Des commandos violents d’extrême droite attaquent les étudiants mobilisés contre la loi Retraite

vendredi 7 avril 2023.
 

1) Retraites : à Paris, Lyon ou Rennes, quand des militants d’ultradroite attaquent les étudiants grévistes

Alors que plusieurs universités sont bloquées en réaction à la réforme des retraites, des groupuscules d’extrême droite ont attaqué les étudiants grévistes dans plusieurs villes.

De Paris à Rennes en passant par Montpellier, des militants d’ultradroite ont attaqué ces derniers jours des étudiants qui protestaient contre la réforme des retraites devant des universités bloquées, un phénomène dénoncé par les organisations de jeunesse, qui regrettent « l’absence de sanctions ».

Jeudi, plusieurs centaines de jeunes se sont rassemblés place du Panthéon à Paris à l’appel de la coordination nationale étudiante, pour dénoncer à la fois « la répression policière et les bandes d’extrême droite qui s’attaquent à la mobilisation des jeunes ». « Des commandos d’extrême droite baptisés + Waffen Assas +, du nom de l’université parisienne, ont attaqué un cortège étudiant en parallèle de la manifestation du 23 mars puis ils s’en sont pris à des personnes situées sur des blocages de l’université Paris 1, samedi dernier, au niveau du centre René-Cassin », a relaté Éléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L’Alternative.

Christine*, 18 ans, étudiante en première année de sciences politiques à Paris 1, était présente lors de l’attaque contre le blocage du centre René-Cassin. « J’étais devant la fac bloquée avec quelques personnes et on a vu arriver un groupe de militants d’extrême droite, on a compris après que c’étaient des personnes se revendiquant de la + Waffen Assas + car ils ont tagué un mur de l’université », raconte-t-elle.

« Ils nous ont coursés avec des couteaux et des barres de fer mais on a pu se réfugier dans un centre médical voisin ». « En revanche, un de nos camarades a eu moins de chance : il a eu le nez et la mâchoire fracturés », a-t-elle détaillé.

« Impunité » Pour Salomé Bondoux, étudiante de 19 ans en sciences politiques à Paris 1, qui a pris part à la manifestation sur la place du Panthéon avec des amies, « c’est hallucinant de voir encore en 2023 des attaques d’extrême droite dans les facs ». « Ce genre de personnes ne peuvent pas agir en toute impunité, il faut des sanctions », a-t-elle martelé.

Dans un communiqué, L’Alternative a déploré que « bien souvent, ces attaques se déroulent sur les lieux d’études sans qu’aucune sanction ou protection ne soient prévues ». Paris n’est pas la seule ville concernée par ces violences. À Rennes, entre 200 et 300 personnes se sont rassemblées mercredi en solidarité avec trois étudiants agressés et blessés le 19 mars.

Selon des sources syndicales étudiantes, un groupe d’au moins cinq personnes cagoulées avait agressé ces étudiants de l’université Rennes 1, alors que ces derniers décollaient des affiches de l’organisation d’extrême droite L’Oriflamme, représentant « un chevalier en croisade pour la patrie ». « On est là, sur les lieux de l’agression, on n’a pas peur. Les gens pensent que ce n’est qu’une histoire de militants de gauche opposés à l’ultra-droite, c’est n’importe quoi. Ce sont de simples étudiants », a indiqué une étudiante qui a requis l’anonymat.

« Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos », ont scandé les manifestants. Les syndicats étudiants s’inquiètent « d’une capacité à se coordonner » de ce groupuscule qui pourrait rassembler 20 à 30 personnes, à Rennes. À Montpellier, une « vingtaine de jeunes fascistes » ont fait irruption à deux reprises ces dernières semaines sur le campus de l’Université Paul-Valéry, où des étudiants du Syndicat de combat universitaire de Montpellier (Scum, gauche), organisent un blocus depuis le 7 mars, a indiqué un étudiant gréviste ayant requis l’anonymat par crainte de représailles des mouvements d’ultradroite.

