Accusé d’antisémitisme, d’homophobie et de communautarisme, le rappeur Médine divise les écologistes, dont plusieurs figures regrettent son invitation aux journées d’été d’EELV jeudi et aux Amfis des Insoumis samedi. "On maintient cette invitation, on est honorés qu’il ait répondu favorablement", a réagi mardi 22 août sur franceinfo Clémence Guetté, députée LFI du Val-de-Marne.

"C’est un artiste qui a subi en effet de nombreuses polémiques qui, pour beaucoup d’entre elles, sont orchestrées par l’extrême-droite, sur lesquelles la macronie embraye", a défendu la vice-présidente du groupe LFI-NUPES à l’Assemblée nationale. "Je ne suis pas là pour dire à Médine ce qu’il doit faire ou pas". "Nous ne pensons pas qu’il est antisémite : si nous le pensions, nous ne l’aurions pas invité".

"Une panique morale non justifiée"

"Nous pensons qu’il a beaucoup de choses à nous dire, a ajouté Clémence Guetté. Je note que c’est un rappeur des quartiers populaires auquel on s’en prend. Il y a là-dedans une panique morale qui n’est pas justifiée. Médine a dit qu’il ne referait pas la quenelle, que c’était pour lui un geste antisystème" et non antisémite. "Quand on est interrogés sur Médine, on ne parle pas de ceux qui réhabilitent Barrès ou Pétain, de Monsieur Sarkozy qui dit que Marine Le Pen est tout à fait fréquentable, relève la vice-président du groupe LFI-NUPES à l’Assemblée nationale. Je pense que ça n’est pas innocent."

La patronne des écologistes Marine Tondelier, de son côté, sera "extrêmement attentive" aux dires de l’artiste avec qui elle débattra jeudi au Havre et qui a dû s’excuser d’un post jugé antisémite envers l’essayiste Rachel Khan, juive et petite-fille de déporté, qu’il avait qualifié de "resKHANpée".