourrait rebattre les cartes et accélérer la recomposition des rapports de forces politiques. Mais là encore  ; quelle assurance  ? Et pourquoi la crise profiterait au Front de gauche  ? Une crise bénéficie aux organisations qui sont le plus enracinées. Où l’on retrouve notre problème.

Programme et stratégie sont indispensables mais ne suffisent donc pas. Le Front de gauche ne peut espérer prendre le pouvoir sans s’être d’abord enraciné. Il est aujourd’hui encore largement «  hors-sol  ». L’implantation demandera du temps, n’en déplaise aux gens pressés  ; voilà pourquoi il est grand temps de prendre à bras-le-corps cette question. C’est le long détour sans lequel rien ne se fera. La focalisation sur les questions de stratégies électorales ne permet pas de mesurer l’ampleur de cette tâche  ; bien plus, elle la masque en faisant croire qu’un bon programme et l’autonomie à l’égard du PS suffiront. L’impatience, qui se figure que cet enracinement n’est pas nécessaire ou qu’il se fera spontanément par la seule vertu du discours, est sans doute notre pire ennemie."

Fin du texte.

Voici notre commentaire.

Ce texte ne manque pas d’intérêt et souligne quelques vérités

Mais il souffre d’un défaut majeur : il est tautologique, autrement dit, il tourne en rond et prétend résoudre les problèmes en reproduisant une situation passée d’enracinement.

Comme candidat à l’Institut de sciences politiques des Cazalets (Aveyron) , l’auteur de ce texte aurait été recalé. Voir notre article :

Une question de sciences politiques : pourquoi la stagnation électorale du Front de Gauche ? http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

Il est exact, me semble-t-il, que la question de l’unité interne du FDG ne se réduit pas à une simple question stratégique d’alliance ou non alliance avec le PS. Nous avons d’ailleurs écrit un article à ce sujet intitulé : Le positionnement du Front de Gauche par rapport au PS ne constitue pas l’alpha et l’oméga de son action politique http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

La contre-performance électorale des élections régionales, par exemple, a aussi d’autres causes.

Autre idée intéressante : l’éloignement du PCF des réalités concrètes de la vie des classes populaires qui se traduit d’ailleurs, mais cela n’est pas indiqué, dans une métamorphose du langage communiste où les mots ouvrier, exploité, paysannerie laborieuse, et même salarié sont fréquemment remplacés par "les hommes et les femmes". (Mélenchon, conscient de cela, lors de plusieurs meetings, a tenté de réhabiliter ce vocabulaire utilisé par la gauche révolutionnaire.)

Florian a raison de constater un délitement des liens et des "branchements" qui connectaient le PCF aux classes populaires. Il appelle donc de ses vœux une nouvelle connexion, un nouvel enracinement du PCF et plus largement du FDG dans le terreau des classes populaires.

Mais il n’apporte aucune explication réelle sur le fait suivant : un tel enracinement a déjà eu lieu. Comment expliquer le déracinement ? Une modification sociologique du recrutement du PCF constitue plutôt une conséquence qu’une cause réellement explicative.

Comme bien d’autres, Florian fait l’impasse sur le problème central de l’action marginalisante des médias (sur la durée), sur le problème central de l’action de formation que devraient assumer le PCF et le FDG.

Il reste enfermé dans la routine de l’action gestionnaire et d’assistanat populaire. (Le mot assistanat n’ayant ici aucun sens péjoratif). Nous avons démontré que cette manière de faire de la politique est en bout de course sans politique de formation et de communication.

Ce réenracinement est effectivement souhaitable mais une politique gestionnariste ne suffit pas.

Remarquons en outre, que ce déracinement ou enracinement ne suffit pas à expliquer à lui seul le déclin électoral du PCF comme semble l’affirmer Florian. Peut-on dire que le progrès électoraux du FN sont dus à son enracinement croissant dans la population par quelconque action associative ou sociale ? Par une action militante acharnée quadrillant le territoire ? Évidemment non . Comme nous l’avons déjà expliqué, le FN est le résultat d’une construction médiatique, alors qu’en schématisant, la stagnation du FdG est essentiellement dû à l’inverse : une destruction médiatique. Mais nous avons expliqué plus en détail dans deux articles précédents les causes de cette ascension du FN et de la stagnation FDG.

Conclusion :

Il est temps, sans attendre leurs congrès, que les adhérents du Front de gauche réalisent un bilan critique et serein des causes de ses divisions alors qu’ils partagent une même vision du capitalisme destructeur et grosso modo un même projet de société (même si évidemment,l’Humain d’abord reste à améliorer.).

Hervé Debonrivage, 19 janvier 2016


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