Nous sommes entrés dans l’ère du mensonge.
Outre l’avalanche de Fake-news sur les réseaux sociaux et parfois dans la presse, prenons l’exemple de Donald Trump, ex-Président de l’Etat le plus puissant du monde.
« Il a menti sur tout. Ses "conquêtes", sa fortune, même le nombre d’étages de la Trump Tower… Mais au fond, quand il n’était qu’une célébrité des tabloïds de Manhattan, ça ne provoquait pas beaucoup de dégâts. Après quatre ans à la Maison Blanche, il est encore trop tôt pour mesurer l’étendue des dommages.
Il n’aura pas une retraite tranquille car pour ses impôts d’abord, dans le cadre d’une enquête pour fraude fiscale et fraude aux assurances (on rappelle qu’il n’a payé que 750 dollars d’impôts fédéraux en 2016 et 2017). Et puis il y a ses relations troubles avec la Russie lors de l’élection de 2016, avec l’actrice porno Stormy Daniels qu’il aurait soudoyée pour qu’elle se taise, avec le président ukrainien dont on soupçonne qu’il aurait conditionné l’aide à son pays à un « coup de main » pour faire tomber Hunter Biden, le fils de son rival.
Le Washington Post a tenu un décompte détaillé de tous ses mensonges et déclarations fallacieuses depuis le début de sa présidence. Lors du dernier relevé en septembre, le compteur était déjà à 22.510 mensonges, ce qui fait une moyenne de 17 par jour. Mais cette moyenne est trompeuse, car la fréquence n’a fait que s’intensifier au fil de sa présidence. Selon ce relevé du Washington Post, Donald Trump a été, dans ses derniers mois de campagne, à plus de 50 mensonges par jour en moyenne.
C’est ce que l’on retiendra de sa présidence. Cette guerre contre la vérité. Même si une majorité d’Américains ne croient pas à la plupart de ses mensonges, il sème le doute, sape la confiance dans les institutions, nourrit les peurs.
Donald Trump n’a cessé de brouiller la frontière entre le vrai et le faux, entre les faits et les fantasmes. Il a insensibilisé beaucoup d’Américains aux mensonges. La plupart ne sont même plus relevés, ou à peine.
Pourquoi c’est grave ? Parce que le président a déboulonné l’axe autour duquel le débat public s’articule. C’est-à-dire une vérité admise par tous. Dans une démocratie, chacun peut exprimer son opinion, débattre, s’opposer, critiquer… On peut même occasionnellement s’insulter. Mais à une seule condition : que tout le monde parte d’une base commune, des faits » -RTL-
Les gesticulations lamentables du personnage pour se cramponner au pouvoir non seulement ridiculisent Trump, mais ridiculisent aussi la Démocratie. Il a pourtant d’ardents supporters au USA mais aussi en France. Dans quel monde vivons-nous et où allons-nous ainsi ?
René Sidelsky
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