Nous sommes tous des haïtiens !

dimanche 21 février 2010.
 

Nicolas Sarkozy s’est rendu hier en Haïti sous les objectifs de la presse. Le séisme du 12 janvier dernier a fait plus de 200 000 morts dans ce pays dévasté par néolibéralisme qui a entravé le développement des infrastructures et des services publics tout en favorisant l’explosion des habitats précaire.

Le 14 janvier dernier, Monsieur Sarkozy déclarait que le drame vécu par le peuple haïtien suscitait « l’effroi en même temps qu’une immense compassion et naturellement un devoir de solidarité »... Il indiquait aussi que « ses pensées [allaient] à l’importante communauté haïtienne de France, qui s’est mobilisée de façon exemplaire ». Le même jour, le Ministère de l’Immigration annonçait un « dispositif temporaire d’accueil des victimes en France », des « allègements des conditions du regroupement familial » et des « facilités accordées pour la délivrance des visas ».

Mais qu’en est-il aujourd’hui, alors que Nicolas Sarkozy vient d’annoncer de nouvelles mesures en faveur d’Haïti ? Les décisions de reconduite à la frontière contre des ressortissants haïtiens se poursuivent. Les exigences administratives n’ont pas été assouplies. Pourtant, des milliers d’haïtiens ont perdu leurs papiers durant la catastrophe et les archives nationales sont fermées depuis le désastre. Comment les ressortissants haïtiens pourraient-ils fournir les documents qui leur sont demandés ?

Les nouvelles mesures promises ne doivent pas rester symboliques : le peuple haïtien et la communauté haïtienne de France attendent plus que des effets d’annonce. Les 326 millions d’euros promis cette semaine doivent servir au peuple et non pas être un moyen pour la France de concurrencer l’impérialisme américain, qui use du prétexte humanitaire pour s’enraciner durablement en Haïti pour assurer sa sécurité énergétique.

Le Parti de Gauche demande au chef de l’Etat et à son gouvernement de prendre des mesures concrètes pour que la solidarité internationale ne soit pas qu’un vain mot. A l’heure de la mise en concurrence croissante des hommes et des peuples, le Parti de Gauche affirme que face aux catastrophes naturelles et en toute circonstance c’est le principe de coopération solidaire qui doit guider les relations internationales. Nous sommes tous des haïtiens !


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message