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Cela fait des années que les attaques contre les cotisations sociales font rage. Le Medef n’a de cesse de revendiquer « l’allègement des charges sociales » sur les salaires. Mais cela n’existe pas les « charges sociales sur les salaires ». Il n’y a aucun texte de loi où on lit qu’il y a des charges. Bien au contraire les cotisations, c’est du bonheur social !
Les cotisations sociales ne sont pas des « charges » mais du salaire qui nous revient : pas du salaire pour le mois, mais du salaire pour la vie ! Et la hauteur des cotisations dépend de choix politiques sur la santé, la retraite…
Tous les chantres du libéralisme économique, de la droite ou de l’extrême droite visent à réduire les dépenses sociales.Ils veulent s’accaparer une part croissante de la richesse créée par le travail. Ils cherchent ainsi à en finir avec les solutions solidaires et collectives au profit de solutions individuelles telles que la capitalisation. Cela a comme conséquence des profits pour les plus riches et la paupérisation de la majorité des salarié.e.s. et des retraités.
C’est pourquoi il faut défendre les cotisations sociales et même les augmenter.
Dans notre pays, 88% des travailleuses et travailleurs (les actifs) sont salariés. C’est de leur travail manuel et intellectuel, qu’est créée la valeur ajoutée. Tout est alors une question de répartition entre le Capital et le Travail.
Augmenter les salaires, c’est partager les profits en faveur de celles et ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre. Pour parvenir à cet objectif on peut commencer par augmenter la part des salaires dans la richesse produite. Alors que, les grandes entreprises n’ont de cesse d’annoncer des records de dividendes versés aux actionnaires, les inégalités salariales au sein des 100 plus grandes entreprises cotées françaises se sont creusées en plus de 10 ans. Dans ces grandes entreprises, « la part dédiée à la rémunération du travail dans la valeur ajoutée est passée de 61 % à 51 %, soit une baisse de 10 points » (*).
Augmenter les recettes de cotisations, c’est possible notamment avec la hausse directe du Smic et des salaires, mais aussi la réalisation de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, le maintien dans l’emploi des séniors (alors que les plus de 50 ans sont souvent les premiers licenciés). Comment peut on prétendre que vivre avec 2000€ par mois, c’est faire partie des nantis ?!
Pour les retraites, plusieurs calculs d’économistes ont démontré qu’une hausse des cotisations de 0,25% permettrait d’équilibrer le régime des retraites
Les exonérations de cotisations ont explosé toutes ces dernières années. Diminuer les cotisations sociales, c’est creuser le déficit, c’est réduire les prises en charge pour tous et toutes et renvoyer vers les mutuelles. Aujourd’hui déjà, devant l’augmentation de ces mutuelles, beaucoup renoncent à y souscrire et par conséquence le plus souvent renoncent aux soins.
Avec une population des retraités qui augmente il faut consacrer une part plus grande de la richesse produite dans le pays à la santé et aux pensions de retraite. Alors que nous avons une des économies les plus riches du monde, c’est possible d’autant plus que la Sécurité sociale a été créée au sortir de la guerre alors que l’économie était pourtant exsangue.
A l’heure où Bayrou veut enfermer les syndicats dans un tête-à-tête avec le patronat d’où aucun consensus ne peut sortir, il est urgent de relancer la mobilisation sur la question des retraites avec l’exigence d’abrogation des 64 ans. Il faut désormais ouvrir la voie à de nouveaux progrès. Augmenter les cotisations, augmenter les salaires c’est non seulement juste mais c’est aussi possible pour répondre aux besoins sociaux. Ce doit être le combat de toute la gauche à partir du programme du NFP.
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