Des auvergnats, des ministres, la piscine et des urnes trop bizarres (billet d’humeur)

jeudi 24 septembre 2009.
 

Dites donc, vous avez vu, l’effet Hortefeux, ça a fait pschitt ! Dilué par l’effet Manaudou. Ça doit bien faire deux ou trois jours qu’on ne nous en parle plus à chaque séquence infos, radio-télé confondues ! On est peu de choses, ma bonne dame ! Ici, on avait décidé de ne pas rebondir, quoique ça nous démangeait bien quand même. Rien que de voir sa tête, déjà, on comprend. Une espèce de Charles Trenet anémique, le talent en moins. Et puis, quoi ? La cause était entendue, ou on n’y a rien compris. Ce type, qui fut en son temps tout de même, en charge de l’identité nationale, un poste qui laisse des traces, ce type s’est lâché, et voilà tout. Chassez le naturel, etc. Après ça, il vient nous faire des discours d’Auvergnats et de pas Auvergnats. Puis pour finir, il présente des excuses. Des excuses ? Pourquoi faire, puisque, n’est-ce pas, les Auvergnats, eux n’avaient pas protesté ? Alors, vous je ne sais pas, mais moi, je serais Auvergnat…

En attendant, on avait fait moins de zbintz lorsque notre ci-devant président avait évoqué le bruit et l’odeur. Un homme si bien, pas soupçonnable de racisme pour un rond, celui-là non plus, probablement. N’empêche. On va les grouper. Avec Frêche, ils vont faire nous une triplette à la pétanque ! Tout ça pour revenir à la petite naïade qui raccroche son bonnet. On rentre chez soi un soir, juste pour le journal télé. 1er titre : une bio de la demoiselle. Zut ! qu’on se dit, à son âge, c’est trop bête ! Ben oui, vu la teneur du sujet, nous, on pensait qu’elle s’était noyée, ou quelque chose comme ça. Pas du tout ! Seulement elle en a un peu marre de jouer les petits poissons dans la piscine javellisée. Alors, elle arrête. Vous avez compris ce tintamarre, vous ? Parce que nous, ici, on cherche encore. Pendant ce temps-là, des fonctionnaires se pendent, d’autres se fichent par la fenêtre, suivant ce que leur patron nomme joliment une mode. Yes ! La mode se porte haut et court cet été… La honte !

Une chouette info qui a fait long feu, elle aussi, c’est l’affaire Bongo le père. Un gars haut placé à l’Élysée, conseiller occulte des affaires africaines ce genre, vous voyez l’importance du poste, bref il vient à la radio nous expliquer que ce monsieur Bongo, homme d’état décédé à l’heure où je vous parle, aurait, ceci dit crûment, mais néanmoins directement, eu la tête d’un ministre de notre République, le ministre de la Francophonie, par ailleurs alsacien bon teint. Vous mettez ça dans un sketch façon Michel Leeb, tout le monde se marre. Le problème, c’est que là, ce n’est pas du cinéma. Le ministre en question, mauvaise pioche, c’était un de ceux qu’on habille d’ouverture ! Bockel, pour le nommer, donc, aurait été viré sur un simple coup de fil d’un Bongo père. Le plus drôle (quoique…) dans cette affaire, ce n’est pas tellement que cette embrouille soit déballée en place publique, non, le plus drôle, c’est que l’intéressé lui-même n’ait pas bronché. Rien, pas un mot, pas une réclamation, pas le moindre communiqué… Que vouliez-vous qu’il fît ? répondez-vous ? Qu’il démissionnât, bien évidemment ! Qu’il se barrât loin, bien loin de ce panier de crabes assumé. Faut croire que le fauteuil est bon, maintenant, au ministère de la justice, pour accepter de telles humiliations. Au PS, il avait appris à avaler des couleuvres bien plus énormes, ce garçon, alors, pensez donc, on n’en est plus à un passage de goudron et de plumes.

Tiens, justement, le PS… Pas de jours qu’ils ne nous réservent des surprises, nos anciens camarades ! Là, comme sortie du chapeau d’un magicien, au moment même où tout le monde s’était rapapilloté, je t’aime moi non plus, tout ça, boum ! Voilà que deux journalistes découvrent (découvrent ? Pour de vrai ? Ne riez pas trop fort, surtout, ça pourrait se voir qu’on se moque !) qu’il y aurait eu comme qui dirait des urnes à double fond pour le dernier congrès. Non ? Sans blague ? Vous le croyez ça ? Oui ? Ah bon ! Des tricheries au PS ? Pas possible ? Ou alors seulement une fois. Parce que nous qui connaissons bien la maison, ça nous laisse, comment dire ? sans voix… brigitte blang


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