Dubaï : 3 mois de prison pour des SMS, 1 mois pour un baiser

vendredi 26 octobre 2018.
 

Une cour d’appel de Dubaï a condamné à trois mois de prison une hôtesse indienne de la compagnie aérienne Emirates et son chef de cabine pour avoir échangé des messages sexuels explicites, rapporte, mercredi 17 mars, le quotidien The National. L’hôtesse de l’air de 42 ans et son chef de 47 ans ont été condamnés pour incitation à la débauche.

Ils avaient écopé de six mois de prison chacun en première instance et à l’expulsion mais la peine a été réduite en appel avec annulation de l’ordre d’expulsion. C’est le mari de l’hôtesse qui a porté plainte en pleine procédure de divorce pour accuser sa femme d’adultère avec son chef. La compagnie aérienne de l’émirat a fourni, sur ordre de la justice, les textes des SMS. L’hôtesse a affirmé que c’était sa sœur qui avait une relation avec son chef et qu’elle utilisait son téléphone. Le tribunal ne l’a pas crue et a également condamné sa sœur à trois mois de prison pour avoir menti à la justice.

Il s’agit de la dernière affaire d’indécence rendue publique à Dubaï, centre commercial et touristique florissant du Golfe dont la population arabe d’origine se sent menacée dans son identité religieuse, sociale et culturelle par l’afflux massif d’immigrants, désormais majoritaires.

Un couple de Britanniques résidant à Dubaï et surpris en train d’échanger un baiser en public a fait appel de la peine d’un mois de prison infligée à chacun d’eux sur plainte d’une mère de famille émiratie qui s’était indignée que son enfant ait pu assister à une telle scène. Dans une autre affaire, deux Britanniques qui partageaient la même chambre d’hôtel ont échappé de peu à la prison pour sexe hors mariage après avoir produit un certificat d’union. En 2008, un autre couple britannique avait été expulsé après avoir été condamné en première instance à trois mois de prison pour activité sexuelle hors mariage, pimentée d’alcool, sur une plage de l’émirat.

Source : http://www.lemonde.fr/proche-orient...

2) À Dubai, un baiser vaut 
un mois de prison

Source : http://www.humanite.fr/article27628...

C’est ce que risque un couple de jeunes Britanniques qui a osé s’embrasser dans un restaurant de la ville.

À Dubai, les amoureux ne se bécotent pas sur les bancs publics. Car, voyez-vous, dans ce Disneyland capitaliste au bord de la faillite, le baiser ne saurait être pratiqué à la vue de tous. Un couple britannique vient d’en faire l’amère expérience. Ayman Najafi, un expatrié de 24 ans, et Charlotte Lewis, 25 ans, en visite dans l’émirat, risquent un mois de prison ferme pour s’être embrassés dans un restaurant du quartier huppé de Jumeirah Beach Residence.

C’est une femme émirienne de vingt-huit ans qui a dénoncé les amoureux aux autorités. Arrêté le 27 novembre 2009, le couple se voit accusé d’avoir consommé de l’alcool et commis « un acte sexuel en public en s’embrassant sur la bouche ». Dans cette ville touristique et cosmopolite, qui se flatte d’un certain libéralisme en matière de mœurs, les comportements ostentatoires demeurent rigoureusement interdits. Ayman Najafi et Charlotte Lewis, qui ne sont pas mariés, nient ce baiser. Eux affirment s’être juste embrassés sur la joue. Quelques centimètres qui font toute la différence mais qui n’ont pas convaincu le tribunal. En janvier, le couple a été condamné en première instance à un mois de prison chacun et à l’expulsion. Les jeunes gens ont toutefois été maintenus en liberté sous caution, avec interdiction de quitter l’émirat. Leurs passeports ont été confisqués en attendant le jugement en appel qui doit être rendu le 4 avril.

Lors de cette audience devant la cour d’appel, leur avocat Me Khalaf al-Hosani, a répété que le couple ne s’était embrassé que sur la joue, ce qui est permis. Et surtout, il a tenté de mettre en avant les incohérences de la plaignante qui a présenté différentes versions des faits. « Elle a dit à la police les avoir vus s’embrasser et elle a dit devant le procureur que c’était son fils qui les avait vus s’embrasser », précise Me Khalaf al-Hosani.

L’issue de ce procès est suivie de près par les autorités britanniques, dont 100 000 ressortissants vivent actuellement à Dubai. Un porte-parole de l’ambassade de Grande-Bretagne a indiqué que la chancellerie « était au courant de l’arrestation du couple » et qu’une assistance consulaire avait immédiatement été fournie. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Dubai s’illustre par ses crispations avec la chose sexuelle. En 2008, un autre couple britannique avait été condamné à trois mois de prison pour avoir eu des relations hors mariage (ce qui est aussi interdit) sur une plage publique de la ville. La peine avait, par la suite, été suspendue en appel.

« Un baiser légal ne vaut jamais un baiser volé », écrivait Guy de Maupassant dans la Confession d’une femme. Malheureusement, à Dubai, les autorités pensent exactement l’inverse.

Laurent Mouloud


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