Islam, musulmans, intégristes : Pourquoi la rigueur dans l’utilisation des concepts devient un élément crucial de la lutte contre l’intégrisme

vendredi 24 janvier 2014.
 

Depuis deux décades, nous Algériens - restés au pays et/ou exilés -, avons fait l’expérience, ô combien amère, de l’abandon par la gauche, l’extrême gauche, et les organisations de droits humains de la cause anti-intégriste et laïque que nous défendons.

Or c’est au nom des droits religieux, des droits des minorités, des droits culturels que les organisations de droits humains et d’une partie de la gauche ont soutenu les intégristes.

Car ils reprennent à leur compte, sciemment ou pas, plusieurs des prétentions des intégristes : celle d’être les représentants d’un peuple opprimé, celle d’être les représentants, quasi exclusifs, de l’Islam et des musulmans, celle d’être porteurs d’une loi authentiquement islamique.

Cette démission de ceux qui auraient du être nos alliés est sous tendue par une grande confusion idéologique et conceptuelle, en particulier entre islam, musulmans (qu’ils utilisent de façon interchangeable), intégristes ; sans parler de leur usage immodéré et erroné du terme ’sharia’. Or, chaque fois que ces confusions sont à l’œuvre, elles apportent, de fait, de l’eau au moulin intégriste. Ces confusions sont voulues et manipulées par les intégristes.

Par exemple, j’appartiens à un réseau international qui s’appelle ’Femmes Sous Lois Musulmanes’ (Women Living Under Muslim Laws). Notez bien les termes utilisés et le pluriel. Vous ne pourriez imaginer le nombre de fois où cela se transforme en ’Femmes Sous Loi Musulmane’ (au singulier) ou même ’Femmes sous Loi Islamique’ (encore cette année dans l’Humanité !). Il apparaît immédiatement que pour bien des gens, y compris des journalistes, y compris des intellectuels, y compris des militants qui nous soutiennent, d’une part islam et musulman sont des mots équivalents, et d’autre part qu’il existe une loi divine issue de l’islam.

Islam

L’islam est une croyance, une idéologie, une philosophie, ce terme appartient donc au domaine des idées, des débats philosophiques et théologiques. Mais comme le dit le théologien Soheib Bencheikh [1] : ’je n’ai jamais vu un Coran marcher dans la rue’. C’est donc par la lecture qu’en font des gens bien réels que nous approchons un texte quel qu’il soit. Ou bien la spécialiste du Fiq Ziba Mir Husseini [2], quand quelqu’un ose dire devant elle : ’l’islam dit que…’, rétorque : ’L’islam ne parle pas’. L’un comme l’autre affirment ainsi avec humour que l’islam est nécessairement médiatisé au travers de gens réels et différents, en particulier de croyants et pratiquants musulmans, qui prétendent le représenter et l’incarner.

Il ne viendrait à l’idée de personne de confondre christianisme (la doctrine) et chrétiens (les gens), ni de prétendre que tout ce que dit et fait quelqu’un qui se dit chrétien reflète nécessairement les idées ou les valeurs du Christ. Cette confusion est pourtant constamment faite entre islam et musulmans. Il est donc parfaitement indispensable de distinguer l’idée de ce qu’en disent et font ses interprètes et ses incarnations.

De plus, il ne viendrait non plus à l’idée de personne de prétendre que les idées ou les valeurs dites chrétiennes sont identiques, selon qu’elles sont présentées par l’Opus Dei ou bien par les tenants de la théologie de la libération en Amérique latine. Pourtant cette homogénéité dans les interprétations est prêtée à l’islam.

Malgré l’évidence, il y a encore beaucoup de gens qui feignent d’ignorer qu’il y a des lectures de l’islam progressistes et des lectures de l’islam extrêmement régressives. La comparaison avec l’Opus Dei, d’une part, et la théologie de la libération d’autre part, est parfaitement soutenable en ce qui concerne les théologiens progressistes et ultra conservateurs dans l’islam.

