« Cette présence est un message ». Devant Bernard Cazeneuve présent aux universités du Modem ce week-end, François Bayrou n’a pas tari d’éloge pour l’ancien premier ministre socialiste. Très applaudi par les « centristes », l’ancien collègue d’Emmanuel Macron sous le gouvernement Hollande s’est prêté à l’exercice où il excelle : tirer à boulets rouges sur le Nouveau Front Populaire et tout particulièrement contre Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise. Il a rappelé son souhait d’une « coalition large » et assumer son souhait de « trouver des compromis » avec la droite.
Un week-end en rose et noir. La veille, il s’était mis sur son 31, habillé en tenue de chasse autrichienne, pour déguster un cassoulet avec François Hollande, Raphaël Glucksmann et Carole Delga à l’initiative des « rencontres de la gauche ». Mais pas n’importe quelle « gauche », celle qui « travaille et aime l’entreprise » dit Delga. Celle aussi ayant recueilli 1,7 % des suffrages à la dernière élection présidentielle. Pour Delga, cette gauche est aussi celle « du courage ». À géométrie variable bien sûr. Les anti-NFP ont observé un silence radio total sur le génocide à Gaza et les massacres de masse au Liban, et pas un mot non plus pour dénoncer le vol des élections législatives par Macron.
La candidate commune du Nouveau Front Populaire pour Matignon, Lucie Castets, n’était donc pas convié à ces « rencontres de la gauche ». Et pour cause, à Brame, était présente toute la brochette des anti NFP, viscéraux. Quelques jours plus tôt, Carole Delga fissurait une nouvelle fois le NFP en se félicitant pour la construction de l’A69, passant à la trappe la proposition de moratoire inscrite dans le programme partagé du NFP. Un acte anti-NFP qui ne fut ni son premier, ni son dernier, dans la droite ligne de Bernard Cazeneuve. Notre brève.
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