Coup d’état Police Armée oligarchie en Bolivie. Retour US confirmé au libéralisme fascisant !

jeudi 21 novembre 2019.
 

Coup d’Etat en Bolivie :Les syndicats soutiennent Morales, annoncent un siège et donnent 48 heures à Camacho pour quitter La Paz

Vendredi, la police se mutine dans trois grandes villes et provinces : Cochabamba dans le centre du pays, Sucre et Santa Cruz, une région riche de l’est du pays et un bastion de l’opposition. Ces mutineries s’étendent dans la nuit de vendredi à samedi aux autres régions.

Bolivie : tentative de coup d’état d’extrême droite pro-US par la police

Le groupe de pays proches des USA, nommé l’OEA, lance alors l’appel à l’hallali contre le président élu de la république et son gouvernement. Pour les déstabiliser, il appele à la convocation d’un nouveau scrutin avec comme garantie nécessaire « la composition d’un nouvel organe électoral », allusion au Tribunal électoral suprême (TSE).

Comme toujours des juges boliviens de droite contribuent en engageant des poursuites pour participation présumée à des irrégularités. La présidente du TSE est même arrêtée dimanche soir. Lors d’un coup d’état, police et justice se donnent la main, c’est connu.

Comme c’était prévisible, l’Eglise catholique apporte alors sa pierre pour renverser Morales : depuis Rome, les évêques dénoncent «  des signes évidents de fraude  » et appellent à un second tour .

Dans la journée de samedi, des groupes violents prennent d’assaut les télévisions et la radio publique. Les sièges de Bolivia TV et Radio Patria Nueva, deux médias d’État sont occupés et les employés contraints de quitter les lieux. Ensuite, les putschistes incendient plusieurs maisons de ministres et s’en prennent à des membres de leurs familles soudain disparus.

Maisons de ministres incendiées

Cette même journée, le président de l’Assemblée nationale bolivienne, Victor Borda, démissionne après l’incendie de son domicile par des manifestants.

Je renonce à [la présidence de] l’Assemblée [...], pourvu que cela aide à préserver l’intégrité physique de mon frère, qui a été pris en otage. - Victor Borda

Il remet sa démission peu après celle du ministre des Mines, César Navarro, qui dénonce l’incendie de sa maison et l’agression de son neveu.

L’armée donne le coup de grâce aux institutions démocratiques quand la gauche défend trop l’intérêt général

L’armée appelle alors officiellement à la démission d’Evo Morales. Le commandant en chef de l’armée bolivienne prétend qu’une telle décision est nécessaire afin de restaurer le calme dans le pays.

« Après avoir analysé le conflit national, nous demandons au président de renoncer à son mandat présidentiel, de permettre le rétablissement de la paix et la restauration de la stabilité dans le pays », d’après le commandant des forces armées terrestres, Williams Kaliman.

Réactions en Amérique latine

Le Mexique a offert dimanche l’asile à Evo Morales après sa démission de la présidence de Bolivie et à la suite de l’accueil par l’ambassade mexicaine à La Paz de fonctionnaires et de parlementaires boliviens, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard.

Le Mexique, conformément à sa tradition d’asile et de non-intervention, a reçu 20 personnalités de l’exécutif et du législatif de Bolivie dans la résidence officielle [mexicaine, NDLR] à La Paz, et s’il en décidait ainsi, nous offririons aussi l’asile à Evo Morales, a écrit M. Ebrard sur son compte Twitter.

De son côté, le président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro a estimé que les dénonciations de fraude avaient poussé Evo Morales à démissionner.

La président-élu d’Argentine, Alberto Fernandez, a indiqué que « l’effondrement des institutions était inacceptable. »


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