Remaniement : aux hommes les ministères, aux femmes les secrétariats d’État

mardi 12 juillet 2022.
 

Suite au remaniement d’hier, un gouvernement Borne II a vu le jour. Gros problème : sa parité en trompe-l’œil. Aux hommes les ministères, aux femmes les secrétariats d’État. La grande cause du (deuxième) quinquennat, l’égalité femme-hommes, se porte bien. Comme aux élections législatives, la coalition macroniste, sanctionnée d’une amende de 400 000 euros, piétine la parité en politique.

Remaniement : les femmes écartées des ministères les plus importants

Suite au remaniement du gouvernement, près de 70% des ministres sont des hommes. 11 hommes occupent les ministères les plus importants (Le Maire à Bercy, Darmanin à l’Intérieur et aux Outre-mer, Eric Dupont-Moretti à la Justice…). Du côté des ministres délégués, l’écart entre hommes et femmes se réduit (60%-40%). On compte notamment Olivier Véran, porte-parole du gouvernement et Olivia Grégoire, chargée des Petites et Moyennes entreprises.

Pour les 10 secrétaires d’État, la tendance s’inverse. À croire que le féminin de « ministre » soit « secrétaire d’État » chez LREM. 90% de femmes, 10% d’hommes. Soit un homme seulement au rang de secrétaire d’État. Il s’agit d’Hervé Berville, chargé de la Mer. Concernant les femmes, certaines reviennent après une période d’absence. Marlène Schiappa est de retour, désormais chargée de l’Economie sociale et solidaire. De même pour Sarah El Haïry, chargée de la jeunesse (cette dernière considère que les discours intersectionnels sont plus dangereux que ceux d’Éric Zemmour).

Comment justifier une parité en trompe-l’œil suite à ce remaniement ? Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique a une justification pour le moins surprenante. « Si la NUPES n’avait pas appelé à apporter aucune voix à Brigitte Bourguignon, elle serait ministre », a-t-elle expliqué ce matin sur France Info. Si le gouvernement n’est pas aussi paritaire qu’il le devrait, ce serait à cause… de l’opposition de gauche. On se pince pour être sûr d’avoir bien entendu la défense macroniste.

Législatives et respect : les macronistes préfèrent payer des amendes

Elections législatives et parité ne font pas bon ménage en macronie non plus. Plutôt que de respecter les règles concernant la parité, les soutiens du chef de l’État ont préféré payé des amendes.

Ensemble (Renaissance ex-LREM, Horizons…) va devoir payer 400 000 euros d’amende par an, selon un calcul de Mediapart. Soit plus de 2 millions d’euros sur tout le quinquennat pour non-respect de ces règles lors des dernières élections législatives. Mais rassurez-vous, la grande cause du quinquennat se porte bien.


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