La députée insoumise se réjouit des différents postes clés obtenus par son parti au Palais Bourbon. "Pour nous, c’est important de se préparer à tout instant à gouverner le pays", dit-elle sur France Info ce mardi.
Une "fierté" et peut-être même un peu plus. La députée insoumise Clémence Guetté, élue vice-présidence de l’Assemblée nationale cet été, revient ce mardi 29 octobre sur son nouveau rôle, symbole de la montée en puissance de LFI dans les postes clés du Palais Bourbon.
"C’est une fonction qui permet d’abord de veiller à ce que chacun puisse s’exprimer sur (un) sujet (...) et qui nécessite d’être impartial", explique sur france info celle qui était responsable du programme de Jean-Luc Mélenchon en 2017 et en 2022.
La semaine dernière, sa tenue des débats budgétaires a été remarquée. On l’a vue recadrer aussi bien son collègue Louis Boyard que le patron des députés de la Droite républicaine Laurent Wauquiez.
"C’est là que peut-être, certains des présidents de l’Assemblée nationale n’ont pas pris la mesure de ce rôle", glisse Clémence Guetté, alors que La France insoumise a souvent dénoncé un "deux poids, deux mesures" de la titulaire du perchoir, Yaël Braun-Pivet, à leur égard.
Ces nouvelles responsabilités ont un goût de revanche pour LFI. Clémence Guetté y voit une "façon de démontrer que les insoumis ne peuvent être réduits aux caricatures qui sont faites" et s’insrit contre les accusations de "bordélisation" faites à son mouvement.
Comme elle, d’autres insoumis ont pris du grade lors de la répartition des postes de la nouvelle législature. À commencer par Nadège Abomangoli, qui a également obtenu l’une des six vice-présidences. Mais aussi Aurélie Trouvé, élue à la tête de la commission des Affaires économiques, tandis qu’Éric Coquerel a conservé les commandes de la stratégique commission des finances.
Le tout, pour le plus grand bonheur de Jean-Luc Mélenchon, qui s’est félicité du "grand chemin accompli en dépit de tous les obstacles, de la diffamation permanente sur tous les fronts".
Faut-il voir autre chose dans cette séquence ? Est-ce un changement de pied stratégique de LFI qui reviendrait à laisser un peu de côté le "bruit et la fureur" pour se concentrer sur la démonstration de sa crédibilité ?
"Pour nous, c’est important de se préparer à tout instant à gouverner le pays. Et donc, avoir des fonctions institutionnelles qui sont importantes", répond d’abord Clémence Guetté sur France Info. Avant d’assurer que LFI ne va "pas cesser d’utiliser tous les registres qui s’offrent à (elle) pour alerter sur (ses) propositions".
Et de refuser de prendre des distances avec le geste du député insoumis Thomas Portes lors de l’examen de la réforme des retraites. Ce dernier s’était affiché, dans la rue, le pied sur un ballon à l’effigie de l’alors ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Clémence Guetté préfère renvoyer le sujet dans le camp de l’exécutif : "Nous nous faisons une haute idée de l’Assemblée nationale (...) Ceux qui vont mettre un 49.3 (sur le budget, NDLR), c’est le gouvernement Barnier. Alors oui, peut-être que la bourgeoisie le fait avec les formes, le bon vocabulaire, les bons types de happenings. Mais le résultat du résultat, c’est de la brutalité démocratique et de la brutalité contre les gens", assène-t-elle.
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