Journalistes brûlés vifs par Israël, Indignité des médias sur le suicide d’un cheminot, Manuel Valls humilié sur France Inter – La revue de presse de l’Insoumission

lundi 6 janvier 2025.
 

Israel. Traitement hallucinant du suicide d’un cheminot sur son lieu de travail le soir du réveillon, la pseudo-humoriste Sophia Aram se fend d’une publication raciste de soutien au génocide des Palestiniens, Manuel Valls humilié par un auditeur de France Inter, 5 journalistes brûlés vifs par Israel et des députés insoumis qui remettent en place des éditorialistes bourgeois. Ce sont tout autant de séquences médiatiques ayant marqué la semaine, et bien d’autres, que l’Insoumission vous décrypte dans sa revue de presse hebdomadaire de critique de l’officialité médiatique.

Des médias de Bolloré aux journaux de Bernard Arnault, de BFM TV aux plateaux de Martin Bouygues, chaque jour est une occasion supplémentaire pour constater la partialité des médias dominants et leur acharnement contre la France insoumise.

Indignations sélectives, censure, criminalisation des voix de la paix, choix partiaux des invités et sujets traités, désinformation, invectives constantes envers le mouvement insoumis… Telle est la réalité du journalisme de cour et d’éditorialistes d’extrême droite prêts à tout pour imposer leur agenda idéologique et conserver une place au chaud. Notre revue de presse.

Alors qu’un cheminot se suicide sur son lieu de travail, les reportages anti-SNCF sur les « réveillons ratés » s’enchaînent

Ce mardi 24, soir de réveillon, un cheminot s’est suicidé en se jetant de son train en marche. Pendant ce temps-là, en boucle sur les plateaux de télévision, BFMTV en tête, on enchaîne les reportages sur les « réveillons ratés » et les passagers qui mangeront la dinde froide. Ce traitement médiatique insupportable lorsque l’on connaît la réalité s’inscrit dans la longue tradition d’acharnement de la presse bourgeoise contre la SNCF et les cheminots, un acharnement dont la raison est sans doute à trouver dans la mobilisation historique des cheminotes et cheminots pour les droits des travailleurs, dans leur longue tradition de lutte sociale.

Au delà des reportages sensationalistes mais sans aucune information complémentaire, le journal réactionnaire Le Figaro, qui s’était déjà fendu d’un torchon anti-cheminots il y a tout juste un mois, se vautre dans la honte la plus absolue en postulant que la cause du suicide de ce conducteur de train est son fils autiste. Par une réaction au moins aussi hallucinante, le tout nouveau ministre des Transports Philippe Tabarot a quant à lui osé déclarer à propos du drame que « Ça aurait pu être plus grave s’il avait souhaité faire dérailler son train ».

Face à l’indignité de ces déclarations et du traitement médiatique de l’évènement, le député de la France insoumise Bérenger Cernon, cheminot, a rappelé dans une intervention pleine de dignité et de gravité que « Le symbole de se jeter d’un train le 24 au soir n’est pas anecdotique », et que la persécution systématique des cheminots par la presse bourgeoise, tantôts traités de terroristes ou de preneurs d’otages, impacte nécessairement leur vie privée. La mort d’une personne, quelle qu’elle soit sera toujours plus tragique qu’un réveillon où l’on arrive en retard.

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Le plateau de BFMTV choqué par les propos d’Antoine Léaument : il les remet à leur place de bourgeois

Ce 22 décembre sur BFMTV, le député de la France insoumise Antoine Léaument a une nouvelle fois montré combien la posture des éditorialistes de plateau est une posture bourgeoise qui le plus souvent s’indigne davantage des mots que des morts. Alors que le député insoumis rappelle que les riches se sont « gavés » sur le dos des Français, le présentateur Ronald Guintrange et l’éditorialiste d’extrême droite Julie Graziani – qui comparait en 2017 les enfants trisomiques à des enfants noirs – s’indignent d’un mot qui leur paraît trop violent. Alors, Antoine Léaument se voit contraint de rappeler que la violence se situe bien davantage du côté des 2 000 morts de la rue chaque année en France et de la suppression de 4 000 postes d’enseignants, que de l’usage d’un mot qui ne plaît pas à quelques éditorialistes de cour.

