« Choc des savoirs » : la mobilisation se poursuit contre le séparatisme scolaire

jeudi 23 mai 2024.
 

Depuis plusieurs mois, enseignants, parents d’élèves et syndicats battent le pavé contre la réforme du « choc des savoirs », laquelle organise le « tri social » des élèves par l’instauration de groupes de niveaux. Comprendre : l’installation d’une école à deux vitesses sur fond de moyens toujours absents, de rémunérations toujours indignes et d’un séparatisme scolaire de l’ère Blanquer qui continue ses ravages. Ce jour, les organisations FO, CGT et Sud appelaient à la grève nationale. À Paris, la manifestation a réuni plusieurs milliers de manifestants issus de nombreux départements d’Île-de-France, avec la présence de nombreux députés LFI. Notre article.

Partout en France, la mobilisation contre le séparatisme scolaire promu par Attal et Macron ne désemplit pas

Depuis des mois, la politique que mène le gouvernement contre l’École suscite colère et indignation des parents et enseignants. Ils l’expriment à travers différentes formes de mobilisation pour exiger des moyens, des postes, des classes et l’abandon du « choc des savoirs » et des groupes de niveau. Malgré le passage en force du gouvernement, le rejet est là, profondément ancré. Les organisations FO, CGT et Sud de l’enseignement appelaient à la grève au plan national le 14 mai. Beaucoup d’établissements s’en sont saisis pour organiser les suites et amplifier la mobilisation :

À Paris, la manifestation a réuni un millier de manifestants venant des différents départements de l’Île-de-France avec, en tête de cortège, les enseignants du 93. Plusieurs députés LFI étaient présents. En Haute-Loire, un rassemblement a eu lieu devant l’inspection académique, répondant à l’appel national à la grève. À noter que le SNES-FSU s’est joint au mouvement.

Dans l’Essonne, des enseignants de nombreux collèges ont utilisé la grève du 14 mai pour préparer avec les parents d’élèves une journée « établissements déserts » le 16 mai dans tout le département. Des AG de bassin s’organisent à Crosnes le 16 mai, à Étampes le 15 mai.

Dans le Rhône, des personnels massivement en grève, des opérations « aucun élève dans les classes » ou des AG aux collèges de Francheville, Brignais, Tassin, Battières, Craponne et Brindas. Dans le Morbihan, des dizaines d’enseignants se sont rassemblés devant le lycée Charles De Gaulle à Vannes pour soutenir leurs collègues de français et de maths convoqués pour organiser l’application de la réforme.

Un enseignant du 93 se confie dans la manifestation parisienne : « ça fait près de trois mois que nous sommes mobilisés contre les groupes de niveaux, pour les moyens, avec les parents d’élèves. Au ministère, ils ne répondent pas à nos revendications. On lâchera rien ». De même, une enseignante de Paris : « Depuis des semaines, nous organisons des opérations établissements déserts avec les parents. C’est inédit. Les groupes de niveaux, personne n’en veut ! ».

Enfin, une enseignante du 91 témoigne : « Le syndicat majoritaire se désengage de la mobilisation en n’appelant pas à la grève et en ne participant pas aux actions dans notre département, mais malgré ça, la mobilisation s’amplifie. Nous sommes déterminés à gagner ! »


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