Ce lundi soir, les troupes terrestres de l’armée israélienne ont débuté l’invasion du Liban après plusieurs mois d’actes de guerre, plusieurs milliers de victimes au Liban, et plus de 200 000 tués dans le génocide mené à Gaza. Plus d’un million de libanais ont été contraints à l’exil.
En France, à l’exception des insoumis pleinement mobilisés depuis le 7 octobre pour stopper Benjamin Netanyahu, les représentants de l’ordre médiatique et politique ignorent une nouvelle fois les crimes en série de l’armée israélienne. BFMTV qualifie l’invasion du Liban d’opérations « limitées au sol ».
Jean-Luc Mélenchon a réagit sur Twitter : « Catastrophe. L’invasion du Liban est commencée. Le Liban a le droit de se défendre contre Netanyahu. Et les pays soutiens du droit international doivent lui en donner les moyens comme aux Ukrainiens. Solidarité et fraternité avec les Libanais. »
Précisions du correspondant de Reuters
L’invasion du Liban par Israël, qui était considérée comme imminente, a semble-t-il débuté aux premières heures de la journée de mardi alors que l’armée israélienne a annoncé avoir lancé des assauts terrestres "limités" contre le Hezbollah dans des zones situées près de la frontière entre les deux pays.
Cette incursion terrestre représente une escalade du conflit au Moyen-Orient. Elle menace également de pousser les Etats-Unis, principal allié d’Israël, et l’Iran à prendre part directement au conflit.
L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir commencé des "assauts terrestres limités, localisés et ciblés, basés sur des renseignements précis", contre le Hezbollah dans des villages libanais proches de la frontière qui représentent "une menace immédiate" pour les communautés israéliennes du nord de l’Etat hébreu.
Des habitants de la ville libanaise d’Aïta El-Chaab, à la frontière, ont rapporté de lourds bombardements et la présence d’hélicoptères et de drones.
Selon deux sources sécuritaires palestiniennes, une frappe israélienne a été menée contre un bâtiment situé dans le camp de réfugiés d’Aïn El-Hilweh, près de la ville de Sidon, ciblant Mounir Maqdah, le commandant de la branche libanaise des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa - le bras armé du Fatah.
On ne sait pas dans l’immédiat si Mounir Maqdah a été tué dans l’attaque.
Il s’agit de la première attaque d’Israël contre le plus important camp, surpeuplé, de réfugiés palestiniens au Liban depuis le début des affrontements transfrontaliers avec le Hezbollah en octobre dernier.
"TOUS LES MOYENS NÉCESSAIRES"
Les assauts terrestres israéliens interviennent après deux semaines de bombardements intensifs et d’attaques menées par Tsahal à travers le Liban, dont la détonation simultanée de centaines de bipeurs considérés comme appartenant à des membres du Hezbollah et l’assassinat, vendredi dernier, du chef emblématique du mouvement chiite, Hassan Nasrallah.
Plusieurs commandants du Hezbollah ont également été abattus par Israël dans des bombardements menés ces derniers jours.
Les frappes effectuées par Israël à travers le Liban au cours des quinze derniers jours ont tué plus de 1.000 civils et contraint plus d’un million de Libanais à fuir, selon les autorités locales.
D’après une source sécuritaire, Tsahal a bombardé lundi des zones situées en périphérie sud de Beyrouth. Un journaliste de Reuters a aperçu un éclair lumineux et entendu une série de puissantes explosions une heure après que l’armée israélienne a demandé aux habitants d’évacuer ces zones, citant la présence d’infrastructures du Hezbollah...
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