Guerre en Ukraine. Hier, le secrétaire du PS, Olivier Faure, a qualifié d’« inquiétante légèreté » la déclaration d’Emmanuel Macron sur l’hypothèse d’un envoi de troupes françaises en Ukraine. Entrer en guerre avec la Russie serait une « folie » pour le Premier secrétaire du PS. Une position qui dénote radicalement avec les déclarations récentes de la tête de liste du PS aux élections européennes, Raphaël Glucksmann.

Il y a trois jours, ce dernier appelait le Gouvernement à « passer en mode économie de guerre ». Qu’est-ce que l’économie de guerre ? Une réorganisation totale de l’industrie et de l’économie d’un pays vers l’effort de guerre, qui comprend, entre autres, « l’envoi des femmes dans les usines pendant que les hommes vont sur le front » d’après une définition courante.

Concrètement, le candidat socialiste appelle à acheter 800 000 obus « en commun à l’échelle européenne ». Plus délirant encore, il appelle à « mobiliser l’épargne des Français » pour la guerre. Une rhétorique guerrière aux antipodes du programme de la NUPES qu’ont signé les socialistes il y a de cela à peine un an.

« Est-ce vraiment derrière ce va t-en guerre que le PS signataire du programme de la NUPES va se retrouver aux européennes ? », a cinglé le député LFI Eric Coquerel. Les insoumis ont réagi massivement à la saillie militariste de l’eurodéputé de place publique. La déclaration d’Olivier Faure met un paquet de sable dans la machinerie socialiste. Une position claire sera-t-elle arrêtée ? Sera-t-elle celui d’un va t-en guerre ou s’orientera-t-elle vers la seule position tenable pour éviter l’embrasement : l’urgence d’une paix négociée ? Notre brève.

Sylvain Noel, rédacteur en chef