« Plus de 145 journalistes ont été tués par Israël depuis octobre 2023 » : 5 nouveaux journalistes brûlés vifs par l’armée israélienne

Alors que l’armée israélienne poursuit ses massacres du peuple palestinien au vu et au su de tous et que The Lancet, l’une des revues médicales les plus connues mondialement, estime aujourd’hui que plus de 225 000 Palestiniens ont été tués à Gaza, Tsahal a de nouveau assassiné des journalistes. Cette fois-ci, 5 journalistes sont morts brûlés vifs sous les bombes israéliennes qui s’abattaient sur un nouvel hôpital. Ce 12 décembre, Reporters Sans Frontières publiait son bilan de l’année 2024. L’ONG y déclare notamment que « La Palestine est le pays le plus dangereux pour les journalistes, enregistrant un bilan de morts plus élevé que tout autre pays depuis 5 ans », avant d’ajouter que « Plus de 145 journalistes ont été tués par Israël depuis octobre 2023, dont au moins 35 visés ou tués dans l’exercice de leurs fonctions selon nos informations à ce jour ». Pendant ce temps, sur les plateaux de la presse bourgeoise, on attend encore les messages de soutien des pseudo-journalistes pour leurs confrères brûlés vifs par une armée génocidaire.

Aurélie Trouvé recadre Laurent Joffrin sur BFMTV

Ancien directeur de la rédaction du journal Libération reconverti en perroquet des arguments du pouvoir sur les plateaux de télévision, Laurent Joffrin a sèchement été recadré par la députée de la France insoumise et Présidente de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale Aurélie Trouvé. Alors qu’il multipliait les éléments de langages macronistes sur les prétendues conséquences négatives du renversement du gouvernement Barnier et de la nécessité du départ d’Emmanuel Macron, Laurent Joffrin s’est vu rappelé à la responsabilité du président de la République et de son camp dans la crise profonde que vit le pays. Derrière les paniques de la bourgeoisie, le responsable du chaos a un nom : Emmanuel Macron.

Sur France Inter, Manuel Valls récolte ce qu’il a semé

Cette semaine, un auditeur a bravé le filtrage de France Inter pour rappeler à Manuel Valls son illégitimité et le dégoût que ce qu’il incarne provoque aujourd’hui pour les Français. Représentant par excellence d’une ligne et d’un camp politique mort-vivant, il a trahi avec François Hollande l’espoir de millions de citoyens, presque autant qu’il a trahi sa propre parole. Si cette séquence peut paraître crue, Manuel Valls n’y récolte en fait que ce qu’il a toujours semé : la trahison, le mépris, l’autoritarisme et l’opportunisme.

Intervenante quotidienne du service public, la pseudo-humoriste Sophia Aram se fend d’une publication raciste de soutien au génocide des Palestiniens

Cette semaine, la pseudo-humoriste et véritable porte-voix du gouvernement génocidaire israélien Sophia Aram s’est fendue d’une nouvelle intervention raciste et islamophobe de soutien au génocide des Palestiniens. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), Sophia Aram assimile le député de la France insoumise Aymeric Caron à un islamiste au seul motif qu’il dénonce le génocide en cours à Gaza. Rapidement soutenue par l’ensemble de la sphère du Printemps Républicain, Sophia Aram n’en est plus à son coup d’essai. Intervenante quotidienne sur France Inter, elle est payée par le service public pour porter la parole du régime israélien et insulter les voix de la paix. Alors que Guillaume Meurice a été viré de France Inter pour avoir dénoncé Benjamin Netanyahu, criminel de guerre aujourd’hui recherché par la Cour Pénale Internationale, Aymeric Caron a écrit à la direction de Radio France afin que Sophia Aram soit sanctionnée pour cette publication de soutien au génocide

Par Eliot


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