Cinquante à cinquante-cinq degrés dans l’Est de la France et dans la plupart des pays d’Europe. C’est ce que plusieurs instituts et centres de recherches scientifiques et climatologiques prévoient d’ici un demi-siècle. Ce que nous vivons aujourd’hui avec les épisodes de canicule, les perturbations climatiques et environnementales avaient été annoncé par des scientifiques il y a environ une quarantaine d’années.
La fragilisation de la calotte glaciaire et la diminution de la surface des glaciers et des zones enneigées provoquent un réchauffement deux fois plus rapide dans l’Arctique. Même en respectant les normes fixées par l’accord de Paris, la hausse des températures pourrait atteindre 3 à 3,5 degrés d’ici la fin du siècle. On ne peut rester spectateur face à une telle menace de chaos climatique mettant en péril l’Humanité. Il y a urgence à faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre en changeant radicalement tous les modèles de développement.
La course aux profits maximum et à la rentabilité financière est incompatible avec la préservation de la vie sur Terre. Les modèles économiques poussés par les institutions internationales, la Commission de Bruxelles et la Banque centrale européenne avec les concepts antihumains de concurrence, de compétitivité, de privatisation des biens communs mènent au désastre. Il n’est pas possible de réorienter les économies pour un mode de développement humain et environnemental durable si les sociétés, leurs Etats et les institutions européennes ne disposent pas des moyens de contrôler et d’orienter les moyens de production et d’échanges. On ne peut développer un transport propre dans la concurrence rail-route et rail-rail, ni transformer nos villes pour un autre habitat économe en énergie, un nouvel urbanisme réduisant le béton et le goudron, faisant plus de place à la verdure et à l’agriculture urbaine, si on les asphyxie comme le fait le pouvoir depuis des décennies. On ne peut changer le modèle agricole basé sur la chimie pour basculer dans l’agro-écologie sans sortir de l’actuelle politique agricole commune. Le projet d’une politique alimentaire commune basée sur un réseau dense d’exploitations familiales libéré du carcan des multinationales en amont et en aval de la production est à l’ordre du jour. C’est à l’opposé du voyage à Canossa qu’a effectué la semaine dernière Mr Junker qui a défendu l’industrie automobile Allemande contre de l’importation de soja OGM et du Gaz nord-américains.
Le libre échangisme commercial est incompatible avec la préservation de la planète. Un autre type de partenariat respectueux des droits humains, sociaux et environnementaux doit être inventé tout en relocalisant une part des productions industrielles et agricoles. L’indispensable solidarité avec le continent Africain et le Magreb-Makrech doit se manifester en y dédiant un grand fonds européen alimenté par une taxe mondiale sur les transactions financières et la mobilisation des banques institutionnelles européennes.
Tous les programmes d’austérité et de libéralisation européens doivent être stoppés au profit de nouvelles orientations pour les êtres humains et leur planète avec la création d’un fonds européen de développement social et environnemental. La mobilisation contre le chaos climatique, pour l’avenir de notre terre et la vie des générations à venir, est urgente.
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