Un vote massif à gauche le 21 mars pour une grande victoire nécessaire (4 textes pour le 2ème tour)

dimanche 21 mars 2010.
 

Ce 21 mars, chaque voix va compter pour affaiblir Sarkozy, bloquer sa politique et ses projets désastreux (réduction des retraites, blocage des salaires, démantèlement des services publics, richesses accaparées par le grand capital…)

Ce 21 mars, chaque voix va compter pour redonner confiance au mouvement social au moment où Sarkozy nous concocte un plan d’austérité

Ce 21 mars, chaque voix va compter pour prouver que la gauche n’a pas besoin d’alliance à droite (MODEM...) pour être majoritaire

Ce 21 mars, chaque voix va compter pour donner un élan à la gauche dans les régions qui peuvent être des pôles de résistance à la politique du gouvernement

Ce 21 mars, chaque voix va compter pour élire le plus grand nombre possible de conseillers régionaux du Front de Gauche indispensables pour porter la défense de notre peuple dans les décisions à venir (éducation, transports, santé, soutien aux luttes des salariés contre les licenciements boursiers, emploi, services publics, jeunesse, transparence dans l’utilisation des fonds publics...)

Ce 21 mars, chaque voix va compter pour que nos frères d’Amérique latine, de Grèce et d’ailleurs sachent que la France des Lumières, de Jaurès et des révolutions n’est pas devenue celle de Sarkozy et du fouquets

En Limousin, chaque voix va compter double pour prouver que la gauche ne peut écarter le Front de Gauche, pour prouver que l’unité de la gauche antilibérale, ça marche.

Jacques Serieys

1) Du 21 mars dans les urnes au 23 mars dans la rue (texte CGT)

2) Dimanche prochain, mobilisons- nous et faisons gagner la gauche ! (déclaration du Parti de Gauche)

3) Alain Bocquet, tête de liste Front de Gauche dans le Nord

4) La gauche affiche son unité face à la droite pour ce deuxième tour des régionales

1) Du 21 mars dans les urnes au 23 mars dans la rue (texte CGT)

Avec une participation des électeurs de 46,36 %, le premier tour des élections régionales du 14 mars 2010 est marqué par un fort taux d’abstention, qui n’est pas un signe de bonne santé pour la démocratie.

L’expression de plus de 20 millions d’électeurs ne peut pour autant être ignorée. Il se dégage un sens au vote de dimanche 14 mars. Ce vote témoigne d’un désaveu clair des politiques poursuivies.

La CGT appelle les salariés a participer nombreux au deuxième tour des élections régionales le 21 mars prochain.

La CGT voit dans les résultats l’expression d’un fort mécontentement des salariés vis à vis de la politique économique et sociale défendue par le Président de la République et les nombreux ministres eux mêmes candidats, dans une période où les salariés sont les principales victimes d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Celle-ci se traduit par la succession des plans de licenciement, le développement du chômage de longue durée, la stagnation des salaires et des pensions, les difficultés accrues des jeunes à accéder à l’emploi et la poursuite des politiques d’exonération massives de cotisations sociales sans aucune efficacité sur les créations d’emploi.

Dans ce contexte, le résultat électoral du Front national, même s’il est en recul par rapport à 2004, est une préoccupation pour la CGT. Le jeu politique du gouvernement sur le thème de l’identité nationale n’a fait qu’attiser le racisme et la xénophobie.

Les luttes du printemps 2009 attestaient déjà d’une volonté de résistance. La santé insolente affichée par les banques, renflouées par les états à coup de centaines de milliards d’euros, le nouveau départ de la spéculation et des bonus pour quelques-uns provoquent une légitime indignation et font perdre toute crédibilité aux discours sur la refondation et la moralisation du capitalisme qui serait en marche.

La multiplication des luttes pour l’emploi, les salaires et les conditions de travail attestent que les salariés n’entendent pas rester spectateurs face à cette situation.

Il n’est donc pas étonnant dans ces conditions que la politique gouvernementale soit sévèrement sanctionnée à l’occasion des élections régionales.

La journée unitaire d’action du 23 mars sur l’emploi, les salaires et les retraites donnera l’occasion d’une forte expression revendicative de l’ensemble du monde du travail. La CGT invite les salariés à s’inscrire dans cette mobilisation par la grève et la manifestation, quels que soient leur secteur professionnel et la taille de leur entreprise.

