Déclaration commune en défense des retraites (PG, NPA, Alternatifs, FASE...)

vendredi 5 mars 2010.
 

Nicolas Sarkozy a confirmé son obstination à de réformer le système des retraites, lors du troisième sommet social qui s’est réuni le lundi 15 février. Même si le contenu de cette contre-réforme n’est pas encore connu, différentes pistes de régression sont dessinées. En particulier, les deux plus importantes sont l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’âge légal du départ à la retraite.

A cela s’ajoutent de nombreux coups portés aux droits du plus grand nombre : le passage de un million de personnes en « fin de droits » dont sont victimes les chômeurs et les précaires et qui les laissent sans ressource ; une réduction des effectifs de la Fonction publique et en particulier de l’Éducation nationale, immense plan social public ; la chasse aux personnes sans-papiers, familles et salariés ; la multiplication des fermetures d’entreprises de grands groupes qui font des profits immenses (Philips à Dreux, Total à Dunkerque) ; la poursuite de la contre-réforme Bachelot qui liquide des hôpitaux,

Sur tous ces fronts, des résistances se développent, comme celles des ouvriers de Total, des travailleurs et travailleuses sans-papiers en lutte pour leur régularisation, des enseignants, élèves et parents…

S’agissant des retraites, les signataires refusent ces nouvelles attaques annoncées contre les salariés et la population pour leur faire payer les frais de la crise. Les pensions de retraite sont déjà si basses ! Le recul de l’âge légal de départ ou l’allongement de la durée de cotisation aurait comme autre conséquence, notamment compte tenu de la situation globale de sous-emploi, la baisse du niveau des pensions, ce qui est inacceptable.

Alors que la productivité n’a jamais été aussi forte et que le temps de vivre aussi hors travail est une avancée considérable de civilisation. Nous défendons le départ à la retraite à 60 ans à taux plein. D’autres choix sont possibles pour assurer le financement des pensions pour l’ensemble des salariés. Ils nécessitent une autre répartition des richesses en prenant sur les revenus du capital qui se sont accumulés au détriment de l’emploi et de la rémunération du travail.

Le débat sera lancé officiellement par le gouvernement de droite en avril pour déposer un projet de loi en septembre prochain ; d’ici là, il faut organiser les résistances.

Les organisations syndicales annoncent une journée de grève et de manifestation le mardi 23 mars. Nous la soutenons pleinement et ferons tout pour qu’elle soit une réussite.

A l’initiative de la fondation Copernic et d’ATTAC, un cadre unitaire a commencé à se réunir pour envisager les alternatives à construire. Nous y prenons toute notre place et appelons toutes les organisations politiques et sociales de gauche à s’y investir, à l’exemple de ce que nous avons réalisé pour la Poste afin de mener une campagne à la hauteur des enjeux. Nous en appelons à l’ensemble des salariés et de la population pour en faire une grande démarche populaire et citoyenne.

Alternative Libertaire (AL), Les Alternatifs, la FASE, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) le Parti de Gauche (Le PG), le Parti Communiste Ouvrier de France (PCOF)

2) Retraites : vers une déclaration commune de partis de gauche, indique le NPA

Une déclaration commune de plusieurs partis de gauche pour défendre la retraite à 60 ans doit être publiée lundi, a indiqué vendredi le NPA après une réunion unitaire jeudi soir à laquelle ni le Parti socialiste, ni Lutte ouvrière n’ont participé.

"Pour l’instant, on discute autour d’une déclaration commune" qui devrait être "publiée lundi", a dit à l’AFP Sandra Demarcq, membre de la direction du NPA, qui participait à la réunion, aux côtés de responsables du Parti communiste français (PCF), du Parti de Gauche, des Verts, de Gauche unitaire, des Alternatifs et de la Fédération (Fase).

Le Parti ouvrier indépendant (POI) était également présent en tant qu’observateur.

Le texte proposé par le NPA et fondé sur "la revendication commune : pas touche à la retraite à 60 ans", doit être amendé durant le week-end par les organisations, a poursuivi Mme Demarcq.

"Toutes les organisations présentes étaient d’accord pour dire qu’il faut commencer dès à présent la bataille contre cette réforme", a-t-elle ajouté, notant toutefois "quelques résistances du PCF" qui, même s’il est "d’accord sur le contenu", estime que "le cadre unitaire qui existe déjà avec la fondation Copernic et Attac suffit".

"L’idée est d’appuyer les mobilisations et d’être complémentaire à ce qui se fait déjà, sans se substituer aux initiatives des organisations syndicales", selon Mme Demarcq.

En revanche, "les sujets qui fâchent", comme le retour aux 37,5 annuités de cotisations pour tous revendiqué par le NPA, n’ont pas été abordés, a-t-elle dit.

3) Ce 18 février six partis de gauche se réuniront afin de créer un front commun pour la défense de la retraite à 60 ans

Six formations de gauche se rendront à la réunion organisée jeudi à Paris par le Nouveau parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot sur les retraites, a annoncé mercredi 17 février le NPA.

Dans un communiqué, le mouvement de la gauche radicale renouvelle son appel au Parti socialiste et à Lutte Ouvrière, qui ont pour l’instant décliné l’invitation.

Olivier Besancenot avait proposé à tous les leaders de gauche, de Martine Aubry (PS) à Arlette Laguiller (LO), de se rencontrer pour faire un front commun pour la défense de la retraite à 60 ans après le sommet social de l’Elysée.

Selon le NPA, le Parti communiste, le Parti de Gauche, les Verts, la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), les Alternatifs et Alternative libertaire ont répondu favorablement.

Benoît Hamon, porte-parole de Parti socialiste, a indiqué récemment dans Libération que le temps était pour l’instant "à la mobilisation sociale et donc à l’action syndicale", cinq syndicats ayant appelé à une mobilisation le 23 mars.

"En temps et en heure, quand se posera la question de l’unité des forces de gauche, nous y répondrons", a-t-il expliqué.

Olivier Besancenot participera au début de la réunion, prévue jeudi en fin de journée dans le XIIe arrondissement, avant de se rendre à un meeting à Nanterre, près de Paris, précise le communiqué du NPA. (Gérard Bon, édité par Sophie Louet)

2) COMMUNIQUÉ DU NPA. POUR LA RETRAITE À 60 ANS, MOBILISATION UNITAIRE.

Lors du rendez-vous social du 15 février, N. Sarkozy, sous couvert de propos lénifiants, a bien laissé comprendre que la retraite à 60 ans serait la prochaine victime de sa politique de destruction des droits sociaux dont bénéficient les salariés, la population.

D’ores et déjà, une manifestation intersyndicale aura lieu le 23 mars qui permettra de poser les premiers jalons d’une riposte et d’une mobilisation unitaire.

Après sa proposition de rencontre pour la défense de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, formulée dans un courrier lundi 15 février, le NPA a reçu des réponses positives du Parti communiste, du Parti de Gauche, de la FASE, des Alternatifs, des Verts, d’Alternative libertaire.

Le NPA renouvelle son invitation au Parti socialiste et à Lutte ouvrière.

Cette réunion aura lieu au local du NPA, jeudi 18 février, 27 rue Taine, Paris12e, à 18h.

Olivier Besancenot participera au début de la réunion, avant de se rendre au meeting qu’il tient à Nanterre.

Le 17 février 2010.


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