Le Parti de Gauche inquiet de la collusion entre le pouvoir actuel et TF1

dimanche 31 janvier 2010.
 

L’image des journalistes dans notre pays, déjà bien entamée à en croire les 66% des sondés pensent que les journalistes ne sont pas indépendants face au pouvoir politique (+5% en un an selon une enquête réalisée pour la Croix) ne va pas s’arranger.

Le Parti de Gauche dénonce une opération de communication et s’inquiète de la collusion entre la première chaîne française et le Président de la République.

L’exercice du 25 janvier aura été une nouvelle démonstration de l’instrumentalisation des médias à des fins politiques.

Une interview réalisée par une journaliste appréciée de Nicolas Sarkozy, incapable de le contredire sur sa politique actuelle et un simulacre de débat entre celui-ci et des citoyens triés sur le volet ont offert à l’UMP une belle tribune à un mois et demi des régionales.

Le Parti de Gauche regrette que le CSA, devenu une coterie de l’Elysée, ne s’attarde pas sur la collusion entre le pouvoir et TF1 dont le numéro 2, Laurent Solly, est l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy.

Le CSA « oublie » trop facilement que le président est le parrain du fils de Martin Bouygues, patron de la chaîne.

Le CSA se doit de rappeler ses obligations à TF1 notamment celles figurant dans l’article 7 de la convention passée avec l’Etat : « Les journalistes, présentateurs, animateurs ou collaborateurs d’antenne veillent à respecter une présentation honnête des questions prêtant à controverse et à assurer l’expression des différents points de vue ». Lorsque Laurence Ferrari et Jean-Pierre Pernaut passent sous silence les solutions alternatives au financement des retraites ou la nécessité d’encadrer les hauts salaires, nous sommes face à une violation caractérisée des obligations de la chaîne privée.

Le Parti de Gauche regrette l’absence de « vrais » journalistes capables de porter la contradiction, de pointer les affirmations mensongères de Nicolas Sarkozy sans se soucier d’exécuter le plan média préparé par le bataillon de conseillers présidentiels. Cette parodie de journalisme est un danger réel pour la démocratie.

L’image des journalistes dans notre pays, déjà bien entamée à en croire les 66% des sondés pensent que les journalistes ne sont pas indépendants face au pouvoir politique (+5% en un an selon une enquête réalisée pour la Croix) ne va pas s’arranger.


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