La CGT engage toutes ses forces dans la réussite de cette mobilisation interprofessionnelle.

Déclaration de la CGT, lundi 15 mars 2010

2) Dimanche prochain, mobilisons- nous et faisons gagner la gauche ! (déclaration du Parti de Gauche)

Bonne nouvelle : dimanche dernier, au premier tour des élections régionales, les électeurs ont infligé une raclée monumentale à la droite.

La politique de Nicolas Sarkozy est massivement désavouée. Ce pouvoir rejeté par le peuple n’aura finalement réussi qu’une chose : faire exploser l’abstention et ressusciter le vote Front National via l’opération du ministre Besson sur l’identité nationale.

Cette gifle électorale peut mettre en échec les projets néfastes que le gouvernement tient dans ses cartons pour les prochains mois : réduction des retraites, taxe carbone, hausse des prix de l’électricité, démantèlement des services publics…

Maintenant, le gouvernement doit respecter le vote clair des Français contre ses mauvais coups.

Deuxième bonne nouvelle : la gauche l’emporte et le rassemblement de la gauche combative se renforce. Une nouvelle voie à gauche est ouverte par le Front de Gauche qui existe depuis un an seulement et se présentait pour la deuxième fois aux élections.

Nous remercions tous les électeurs qui en votant pour nos listes nous ont permis de passer devant le Modem. Car en nous plaçant en tête ils ont mis dans les choux la stratégie d’alliance avec le Modem souhaitée par le PS et Europe Ecologie.

Ouf !Cette alliance désastreuse aurait conduit la gauche à s’aligner sur les choix libéraux du Modem plutôt que d’affronter les logiques capitalistes et productivistes fauteuses de crise.

Nous avons bloqué pour cette fois la dérive centriste qui détruit la gauche européenne. C’est un grand point d’appui pour l’avenir.

Maintenant il faut terminer le travail. La gauche doit se rassembler dans la clarté, sans le Modem, dans le respect du suffrage des électeurs du premier tour. Ainsi la diversité de la gauche sera représentée dans les régions et toutes les conditions seront créées pour battre la droite et sa politique.

Dimanche prochain, votre vote sera essentiel. Nous vous appelons à conforter les bonnes nouvelles du premier tour. En votant pour les listes de la gauche rassemblée, vous pouvez mettre en échec le gouvernement.

Si vous avez soutenu nos listes au premier tour, vous pouvez confirmer votre volonté de battre la droite et changer la gauche. Si vous vous êtes abstenu, vous pouvez donner à la sanction du gouvernement une force nouvelle : celle d’un peuple qui ne se laisse pas faire.

N’oublions pas qu’il s’agit du dernier vote national avant 2012. N’oublions pas que la droite veut faire des régions des relais de sa politique. Défendons-nous ! Défendons l’intérêt général ! Dimanche prochain, mobilisons- nous et faisons gagner la gauche !

3) Alain Bocquet, tête de liste Front de Gauche dans le Nord

... L’enjeu immédiat c’est de nous mobiliser dimanche prochain pour battre la droite et l’extrême droite. C’est aussi d’élire des conseillers régionaux du Front de Gauche, libres et rassembleurs, déterminés à apporter leur soutien à toutes les politiques conformes aux besoins de la population sans pour autant participer à la direction de la Région.

Des élus qui seront fidèles aux engagements pris durant leur campagne du 1er tour, en particulier celui d’organiser la résistance face à l’agression du capital financier contre le monde du travail.

Ils auront à cœur d’agir pour l’emploi, la transparence dans l’utilisation des fonds publics, la santé, l’éducation, la jeunesse.

Ils auront à cœur de mobiliser immédiatement la Région pour la défense et l’avenir de notre industrie. L’enjeu est de construire un autre avenir à notre belle et grande région en s’appuyant résolument sur la force que représentent ses quatre millions d’habitants et ses élus.

Vous pouvez compter sur ces élu(e)s de la gauche authentique pour vous défendre et vous faire entendre.

Dimanche, mobilisons nous, pas une voix ne doit manquer à gauche.