A moins que l’on ne soit personnellement concerné en tant que croyant, en tant que laïques, nous n’avons pas à nous occuper de l’islam. Chaque fois que nous utilisons le mot ’islam’, alors que nous parlons en fait de gens bien vivants qui se disent adeptes de cette idéologie, nous donnons de l’eau au moulin intégriste : en effet, lui, veut entretenir la confusion, ce qui lui permet de prétendre que c’est l’islam qui est attaqué chaque fois que l’on critique ce que disent et font des gens qui se disent musulmans - et les intégristes en particulier qui prétendent ’être’ l’islam. C’est ainsi qu’ils ont forgé le concept d’islamophobie qui fait florès partout en Europe (alors qu’il s’agit souvent dune fondamentalistophobie fort justifiée !) et réduit au silence ceux tentés d’avoir une vue critique de leurs actions.

En ce sens, peu importe que l’on dise : ’ l’islam est une religion de paix, de tolérance, etc…’, ou bien que l’on dise l’inverse : ’ l’islam est une religion de violence, de barbarie, etc…’. Dans les deux cas, on essentialise l’islam. Je renvoie dos à dos les intégristes qui nous bassinent avec les qualités de l’islam et les racistes et ethnocentristes qui nous bassinent avec ses défauts. Il est inutile de s’interroger sur sa ’nature’ : l’islam est ce que les gens qui s’en réclament en font.

Il est donc loin d’être homogène. Ce qu’on voit de l’islam à travers ses fidèles change selon les périodes de l’histoire, les lieux et les cultures où il est pratiqué, et la politique dont il est l’enjeu.

Amis, n’utilisez plus le mot ’islam’, à moins que vous ne soyez vous même théologien ou philosophe en conversation avec d’autres théologiens ou philosophes. La plupart du temps, vous parlez de gens, pas d’idéologie. Musulmans

Au contraire, ce que disent et font les musulmans appartient au domaine de la sociologie et de la politique, et non pas au domaine des idées. Il se peut - ou pas - qu’ils agissent en conformité avec leur lecture de l’islam. Mais en tant que laïques, ce n’est pas cet aspect qui nous intéresse. Que les musulmans agissent de façon islamique ou pas n’est pas notre propos. Devant tel ou tel comportement, il est donc vain de débattre sur le thème : ’est ce que c’est vraiment islamique ?’. C’est ce qu’il font en tant que citoyens qui nous préoccupe.

Et pas plus que les chrétiens, ils ne forment un groupe homogène. Ni par leur interprétation de leur religion, ni par leur culture.

On parle en Europe, de plus en plus, de ’culture musulmane’, comme si des gens qui vivent sur différents continents pouvaient avoir une culture identique. C’est encore une tentative intégriste d’homogénéisation. Comment croire une seconde que la femme soudanaise excisée, la nigérienne recluse, l’afghane privée d’école, la somalienne lapidée , la féministe marocaine, la footballeuse palestinienne, la chef d’Etat bangladaise, la rockeuse algérienne, la danseuse sénégalaise dans les petits ’bals-poussière’, l’indonésienne à la fleur dans les cheveux, le businessman singapourien, l’entrepreneur sud africain, le commerçant indien, l’intellectuel bosniaque, le paysan malien, l’ingénieur algérien et le chômeur ougandais aient une culture commune ? Sans parler de tous ceux qui vivent en Europe, en Australie, aux Amériques… Que vivent une même culture les pays où il est rendu obligatoire par la loi de prier cinq fois par jours et ceux où, pendant le ramadan, s’asseyent ensemble au restaurant amis qui jeûnent et qui déjeunent ? Que des différences de classe aussi tranchées que celles qu’incarnent la bourgeoise pakistanaise et l’intouchable indienne (et musulmane, hé oui ! ils ont aussi des castes !) ne produisent pas des cultures différentes ? C’est pourtant ce que veulent nous faire croire les intégristes. Qui croirait qu’une philippine ou une latina de l’Altiplano, chrétiennes, mères de famille nombreuse à qui leurs lois non laïques interdisent la contraception, partagent la même culture qu’une française ’chrétienne’ qui ira à l’église quinze fois dans sa vie pour quelques mariages et quelques enterrements, et n’aura que deux enfants ?