« Il y a deux semaines, on avait organisé une soirée pour animer le campus pendant l’occupation et une vingtaine de fascistes armés de bâtons sont arrivés pour faire de l’intimidation », a dénoncé l’étudiant. À Lyon, il y a quelques jours, une bagarre entre étudiants a éclaté devant le campus de l’université Lyon-3 Jean-Moulin. Selon l’Unef, il s’agirait d’une attaque de militants de la Cocarde, syndicat étudiant d’extrême droite.

À Versailles, ce sont des lycéens du lycée La Bruyère qui ont été agressés vendredi, selon le syndicat lycéen FIDL, qui décrit dans un communiqué « des militants d’extrême droite […] arrivés avec une centaine d’œufs et un objet tranchant dans le but d’intimider et d’agresser physiquement ces jeunes » et qui leur ont jeté des pavés.

SUR LE MÊME SUJET

Ces derniers jours, des militants d’ultradroite ont attaqué des étudiants mobilisés contre la réforme des retraites. Les organisations étudiantes regrettent le manque de sanctions.

Jeudi, plusieurs centaines de jeunes se sont rassemblés place du Panthéon à Paris à l’appel de la coordination nationale étudiante, pour dénoncer à la fois "la répression policière et les bandes d’extrême droite qui s’attaquent à la mobilisation des jeunes".

Ces derniers jours, des militants d’ultradroite s’en sont pris à des étudiants parisiens qui protestaient contre la réforme des retraites devant leurs universités bloquées. Les organisations de jeunesse dénoncent ce phénomène et regrettent "l’absence de sanctions".

Couteaux et barres de fer

"Des commandos d’extrême droite baptisés Waffen Assas, du nom de l’université parisienne, ont attaqué un cortège étudiant en parallèle de la manifestation du 23 mars, puis ils s’en sont pris à des personnes situées sur des blocages de l’université Paris 1, samedi dernier, au niveau du centre René-Cassin", a relaté à l’AFP Éléonore Schmitt, porte-parole du syndicat étudiant L’Alternative.

Christine*, 18 ans, étudiante en première année de sciences politiques à Paris 1, était présente lors de cette attaque contre le blocage du centre René-Cassin. "J’étais devant la fac bloquée avec quelques personnes et on a vu arriver un groupe de militants d’extrême droite, on a compris après que c’étaient des personnes se revendiquant de la +Waffen Assas+ car ils ont tagué un mur de l’université", raconte-t-elle à l’AFP. "Ils nous ont coursés avec des couteaux et des barres de fer mais on a pu se réfugier dans un centre médical voisin. En revanche, un de nos camarades a eu moins de chance : il a eu le nez et la mâchoire fracturés", a-t-elle détaillé.

"Il faut des sanctions"

Pour Salomé Bondoux, étudiante de 19 ans en sciences politiques à Paris 1, qui a pris part à la manifestation sur la place du Panthéon avec des amies, "c’est hallucinant de voir encore en 2023 des attaques d’extrême droite dans les facs. Ce genre de personnes ne peuvent pas agir en toute impunité, il faut des sanctions", a-t-elle martelé.

Dans un communiqué, L’Alternative a déploré que "bien souvent, ces attaques se déroulent sur les lieux d’études sans qu’aucune sanction ou protection ne soient prévues".

Paris n’est pas la seule ville concernée par ces violences

La Capitale n’est pas la seule ville touchée par ce phénomène. À Rennes, Lyon ou Montpellier, des étudiants sont agressés et blessés. "Les gens pensent que ce n’est qu’une histoire de militants de gauche opposés à l’ultra-droite, c’est n’importe quoi. Ce sont de simples étudiants", a indiqué à l’AFP une étudiante qui a requis l’anonymat.

À Rennes, les syndicats étudiants s’inquiètent "d’une capacité à se coordonner" de ce groupuscule qui pourrait rassembler 20 à 30 personnes. Si à Montpellier des "jeunes fascistes" ont fait irruption sur le campus de l’Université Paul-Valéry, à Lyon, c’est une bagarre entre étudiants qui a éclaté devant le campus de Lyon-3 Jean-Moulin. Selon l’Unef, il s’agirait d’une attaque de militants de la Cocarde, syndicat étudiant d’extrême droite. (*) le prénom a été modifié.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message