Alors que les caravanes de LF I sillonnent la France dans l’air chaud de l’été, les chiens de garde du système Tina font entendre leurs gémissements et leurs aboiements dans les salons climatisés des salons parisiens

Petit reportage de 5 minutes sur les caravanes de La France Insoumise en ce mois d’ août 2017 dans l’émission "C dans l’air" de France 5 du mercredi 16 août.

L’émission aborde les questions en cours à l’Assemblée nationale : loi travail, emploies aidés, APL, etc.

Les différents intervenants reconnaissent que La France Insoumise apparaît clairement comme la seule opposition à la politique gouvernementale. Un vent léger de pluralisme rafraîchi l’air de C dans l’air avec la présence d’un économiste atterré.Thomas Porcher face à 3 journalistes libérales.

Voici le lien pour revoir l’émission :

https://www.france.tv/france-5/c-da...

Le reportage sur les caravanes se déroule entre la 30 ème et 35 ème minute de l’émission.

On retrouve dans cette émission, comme dans bien d’autres maintenant, un ton frondeur envers le président Macron dans les propos des journalistes. On discerne même une certaine bienveillance à l’égard des militants de La France Insoumise considérée hier comme la force à abattre.

Après avoir été, pour la très grande majorité d’entre eux, des porte–micros et des porte-plumes pour faire triompher Macron à l’élection présidentielle, après avoir utilisé toutes les stratégies de neutralisation pour empêcher Jean-Luc Mélenchon d’accéder au pouvoir, on voudrait nous faire croire que ces mêmes journalistes seraient indépendants et critiques de la politique de Macron.

Que Macron fut le candidat choisi par les médias, c’est de notoriété publique. Il suffit de taper dans votre moteur de recherche la requête « Emmanuel Macron le candidat des médias » pour qu’apparaisse une profusion d’exemples.

Un article intéressant a été celui du Monde diplomatique : « Emmanuel Macron le candidat des médias » dans son numéro du mois de mai 2017.

On peut lire l’articleici

Métaphoriquement, on pourrait parler de prise de pouvoir par "un coup d’état médiatique" tellement la mobilisation des médias a été énorme en faveur de Macron

Pour se redonner une virginité, un bon nombre de journalistes se veulent très critiques notamment concernant le comportement jupitérien de Macron.

On peut d’ailleurs se demander si une véritable mise en scène organisée par les conseillers en communication n’a pas été mise sur pied pour permettre aux journalistes de se donner des raisons d’aboyer contre leurs Maîtres. Pour reprendre l’expression de Serge Halimi, les "chiens de garde" prennent l’allure de roquets.

Néanmoins l’affirmation très ferme de l’autorité d’Emmanuel Macron s’explique par une compensation délibérée et contrôlée de son jeune âge, de son inexpérience relative en politique et de la faiblesse numérique de son assise politique.

Les médias ayant accompli leur mission politique , c’est-à-dire faire élire Macron et faire battre Mélenchon, ils ont maintenant toute latitude, d’autant que Macron a la majorité absolue à l’Assemblée nationale, pour exprimer de vraies ou fausses critiques à l’encontre du gouvernement

Outre redonner une virginité aux journalistes de la médiocratie cette mascarade a une autre fonction :

Justifier le fait que l’équipe de Macron dote le mouvement REM de médias spécifiques à son service pour neutraliser les actions de la France insoumise, du type porte-à-porte, distribution de tracts, utilisation des réseaux sociaux,etc. et mettre en œuvre des méthodes analogues entre les campagnes électorales.

Les experts en communication au service de la grande bourgeoisie savent qu’à terme, la puissance de feu des grands médias dominants risquent de ne plus être suffisante pour neutraliser le travail idéologique de terrain de La France insoumise.

L’une des journalistes du plateau proche de ces milieux, en fin d’émission, recommande à La République En Marche d’adopter les méthodes analogues à celles de La France Insoumise.

Mais l’on perçoit aussi un sourire ou un petit rire moqueur de ces dames du beau monde à l’égard des caravanes.

Mais qu’importe, la France Insoumise poursuit son chemin : "le chien aboie la caravane passe".

Hervé Debonrivage