Premier Mai : Dans toute la France, des défilés pour les retraites et pour l’union

vendredi 6 mai 2022.
 

Bilan présenté par la CGT

Des milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays, dimanche 1er mai, 116 500 selon la police, 210 000 selon la CGT. Au centre des revendications, les questions sociales, l’union de la gauche pour les législatives de juin.

Pour ce premier jour de mobilisation sociale après la réélection d’Emmanuel Macron, 278 manifestations ont eu lieu partout en France ce 1er mai 2022. Selon les décomptes du ministère de l’intérieur, 116 500 personnes ont défilé, dont 24 000 à Paris. La CGT a pour sa part dénombré plus de 210 000 manifestantes et manifestants sur l’ensemble du territoire. Petit tour de France non exhaustif d’un 1er-Mai « pas comme les autres », une semaine après la réélection d’Emmanuel Macron.

Environ 1 500 personnes ont parcouru le centre de Strasbourg (Bas-Rhin) en fin de matinée. Écologistes, Insoumis, communistes et socialistes ont pris la pose derrière une bannière portant le slogan « Pour la retraite à 60 ans » inscrit dans les couleurs de La France insoumise (LFI). « Il est important qu’on trouve un terrain d’entente, des dénominateurs, car la souffrance des gens est forte », explique Hülliya Turan, secrétaire départementale du PCF dans le Bas-Rhin. La lutte contre l’extrême droite est aussi au menu :

Le défilé n’était pas moins important à Besançon (Doubs), avec 1 500 personnes selon la police. « Siamo tutti antifascisti », ont clamé les manifestants pris à partie par un groupe d’extrême droite. Autant de manifestants et manifestantes à Dijon (Côte-d’Or).

Un peu plus au nord, 700 personnes, « des militants politiques de gauche, mais aussi des anarchistes et des familles », ont parcouru les rues de Metz (Moselle).

À Lyon (Rhône), devant les syndicats, la tête du cortège apporte son soutien au Groupe antifasciste Lyon et environs (Gale), récemment dissous en conseil des ministres. La manifestation a rassemblé 4 000 personnes selon les autorités, plus de 6 000 selon la CGT.

Ailleurs en région Auvergne-Rhône-Alpes, 2 000 à 2 500 personnes se sont retrouvées pour manifester à Vienne (Isère). Onze rassemblements étaient prévus dans la Drôme et en Ardèche, qui ont notamment réuni 500 personnes à Valence. À Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), 1 500 personnes encore.

À Marseille (Bouches-du-Rhône), le cortège a rassemblé 15 000 personnes selon les syndicats, mais 3 600 selon la police.

Ailleurs dans le département, plusieurs cortèges se sont tenus à Aix, Arles, Aubagne, Martigues, Port-de-Bouc et Tarascon, souligne notre partenaire Marsactu.

La mobilisation a été forte à Toulouse (Haute-Garonne), où les syndicats ont compté 5 000 manifestantes et manifestants.

À Pau (Pyrénées-Atlantiques), près de 1 100 personnes se sont rassemblées ce dimanche, et 650 à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Elles étaient encore 300 à Auch (Gers), 300 également à Montauban (Tarn-et-Garonne), où les syndicats portent en outre une revendication locale, « “se réapproprier un jour la Maison du peuple” que la mairie a récupérée depuis trois ans en priant les syndicats d’aller installer leurs bureaux ailleurs ».

À Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), c’étaient « les syndicats d’un côté, les Insoumis de l’autre », note France Bleu Pays basque, dans un défilé qui a rassemblé dimanche midi 1 500 personnes selon la police, 2 500 selon les syndicats. « Le renforcement des services publics, un travail digne pour tous, la contestation de la réforme des retraites, l’égalité hommes-femmes » étaient au menu des revendications.

À Bordeaux (Gironde), la manifestation a rassemblé 4 500 personnes selon la CGT, près de 3 000 selon la police. Dans les Landes, environ 650 personnes ont défilé à Dax, lieu de rendez-vous pour l’ensemble du département, avec une « revendication phare » : « la retraite à 60 ans ».

1 200 personnes ont défilé à Limoges, plusieurs centaines aussi à Poitiers, où elles ont scandé leur opposition à la réforme des retraites : « La retraite est à nous, on se battra pour la garder ».

Près de 1 500 personnes ont défilé dans la matinée à Tours (Indre-et-Loire). « Beaucoup de retraités, quelques gilets jaunes et quelques jeunes aussi, dont un petit groupe avec une pancarte “À bas l’État, les flics et les fachos” », rapporte la Nouvelle République, qui ajoute que, pour la première fois, un collectif baptisé Festi’Luttes a proposé de poursuivre la journée avec forums, rencontres, pique-nique, concert…

À Nantes (Loire-Atlantique), la manifestation a rassemblé entre 4 000 et 5 000 personnes, selon la police et les syndicats. Quelques échauffourées se sont produites entre le cortège de tête, un moment dévié du trajet principal, et les forces de police. Des vitrines ont été brisées et le marché couvert de Talensac a dû être évacué en raison des gaz lacrymogènes tirés par les forces de police. Dans un communiqué, la maire (PS) de Nantes, Johanna Rolland, a condamné des « actes de violence inadmissibles ».

À Rennes (Ille-et-Vilaine), on a compté environ 2 000 personnes, à Quimper (Finistère) 650, 1 500 à Brest où, note Le Télégramme, « il faut sans doute remonter à 2017 pour retrouver un 1er-Mai aussi fédérateur ». Il était alors tombé entre les deux tours de l’élection présidentielle.

Quelques centaines de personnes ont défilé à Amiens (Somme), 2 500 à Lille (Nord) au son de l’Internationale.

Environ 1 500 manifestantes et manifestants ont parcouru les deux rives de la Seine à Rouen (Seine-Maritime), où « des salariés d’un sous-traitant d’Amazon en grève ont été mis à l’honneur avant les prises de paroles des différents syndicats. Ils ont été licenciés par téléphone ». C’était, pour beaucoup, « la première manifestation sociale du second mandat d’Emmanuel Macron ».

Dans le Calvados et l’Orne, près d’un millier de personnes se sont retrouvées dans le centre-ville de Caen, tandis que des cortèges se tenaient également à Bayeux, Lisieux ou encore Alençon.

À Caen, derrière une banderole « Vive l’alternative sociale &amp ; écologique », flottaient des drapeaux verts, insoumis, socialistes et communistes. « Derrière les syndicats, relève Liberté Caen, les associations anticapitalistes et révolutionnaires [étaient] également présentes. » Tandis que revendications sociales – retraites, pouvoir d’achat – et politiques – l’union pour les législatives – se mêlaient aussi à Cherbourg (Manche), où ont manifesté environ 700 personnes.

Géraldine Delacroix


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