27 septembre 2009 Faste dimanche

dimanche 4 octobre 2009.
 

Le bouleversement des législatives allemandes résonne dans toute l’Europe. En France, un signe ne trompe pas : l’ostracisme médiatique à l’égard de Die Linke. Il fallait entendre la présentation du résultat sur les radios, citant Die Linke après les Verts qui arrivent pourtant derrière et passant sous silence la performance spectaculaire (+50%) d’un parti qu’ils annonçaient en perte de vitesse. Un complot ? Non, mais la peur, même inconsciente, d’une contagion en France.

Le PS tirera-t-il les leçons de ce nouvel échec pour la social-démocratie européenne ? Au Portugal, les sociaux-démocrates perdent leur majorité absolue à l’Assemblée. En Allemagne, le SPD obtient son plus mauvais score depuis la chute du nazisme. La progression de l’autre gauche contient la défaite de la gauche. Grâce à l’autre gauche, la gauche reste majoritaire au Portugal et dans plusieurs Länder allemands. Dès lors les sociaux-démocrates lâchés par leurs électeurs doivent dire s’ils sont enfin prêts à l’union des gauches. Ils en connaissent le prix. En Allemagne les conditions posées par Die Linke à une alliance nationale comportent notamment le retrait des troupes allemandes d’Afghanistan, l’instauration d’un salaire minimum ou l’abrogation de la réforme Hartz de l’assurance chômage. Tout ceci n’a rien d’insurmontable pour une gauche tout simplement réformiste. Mais c’est une autre affaire pour les tenants de la ligne démocrate. Le rassemblement de la gauche est devenu un obstacle à leur recentrage et leur accord avec la droite.

Ce n’est pas seulement une histoire allemande. Regardez le résultat dimanche à Corbeil-Essonnes. Dans l’ancien fief de Dassault, la liste de l’autre gauche rassemblée, PC-PG-NPA-LO est arrivée en tête de la gauche, 5 points devant la liste PS et 13 devant celle des Verts. La liste PS sortante accueillait en son sein plusieurs adjoints et anciens colistiers de Dassault. La liste de l’autre gauche a tenu bon et refusé de les intégrer entre les deux tours. A l’heure où nous bouclons, le PS vient d’abandonner cette exigence. Il y aura une liste au second tour de toute la gauche rassemblée sans un seul candidat de droite. Il a fallu que l’autre gauche passe devant les démocrates pour rendre possible le rassemblement de toute la gauche contre la droite.


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