Amis, cessez donc de parler de ’culture musulmane’ : cela n’existe pas. C’est une invention des intégristes. Cela ne peut tout simplement pas exister, vu que des musulmans, il y en a partout dans le monde et dans toutes les ’cultures’. Mais c’est au nom de ’notre’ supposée culture commune, transcontinentale et a-historique qu’ils réclament ségrégation sexuelle, codes de la famille séparés, cursus scolaires différents, etc… en Europe aujourd’hui.

Nul d’ailleurs n’aurait l’idée de la désigner comme ’chrétienne’, cette femme qui ira à l’église une quinzaine de fois dans sa vie ; on parlera d’elle comme d’une française, d’une suisse, d’une espagnole… Sa religion, si elle en a une, n’est pas le marqueur essentiel de son identité. Plus probablement on ne lui posera même pas la question…

Mais dites donc à quelqu’un en France, et même à nos amis !, que vous êtes algérienne, iranienne ou pakistanaise : vous entendrez neuf fois sur dix : ’ah, vous êtes musulmane… !’

Car voici l’autre aspect de la question : qui est musulman ? En tant que laïque, pour moi, c’est quelqu’un qui croit en l’islam. Mais pour la plupart des gens ici en France, c’est quelqu’un qui vient, ou dont les parents ou les grands parents sont venus d’un pays musulman. On transforme une foi en un accident géographique, de lieu de naissance. C’est faire insulte à la fois aux croyants dont on nie l’adhésion personnelle à une foi, et aux non croyants dont on nie la liberté de penser. C’est là une grande victoire des intégristes : ils ont obtenu qu’une identité religieuse nous soit supposée et donc imposée - automatiquement.

Amis, ne parlez plus de ’musulmans’, sauf si vous faites référence à des croyants déclarés. Et il n’y en a pas beaucoup en France… (pas plus que parmi les chrétiens). Bien que la France laïque n’entretienne pas de statistiques à ce sujet, des études de différents laboratoires du CNRS ou associés ont pratiqué des sondages : parmi la population française originaire d’Afrique ( principalement du Maghreb) et de Turquie, 20% déclarent n’avoir aucune religion ( pour 28% dans l’ensemble de la population française) et ce pourcentage atteint 25% parmi les citoyens français d’origine algérienne qui constituent la majorité parmi la population française issue de migrants. Parmi les français d ’ascendance africaine et turque qui déclarent avoir une religion, 21% assistent rarement à des cérémonies religieuses ( pour 15% dans l’ensemble de la population française). Quant à ceux qui se déclarent croyants musulmans, 21% seulement sont pratiquants [3]. On voit bien que les pourcentages de la population française dite ’musulmane’ sont comparables à la population dite ’catholique’. Pas plus de croyants chez les uns que chez les autres.

Comme vous le voyez, seule une petite proportion d’entre nous peut légitimement être appelée ’musulman’.

En outre, de plus en plus de croyants musulmans veulent vivre leur foi sur le plan exclusivement personnel et refusent d’en faire le marqueur de leur identité sociale. Seulement 15% parmi les croyants musulmans déclarés seraient ennuyés que leurs fils épousent une non musulmane… Par ailleurs, 54% de la population française totale, 56% des français d’ascendance africaine ou turque et 57% de ceux qui se déclarent croyants musulmans estiment que la laïcité est pour eux une garantie de liberté de croyance et de culte. Le concept de laïcité a une connotation très positive pour 82% des citoyens français d’origine africaine et turque et 83% des croyants musulmans qui se revendiquent tels estiment que la laïcité est la meilleure façon de faire vivre ensemble des gens d’opinions différentes. Une large majorité, 60% des français d’origine africaine ou turque et 60% de ceux qui se déclarent croyants musulmans espèrent que le foulard ne sera pas accepté dans les écoles en France, car ’l’école c’est fait pour étudier seulement’. [4]