4) La gauche affiche son unité face à la droite pour ce deuxième tour des régionales

Réunies dans un café parisien, pour une conférence de presse, les trois femmes représentant les principales composantes rassemblées dans la plupart des régions pour le second tour des élections (PS-PRG-MRC, PCF-Parti de gauche-Gauche unitaire regroupés sous la bannière du Front de gauche, et les Verts-Europe Écologie), ne cachaient pas leur satisfaction d’être parvenues à des accords pour « que la victoire de la gauche soit totale » face à la droite, dimanche, selon la secrétaire nationale du PCF ; pour « un vote massif qui amplifie le vote à gauche », selon son homologue du PS. « Ce deuxième tour est décisif pour les Français, a estimé Martine Aubry. Nicolas Sarkozy et François Fillon ne veulent pas entendre ce que disent les Français. Dimanche, le message doit être extrêmement fort pour que Nicolas Sarkozy change de politique. »

Le grand chelem est possible

Après la claque électorale infligée à la droite au premier tour, la gauche part ultrafavorite au second tour, ayant cumulé 53,6 % des voix (gauche et extrême gauche) dimanche dernier. Selon les sondages, elle pourrait même réaliser « le grand chelem », c’est-à-dire emporter la quasi-totalité des 22 régions métropolitaines, au cours de 6 duels droite-gauche, 14 triangulaires (11 avec le FN, une avec Europe Écologie, une avec le Modem, une avec le Front de gauche), et une quadrangulaire (avec deux listes nationalistes en Corse). Des deux régions encore détenues par la droite, la Corse devrait basculer à gauche dimanche, tandis que la droite et la gauche sont au coude à coude en Alsace. Seule exception à ce triomphe annoncé  : le Languedoc-Roussillon, où aucune des listes soutenues par les trois formations n’est qualifiée pour le second tour, où une triangulaire opposera le divers gauche George Frêche, l’UMP et le FN.

Appel aux abstentionnistes

Pour autant, les dirigeantes de la gauche se gardaient d’être « euphoriques », hier, selon Martine Aubry. Cécile Duflot ne veut pas « vendre la peau de l’ours » avant dimanche et, face aux spéculations qui commencent sur le casting de la présidentielle en 2012, la secrétaire nationale des Verts a invité à « ne pas mélanger les échéances » et à se concentrer sur « la clarté du rassemblement » opéré pour le second tour des élections régionales. Les regards des trois femmes se portent évidemment vers les abstentionnistes, courtisés également par la droite, après le record atteint dimanche dernier, où 53,6 % des électeurs ne se sont pas déplacés, contre 37,7 % en 2004 et 41,9 % en 1998. « L’urgence du moment, c’est de mettre une bonne gauche à la droite », a insisté Marie-George Buffet, en faisant « appel à l’intelligence pour mobiliser notre électorat » quand la droite fait « appel à la peur ».

« Nous disons aux électeurs  : dimanche, pensez à vos enfants », a déclaré Martine Aubry, en évoquant les réformes des retraites, des collectivités et l’instauration de la taxe carbone que le gouvernement espère mener à terme sans encombre. « Avant 2012, il y a 2010 et 2011 », a-t-elle dit, éludant les questions sur les primaires et la « maison commune » de la gauche, projets que ne partagent pas les Verts et le PCF. « Notre accord n’est pas de circonstance, nous avons fait de belles choses ensemble dans les régions. Notre engagement, c’est de faire changer les choses dès lundi dans nos territoires, et de protéger les Français » contre la politique du gouvernement, a poursuivi la première secrétaire du PS qui estime qu’« au-delà », la gauche doit « préparer ensemble un projet de changement de société ».

« L’heure est à la mobilisation de notre peuple face aux réformes régressives et aux grandes réponses à apporter », a estimé de son côté Marie-George Buffet, pour qui « la diversité » de la gauche au premier tour ne l’empêche nullement de « se rassembler » au second, sans renier ses convictions. Les élus du Front de gauche « continueront à porter les programmes de notre campagne », a promis Marie-George Buffet. Au lendemain des régionales, la gauche devra poursuivre le débat, estime-t-elle, quant au contenu du projet à mettre en œuvre au plan national, sur des enjeux cruciaux comme « la création d’un pôle financier public », « des pouvoirs aux salariés dans la gestion des multinationales », etc. Du travail en perspective.

Sébastien Crépel


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