Pas une voix pour le FN !

dimanche 7 mai 2017.
 

Je l’ai dit et répété sur tous les médias où j’ai été invité, et lors de notre conférence de presse de mercredi dernier. Il n’y pas de « ni ni » dans les options de notre consultation. Nous ne mettons pas un signe égal entre les deux candidats.

On peut certes juger pertinent de voter directement Macron (en se bouchant le nez) pour battre Le Pen. C’est une option forte. Pas une voix ne doit aller au FN. Et certains peuvent considérer qu’il est bon que le FN fasse un score très bas, pour montrer qu’il est minoritaire dans la société.

Mais, on n’a pas le droit en 2017 d’injurier ceux qui hésitent encore car ils pensent à demain, une fois que Macron sera devenu Président de la République, et à la façon dont il portera ses coups en s’appuyant sur son éventuel fort score.

J’ai lu que Martine Aubry ou le généticien Axel Kahn, pour ne citer qu’eux, étaient eux aussi dans des dispositions d’esprit où ils n’avaient pas envie de dire clairement qu’ils voteront Macron mais bien sûr disent haut et fort qu’il ne faut pas voter FN. CGT et FO disent peu ou prou la même chose… Bref, n’ayez crainte les Insoumis, nous ne sommes pas isolés.

Ma conclusion est la suivante : Restons unis.... et insoumis, même si le 7 mai nous ne votons pas exactement la même chose !

Les injures des puissants contre nous sont la marque de notre courage. Leur mépris mondain est notre récompense. Depuis lundi 27 avril une meute se déchaine. Ses cris sont souvent très contre-productifs. On cherche à nous diaboliser. On veut nous accrocher au char du futur vainqueur qui ne doit avoir que le FN pour opposition afin que le nouveau décor soit bien en place. Aussi, j’ai dit et répété que je ne rendrai pas mon vote public. Pas question de céder. Le Peuple est loin de ces combines.

Seulement 18,19% des électeurs inscrits ont voté Macron dimanche dernier. C’est-à-dire que ce n’est pas le cas de 82 % des inscrits ! Une étude atteste que 41% des votants Macron l’ont fait par seule peur du FN, et on leur avait dit sur toutes les chaines, que Macron était le seul vote utile. En gros, cet homme qui a 90 % de la population qui ne le soutient pas… sera sans doute le prochain Président de la République. Effrayant, non ? Je souligne au passage que si l’on additionne les scores de MM. Fillon (LR) et Hamon (PS) on obtient un piètre 19,98 % des inscrits… ! Alors qu’ils détiennent la très grande majorité des pouvoirs de l’Assemblée nationale, du Sénat, des Mairies, des régions, etc…

C’est dire le rejet puissant des partis traditionnels et de celui qui a soutenu le gouvernement depuis 2012.

Les deux candidats du PS

Finalement, en caricaturant, on pourrait presque dire que le PS avait deux candidats, l’un Benoit Hamon a eu pour principale utilité de nous flétrir et de nous piquer des voix qui nous ont empêchés d’être au deuxième tour. Aveuglé par la longue histoire du "Poing et la rose", jamais ce candidat n’a dit autre chose que : ralliez-vous à ma candidature. Ce qui était une lecture fausse de la dynamique politique en marche dans le pays après 5 ans de François Hollande. En écrivant cela, je n’ai pas un point de vue complotiste de cette campagne. L’essentiel des choses a échappé à Solférino, mais j’observe le résultat. Et je sais que beaucoup dans l’entourage de Macron s’en sont très vite frotté les mains. L’équipe de Benoit Hamon à peine une semaine après sa désignation comme candidat était tétanisée par les rapports de force interne au PS, sous la pression de Cambadélis et compagnie. Jamais ils n’ont réussi à s’en émanciper. Jamais ils n’ont seulement répondu à notre courrier. « Cela ne nous intéresse pas » m’avait répondu son Directeur de campagne sur le plateau de Zemmour et Naulleau…

L’autre candidat de Solférino, c’était « notre candidat » a dit récemment Ségolène Royal influente Ministre du Gouvernement actuel. Au moins c’est clair. Lui, dans ce maelström incroyable, a capté des voix de droite et du PS pour agglomérer une masse critique lui permettant d’être second tour. Belle manoeuvre. Mais je rappelle que sa base sociale et très faible… surtout pour soutenir un projet aussi violent demain. La situation politique reste donc très ouverte... Rien ne sera clos par le résultat du 7 mai.

Le "rempart" contre le FN, c’est la France insoumise

En concluant ce billet, plutôt ciblé sur M. Macron, je voudrais revenir sur le fait qu’évidemment Marine Le Pen est un danger. Il fait la combattre politiquement, idéologiquement et électoralement. Mais la situation a changé par rapport à 2002. Les manifestations lycéennes scandant "Ni Marine, ni Macron" en atteste. Sans perspective d’émancipation, aucune lutte contre le FN n’est possible. La consigne de voter "pour n’importe qui" ne fonctionne plus comme il y a 15 ans.

Chacun comprend que c’est une course de vitesse entre le FN et la FI qui est engagée. J’affirme donc que notre lutte contre le FN est la seule efficace...Nous l’avons démontré le 23 avril. Dans des centaines de quartiers, grâce à nous l’abstention recule, et le FN baisse (c’est très nettement le cas à Marseille). Leur politique vienne de mettre pour la deuxième fois le FN au second tour en quinze ans. Terrible bilan. A Hénin-Beaumont, où le PS avait combattu en 2012 la venue de Jean-Luc Mélenchon, ce parti fait désormais 5 % !

Mais, malgré ces chiffres nets, des antifascistes d’opérettes pérorent encore, si prétentieux, si irresponsables. Leur couinement ne doit pas nous troubler. La très grande majorité des nôtres comprend notre démarche. Toutes les études le démontrent. Faites-nous confiance, laissez-nous faire. Il n’y a plus de réelle adhésion aux politiques libérales, en France comme ailleurs… la seule raison qui fait que quelques personnes votent encore pour eux est principalement l’existence du FN, ce « diable de confort », utile repoussoir. Notre naissance est une mauvaise nouvelle pour l’oligarchie. Leur grossièreté contre nous en témoigne.


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