CHU de Nantes : aux urgences, un patient meurt après 10 heures d’attente

mercredi 29 janvier 2025.
 

Aux urgences du CHU de Nantes, un homme de 80 ans est décédé après 10 heures d’attente sur un brancard. Un nouveau drame sur les lits d’hôpitaux. Dans un communiqué, le CHU de Nantes parle d’« un décès inattendu et inexpliqué à ce stade ».

Une « analyse spécifique et pluridisciplinaire (en revue de mortalité et de morbidité) » va être menée, annonce-t-il. « C’est la preuve malheureuse, une fois de plus, que le manque de lits dans les hôpitaux crée des drames », souligne le syndicat FO, appelant à « l’ouverture immédiate de 120 lits d’hospitalisation sur le CHU de Nantes ».

« Il y a encore quelques années, notre système de santé était parmi les meilleurs, aujourd’hui il est à l’os ! […], [tout cela est] le résultat des politiques de destructions de nos services publics portées par les différents gouvernements Macron », réagissent les militants insoumis de Loire-Atlantique, par voie de communiqué. Ô combien ce cas n’est pas isolé. Nous vous parlions dans nos colonnes du décès femme de 20 aux urgences de Longjumeau, après plusieurs heures sans prise en charge.

La destruction méthodique de l’hôpital par le néolibéralisme et accélérée sous Macron, tue. Depuis qu’il est au pouvoir, 34 000 lits d’hôpitaux ont été supprimés. On compte près de 150 décès en un mois « faute de soins » aux urgences dans notre pays, selon le syndicat Samu-Urgences-France. Notre brève.

« C’est la preuve malheureuse, une fois de plus, que le manque de lits dans les hôpitaux crée des drames » : au CHU de Nantes, le néolibéralisme a tué Le drame a eu ce 21 janvier 2024. Environ 10 heures après avoir été pris en charge, un homme de 80 ans est mort aux urgences du CHU de Nantes. Le plan blanc avait été déclenché 15 jours avant. Pourtant, « l’activité aux urgences était soutenue tout en étant revenue à un niveau plus proche de la normale », souligne le CHU dans son communiqué. Plusieurs « prises de constantes vitales ont été réalisées » dans la nuit. Une demi-heure après la dernière vérification, le patient est décédé à 10h30 ce mardi.

« C’est la preuve malheureuse, une fois de plus, que le manque de lits dans les hôpitaux crée des drames », souligne le syndicat FO, appelant à « l’ouverture immédiate de 120 lits d’hospitalisation sur le CHU de Nantes ». Le syndicat rappelle et regrette la fermeture de 14 lits de médecine temporaires qui avaient été installés au pic de la crise.

34 000 lits d’hôpitaux ont été supprimés en 7 ans de politiques macronistes.

Au total, 80 000 lits d’hôpitaux ont été supprimés depuis 2000, tandis que les besoins de soins ont augmenté dans la société. Faute de lits, des patients peuvent jusqu’à 6 jours à attendre sur un brancard, témoignait Sabrina, infirmière aux urgences, en Seine-Saint-Denis. Le saccage néolibéral n’épargne pas les soignants, en souffrance chronique face à un hôpital public en lambeaux.

« Ces décès inattendus sont nécessairement et légitimement mal vécus par les équipes dont la vocation professionnelle est de tout faire pour les patients », déclare FO dans son communiqué, soulignant que les soignants « font tout leur possible pour prodiguer les meilleurs soins dans des conditions toujours plus dégradées ». Pour rappel, trois soignants se suicident tous les deux jours. Des chiffres glaçants, démontrant les conséquences de l’austérité budgétaire, que le Premier ministre Bayrou veut prolonger dans son prochain budget.


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