Rentrée dans l’Education nationale : Non à l’appauvrissement organisé par la droite (communiqués PS, NPA, PCF)

mercredi 2 septembre 2009.
 

1) Rentrée scolaire 2009 : l’éducation nationale en danger. Communiqué du Parti Socialiste

De nombreuses menaces pèsent sur la rentrée.

Avec les suppressions massives de postes, ce sont 13500 enseignants et personnels qui ne seront plus devant les élèves cette année ! Le gouvernement prévoit déjà d’en supprimer 16000 de plus en 2010… Les conséquences sont désastreuses : les fermetures de classes sont nombreuses ; les remplacements ne sont pas tous assurés ; il manque des infirmiers et des conseillers d’orientation ; les actes d’incivilités sont en nette hausse ; la diminution du nombre d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) ne permet pas l‘accueil dans de bonnes conditions de nombreux élèves handicapés. Quant à la diminution des moyens dans les écoles maternelles, elle entraînera une très forte baisse de la scolarisation des enfants de moins de 3 ans.

À cette politique budgétaire à courte vue s’ajoutent de nombreuses « réformes » régressives. La suppression progressive de la carte scolaire créera inévitablement un système éducatif à deux vitesses et renforcera les inégalités entre établissements. Les réformes de la formation des enseignants remettent en cause la qualité de cette formation. Les nouveaux programmes et la semaine de 4 jours à l’école primaire imposent aux jeunes élèves les journées les plus lourdes et les plus longues d’Europe. La réforme du bac professionnel se traduira par un étranglement des filières professionnelles, pourtant outils essentiels de promotion sociale pour de nombreux élèves en difficulté.

Le Parti socialiste condamne fermement la politique éducative du gouvernement qui plonge l’école dans une crise sans précédent et s’attaque aux fondements mêmes du service public d’éducation.

Le Parti socialiste propose une autre politique pour l’école. A l’heure d’une crise économique et sociale majeure, nous devons investir dans l’avenir de notre pays et de nos enfants en accordant une priorité absolue à l’éducation. Nous proposons :

• Un moratoire immédiat sur les suppressions de postes et une programmation pluriannuelle des recrutements de personnels.

• Une revalorisation des métiers de l’éducation et une rénovation de la formation des enseignants.

• Un plan de lutte contre les inégalités scolaires : renforcer les ZEP, diminuer le nombre d’élèves par classe, promouvoir les expériences innovantes, soutenir les familles en difficultés et assurer la mixité sociale.

• Un vaste chantier d’amélioration des méthodes pédagogiques pour la réussite de tous, à tous les niveaux scolaires et avec l’ensemble des acteurs concernés, dans le cadre de la mise en place des services publics personnalisés.

La droite n’aime pas l’école et ne l’a jamais aimée. Sa politique sacrifie l’avenir de notre pays en rognant sur l’éducation de nos enfants. Le Parti socialiste sera fortement mobilisé pour dénoncer cette politique et proposer des choix alternatifs, porteurs d’avenir et d’espoir pour la France et ses nouvelles générations.

Communiqué du Bureau national

Le 1 septembre 2009

2) Education nationale : 50 000 postes en moins en 5 ans. Communiqué du NPA.

Ce n’est pas les calculs du ministère sur le taux moyen d’encadrement des élèves au niveau national, qui ne correspond à rien sur le terrain, qui pourront faire oublier aux personnels de l’éducation et aux élèves cette douloureuse réalité.

Année après année, des dizaines de milliers de postes sont rayés de la carte des emplois disponibles malgré l’augmentation des effectifs-élèves dans le primaire, les collèges et demain dans les lycées. Inévitablement, les emplois précaires et les heures supplémentaires repartent à la hausse. En procédant ainsi, le gouvernement Fillon dégrade les conditions de travail et de vie dans le service public d’éducation. Il est dans la droite ligne de la lettre de N.Sarkozy aux éducateurs, en 2007, qui affichait l’objectif de diminuer le nombre d’enseignants en activité.

Luc Chatel, nouveau ministre de l’éducation, qui a hérité des « patates chaudes » léguées par X. Darcos, n’avait pas les moyens politiques de faire de la surenchère dans les réformes libérales lors de sa conférence de presse de rentrée, surtout après son pitoyable dialogue avec de fausses clientes dans un supermarché le 17 août.

Mais, les contre-réformes de X. Darcos restent d’actualité, du Bac Pro en 3 ans à la réforme du lycée en passant par celle concernant la formation des futurs enseignants.

L’heure est donc toujours à la résistance, aux mobilisations contre la politique du gouvernement, à l’image des désobéissants dans le primaire, qui bien que sanctionnés durement par le ministère de l’éducation, sont décidés à continuer la lutte.

Pour le NPA, il faut mettre un coup d’arrêt à la spirale mortelle des suppressions de postes, reprendre le combat contre toutes les réformes qui, dans le primaire et le second degré, torpillent chaque fois un peu plus le service public d’éducation et l’égalité de tous les jeunes devant l’accès à une formation de qualité.

Le 1er septembre 2009.

2) Ecole : une priorité ! Lettre de Marie-George Buffet pour le PCF

Des millions d’enfants et d’adolescents retrouvent aujourd’hui le chemin de l’école. Je tiens à souhaiter à chacun d’eux, ainsi qu’aux personnels de l’Education nationale, une excellente nouvelle année scolaire.

On le sait, cette rentrée s’annonce très difficile. Avec 60 000 enseignants en moins dans les classes depuis 2003, les classes seront encore plus chargées... et le temps disponible de chaque enseignant pour suivre chaque enfant plus réduit.

Derrière les beaux discours, la réalité est là : la droite organise la pénurie de cours et d’enseignants quitte à sacrifier l’avenir du plus grand nombre. C’est un véritable scandale. Comment alors ne pas partager l’inquiétude des parents qui se demandent si leur enfant aura demain toutes les connaissances, les diplômes, les qualifications ouvrant l’accès aux emplois de son choix ?

Face au choix de l’appauvrissement de l’Education nationale et de sa soumission aux principes libéraux de la marchandisation du savoir et de la concurrence entre établissements, il y a urgence à imposer un autre chemin pour l’école. Un chemin visant la construction de chaque individu, son épanouissement, l’éducation de son esprit critique, son insertion dans le monde professionnel : c’est bien la réussite de tous et toutes que nous devons viser.

Pour cela, l’école doit redevenir une priorité pour notre société ; des moyens conséquents doivent être mobilisés pour lutter contre les inégalités scolaires : 150 000 enseignants et 45 000 personnels d’encadrement doivent être recrutés en cinq ans ; un fonds national contre les inégalités scolaires doit être mis en place pour assurer la réussite de tous et toutes.

C’est le sens de la bataille que les communistes lancent pour cette rentrée, aux côtés des enseignants et des parents d’élèves, pour changer l’école et en faire l’affaire de chacun d’entre-nous.

Marie-George Buffet

députée, secrétaire nationale du PCF


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