C’est pourquoi nous pouvons faire alliance pour défendre la laïcité avec des croyants musulmans laïques ou chrétiens laïques, c’est à dire des citoyens qui, d’une part, gardent leurs croyances pour la sphère privée, et, d’autre part, soutiennent, en leur capacité de citoyens, le projet politique de séparation entre les états et les religions.

Intégristes

Je ne ferais pas aux lecteurs de ResPublica l’injure d’expliciter ici la différence entre musulmans et intégristes !

Par contre, je vous donnerais ma définition de l’intégrisme : ce n’est pas un mouvement religieux, c’est un mouvement politique, qui rassemble des gens dont les opinions politiques varient de l’ultra conservatisme à l’extrême droite, qui utilise la religion pour parvenir au pouvoir politique ou s’y maintenir.

Il est donc bien inutile de débattre religion avec eux, ils n’en ont cure… Ce n’est qu’un outil de mobilisation et de manipulation des masses entre leurs mains.

Comme les nazis, les intégristes musulmans croient, non pas en une race supérieure aryenne - mais en une croyance supérieure, l’islam - leur version de l’islam. Comme les fascistes, ils croient en un passé mythique garant et témoin de leur supériorité : ce n’est plus le glorieux passé de Rome, c’est l’Age d’Or de l’islam. Comme les nazis et les fascistes, ils en tirent la conclusion qu’ils ont le droit de supprimer physiquement les ’untermensch’ (sous humains) - ou les ’kofr’ - et c’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait en Algérie pendant dix ans. Comme eux, ils sont capitalistes, comme eux ils mettent les femmes à leur place : ’église, cuisine, berceau’, selon la célèbre formule des nazis.

Je ne voudrais pas contrarier les historiens en confondant des mouvements situés dans des contextes économiques et historiques différents ; mais il n’est pas inutile de se pencher sur certaines similitudes de leurs doctrines, avant d’en faire les martyrs d’une religion opprimée.

Les intégristes musulmans sont les membres d’un mouvement politique. Ils exterminent en premier lieu des populations ’musulmanes’.

Le mythe d’une loi divine, instrument de la politique intégriste

Les intégristes prétendent non seulement qu’ils ’sont’ l’incarnation de l’islam, le seul, le vrai, mais aussi que dieu leur a donné une règle à appliquer dans les sociétés humaines. J’ai déjà donné des exemples, dans un papier précédent [5] ]], de l’extrême diversité des lois dans les pays musulmans, qui vont des plus ouvertes aux plus répressives. J’ai également exposé comment ces lois trouvaient leurs sources, certes dans des interprétations religieuses, mais également et tout autant dans des coutumes locales, voire même des lois coloniales, et surtout qu’elles étaient modelées pour servir des intérêts politiques à un moment donné de l’histoire.

Les intégristes nient cette diversité et choisissent parmi diverses traditions religieuses hétérogènes, parmi diverses traditions culturelles, parmi diverses utilisations politiques des lois, celles, les plus rétrogrades, qui aideront à installer et assoir leur dictature politique, et à contrôler d’une main de fer les citoyens, leur vie privée, leur expression politique . A la réalité historique des lois faites de main humaine, les intégristes opposent le mythe d’une loi divine, qu’ils nomment la ’sharia’.

