Avec le peuple grec contre le FMI et son Mécanisme Européen de Stabilité

dimanche 26 décembre 2010.
 

Ce mercredi 15 décembre 2010, à l’appel de la confédération européenne des syndicats, les salariés du public, du privé mais aussi des familles se sont retrouvés dans les rues d’Athènes, afin de dénoncer le diktat anti social que le FMI et l’Union Européenne leur imposent. C’est tout le pays qui s’en est trouvé paralysé.

Il s’agissait de protester et de bloquer le paquet législatif promu mardi par le gouvernement "socialiste" de Papandréou qui prévoit entre autre :

Des coupes dans les salaires des entreprises publiques dépassant les 1.800 euros et des nouvelles augmentations de la TVA.

Restructuration du public, c’est à dire dans les transports, poste, électricité donc énergie,

Réduction des salaires dans le privé avec plus de licenciements, diminution voire abolition des conventions au profit de contrat d’entreprise. Pas un secteurs ne manquait à l’appel : es transports en commun - service limité, les transports aériens et maritimes, hôpitaux, IKA qui est la plus grande caisse d’assurance maladie du pays, dentistes, tribunaux, banques, écoles, et même journalistes.

Le principal rassemblement de la manifestation est parti du Pédion Aréos, centre d’Athènes pour converger devant le parlement. "Le peuple ne veut pas payer cette crise, ce n’est pas sa crise ; que ceux qui l’ont provoquée l’a paie !" Voilà ce qu’on lire sur les banderoles dans les cortèges de manifestants.

Comme la semaine passée lors de la venue de DSK, des affrontements violents ont eu lieu. 23 personnes ont été arrêtées à Athènes, 20 à Thessalonique. Selon la médiacratie qui règne là-bas aussi, cette violence est le fait de groupuscules d’extrême-gauche. Il n’est par contre fait nulle part mention des violences policières et de l’usage inconsidéré que celle-ci font des gaz lacrymogènes.

Le front des salariés, le front du peuple s’organise et compte bien mener le combat jusqu’au bout. Il s’annonce rude : non seulement le gouvernement va mettre en œuvre de nouvelles mesures d’austérité mais un nouveau projet de loi portant atteinte aux droits des salariés dans le cadre des relations de travail est en gestation.

Dans ce contexte, les mouvements devraient se durcir la semaine prochaine notamment dans le secteur des transports en commun.

A l’heure où le Conseil européen valide le Mécanisme européen de stabilité et institutionnalise les saignées sociales du FMI en Europe, le Parti de Gauche est plus que jamais aux côtés le peuple grec. L’Europe des peuples est bien loin mais sa construction commence par la solidarité avec nos frères de Grèce.

Nous sommes tous des grecs ! Nous sommes tous des irlandais !


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