Anticastristes français, libres à vous de vous laisser intoxiquer par la propagande des soutiens inconditionnels des Etats-Unis et des amis de l’Arabie Saoudite, du Qatar et autres paradis « démocratiques ». Le point commun à tous ces hérauts de la liberté, c’est surtout de souhaiter continuer à exploiter les peuples et plus particulièrement les salariés, pour toujours plus enrichir les dirigeants des grandes entreprises, les banquiers, les spéculateurs, les fraudeurs fiscaux et sociaux,…….

Si vous n’avez pas compris que tout ce beau monde a un intérêt évident à mépriser tous ceux qui refusent leur logique capitaliste criminelle, c’est que vous êtes d’une naïveté affligeante, ou d’une imbécillité crasse, à moins que votre statut social ne fasse de vous des complices de ce système parce que vous trouvez intérêt à sa pérennité.

Avant Fidel Castro, Cuba était le lupanar des États-Unis. Ce pays détournait à son profit toutes les richesses de Cuba. Le dirigeant en place, Fulgencio Batista, était un dictateur militaire mis en place par les USA. Misère, analphabétisme, injustices sociales, absence de libertés, insécurité,….. étaient le quotidien des Cubains.

Fidel Castro est arrivé dans un climat de grande ferveur populaire, pour faire l’exact inverse.

Que croyez-vous qu’il arrivât ? Aussitôt les dirigeants américains se sont mis en devoir de renverser Castro par tous les moyens, même les plus inimaginables. Les énumérer remplirait un dictionnaire.

Le plus spectaculaire de ces moyens a été la tentative d’invasion ratée à la baie des Cochons, en 1961, puis l’embargo décrété immédiatement à l’encontre de Cuba, qui dure encore, pour réduire les Cubains à la misère et, par ce moyen, pousser le peuple à chasser Castro et ses soutiens du pouvoir.

Une chose est sûre, les Américains n’ont pas lésiné sur l’argent nécessaire à la réussite de leur sale entreprise. Tout ça, évidemment, avec la complicité des Cubains fortunés mécontents d’avoir perdu leurs privilèges. Incontestablement, d’autres Cubains, éventuellement pro-castristes au début, appâtés par l’argent des USA, ont prêté main-forte à l’ignoble entreprise. Le but de toute cette camarilla a été et est toujours de rétablir leur système maffieux, par l’assassinat si besoin.

Comment s’étonner dès lors que ces individus aient été emprisonnés. Quel régime démocratique aurait laissé en liberté des individus aussi déterminés à vouloir tuer ses dirigeants ?

Oui mais, m’objecteront probablement les naïfs et les imbéciles, et, évidemment, les complices, cela était vrai au début, plus en 2016. Or, même Obama n’a pu mettre fin à l’embargo. Quant au prédécesseur d’Obama, Bush, ou celui à venir, Trump, leur objectif est toujours le même : renverser le régime cubain, par tous les moyens. L’heure n’est donc pas arrivée de baisser la garde. Cuba doit toujours se considérer en danger d’écrasement par les Américains. Tant qu’il en sera ainsi, le système politique cubain ne pourra pas être une démocratie au sens plein du terme.

J’invite les naïfs et les imbéciles, pas les complices, à regarder le sort qui a été réservé aux pays de l’Amérique latine qui ont voulu se délivrer du joug des USA. Je pense plus particulièrement au Chili, en 1973. Pour avoir voulu être respectueux des normes démocratiques occidentales, Allende, pour qui j’ai un incommensurable respect, a perdu sa vie et le pouvoir, écrasé par l’armée chilienne entièrement noyautée par les Américains. Des dizaines de milliers de Chiliens ont été exécutés, des dizaines de milliers d’autres emprisonnés, torturés. La marionnette Pinochet a été mise en place. Le Chili a été placé sous la botte fasciste pendant plus de quinze ans, sous l’œil bienveillant des USA.

Voilà ce qu’il se serait passé à Cuba, si Fidel Castro avait eu la naïveté de croire que son puissant voisin le laisserait appliquer librement ses orientations très sociales et démocratiques sans obstacle.

En dépit de l’embargo économique, des multiples tentatives d’invasion et d’assassinat initiées par les USA et les Cubains anticastristes, le régime socialiste cubain a réussi des prodiges, par comparaison avec la situation des pays voisins. Certes la démocratie et la liberté ne peuvent y être aussi développées qu’il le faudrait, à cause de la permanente menace des USA. Certes, la pauvreté n’a pu y être totalement supprimée, toujours à cause de l’embargo économique imposé par les USA. Mais il n’en reste pas moins que si beaucoup de Cubains sont pauvres, aucun n’est dans la misère, tous jouissent d’un haut niveau d’éducation gratuite, il n’y a plus d’analphabètes, tous ont un accès gratuit aux soins. La recherche médicale et la médecine cubaines jouissent d’une haute réputation mondiale.

Dans le même temps, observez la situation du Guatémala, du Honduras, d’Haïti, de la République Dominicaine, du Mexique,…… voisins de Cuba. Il n’y a pas photo.

De la même façon, les naïfs, les imbéciles et, naturellement, les complices, si prompts à dénoncer ce qu’il se passe à Cuba, ne se choquent pas du tout que la France et les pays occidentaux fassent amis-amis avec l’Arabie Saoudite, le Qatar, pays, il est vrai, à la pointe de la démocratie. Sans compter les autres dictatures. Les dictatures d’Amérique du sud, dont la chilienne, tunisienne, égyptienne,…… ont été soutenues par tous les pays occidentaux, dits libres, jusqu’à leur renversement par leur peuple.

Un peu d’honnêteté intellectuelle siérait bien à votre honneur, Mesdames et Messieurs les naïfs, ou les imbéciles, ou les complices. Encore que je n’attende rien des complices.