C’est un mot que je n’emploie pas et que je vous invite à ne plus employer, car, tout autant que certains des concepts discutés ci dessus, il donne réalité à quelque chose qui n’existe pas. Tous les théologiens musulmans s’accordent à dire que le mot ’sharia’ veut dire la voie, le sentier, vers dieu, un chemin éminemment personnel. Et qu’à aucun moment ce mot ne peut désigner une loi temporelle. Pourtant journalistes et intellectuels en Europe, y compris ceux qui nous soutiennent, se gargarisent de : ’selon la sharia, la sharia dit que… etc…’ en faisant suivre ce préalable des diktats les plus farfelus des intégristes. C’est ainsi qu’ils donnent crédit non seulement aux versions des lois dites islamiques les plus dévastatrices pour la liberté des individus, mais également au mythe qu’il existe une loi divine qui serait appliquée dans les authentiques pays musulmans et qui devrait être respectée au nom des droits humains.

Pourtant ces mêmes gens trouveraient ridicule de parler de LA loi chrétienne, sachant bien que les pays chrétiens ont des lois différentes ; par exemple que la France a instauré le divorce quelque cinquante ans avant l’Italie et l’Espagne, bien que tous trois soient des pays catholiques.

Chaque fois, amis, que vous prononcez le mot ’sharia’, dans le sens de ’loi islamique’ et non dans son sens théologique, non seulement vous énoncez une contre vérité aisément démentie par le simple examen des lois dans les pays musulmans, mais vous aidez considérablement les intégristes dans leur entreprise de monopolisation, d’homogénéisation, de captation. LA ’sharia’, cela n’existe pas - ou alors dites moi laquelle de toutes ces lois hétérogènes et contradictoires dites musulmanes (c’est-à-dire faites par des humains qui se disent musulmans) est la seule, la vrai, la divine ? - si toutefois vous croyez que ça existe.

Mais à force d’en parler, les intégristes sont arrivés à faire, que par conformisme, par paresse intellectuelle, par ignorance, par peur, le terme est repris par tout le monde. Ensuite, il ne leur reste plus qu’à dire : ’ la sharia dit que…, c’est à dire l’islam dit que…’ pour réduire au silence tous ceux qui craignent d’être pris pour des racistes ’islamophobes’…

Je plaide pour une très grande vigilance : les mots sont dangereux. Refusons d’utiliser le vocabulaire intégriste, si nous ne voulons pas véhiculer leur idéologie.

Les musulmans ne sont pas l’islam et vice versa ; les intégristes ne sont ni l’islam ni les musulmans, ce sont des forces politiques d’extrême droite ; les citoyens descendants d’émigrés de pays dits musulmans peuvent être ou ne pas être des musulmans, ce n’est ni leur nom ni le pays d’origine de leurs ancêtres qui vous renseigneront sur leur religion ; et la sharia n’est pas une loi. Il n’y a pas Une loi islamique d’essence divine, il y a des lois dites musulmanes, variées, manifestement de facture humaine.

C’est Kant qui a dit : ’Tout concept renvoie à une métaphysique’... Je dirais bien que tout concept renvoie à une analyse politique… J’y ajouterais les mots d’Audrey Lorde qui, femme noire, poètesse et lesbienne vivant aux Etats Unis, en savait un bout sur l’oppression : ’On ne combat pas l’oppression avec les outils du Maître’.

Amis, rayez de votre vocabulaire ces mots qui font gagner aux intégristes la bataille idéologique.

Marieme Hélie Lucas

Notes

[1] Soheib Bencheikh, ancien Grand Mufti de la Mosquée de Marseille, Directeur de l’ISSI, Institut Supérieur des Sciences Islamiques à Marseille.

[2] Ziba Mir Husseini, iranienne, universitaire, chercheuse, anthropologue et spécialiste de droit musulman, a enseigné à Téhéran et à New York, vit actuellement à Londres.

[3] Brouard et Tiberj, CEVIPOF et Sciences Politiques, Juin 2005, ’Rapport au politique des français issus de l’émigration’

[4] Brouard et Tiberj, CEVIPOF et Sciences Politiques, Juin 2005, ’Rapport au politique des français issus de l’émigration’

[5] ResPublica n° 628 du 12.11.09. * Source : ResPublica, 2 Decembre 2009.


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