Sur le massacre d’Oradour, trois autres articles ont été mis en ligne sur ce site :
Oradour, symbole français de la barbarie nazie (10 juin 1944) par Jacques Serieys)
Le criminel nazi Heinz Barth, "assassin d’Oradour-sur-Glane", est mort
Oradour n’a plus de femmes
Oradour n’a plus un homme
Oradour n’a plus de feuilles
Oradour n’a plus de pierres
Oradour n’a plus d’églises
Oradour n’a plus d’enfants
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Plus de fumée plus de rires
Plus de toits plus de greniers
Plus de meules plus d’amour
Plus de vin plus de chanson
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Oradour, j’ai peur d’entendre
Oradour, je n’ose pas
Approcher de tes blessures
De ton sang de tes ruines
Je ne peux pas je ne peux pas
Voir ni entendre ton nom.
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Oradour je crie et hurle
Chaque fois qu’un coeur éclate
Sous les coups des assassins
Une tête épouvantée
Deux yeux larges deux yeux rouges
Deux yeux graves deux yeux grands
Comme la nuit la folie
Deux yeux de petit enfant
Ils ne me quitteront pas
Oradour je n’ose plus
lire ou prononcer ton nom.
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Oradour, honte des hommes
*****
Oradour, honte éternelle.
Nos coeurs ne s’apaiseront
Que par la pire vengeance
Haine et honte pour toujours.
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Oradour n’a plus de forme
Oradour, femmes ni hommes
Oradour n’a plus d’enfants
Oradour n’a plus de feuilles
Oradour n’a plus d’église
Plus de fumée plus de filles
Plus de soirs ni de matins
Plus de pleurs ni de chansons
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Oradour n’est plus qu’un cri
Et c’est bien la pire offense
Au village qui vivait
Et c’est bien la pire honte
Que de n’être plus qu’un cri
Nom de la haine des hommes
Nom de la honte des hommes
Le nom de notre vengeance
Qu’à travers toutes nos terres
On écoute en frissonnant
Qui hurle pour tous les temps.
(Jean Tardieu)
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