Retraite... Les militants de gauche, communistes, Parti de gauche, alternatifs et NPA, croient une victoire possible

lundi 28 juin 2010.
 

En première ligne dans le cortège parisien, les principaux leaders de la gauche radicale appellent à amplifier le rapport de forces.

Les militants du Front de gauche, communistes, Parti de gauche et Gauche unitaire, étaient comme des poissons dans l’eau dans cette manifestation parisienne pour la défense de la retraite à soixante ans, beaucoup plus importante que celle de mai dernier. Avant même que s’ébranle la manifestation, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT et Pierre Laurent, tout nouveau secrétaire national du PCF, s’était donné rendez-vous en avant du cortège pour un échange d’opinions sur le mouvement de mobilisation en cours. Pour Pierre Laurent, « la situation vient de changer aujourd’hui » et, affirmant que le gouvernement ne peut plus ignorer que son projet sur les retraites est désapprouvé par les Français, le dirigeant communiste invite celui-ci à prendre la seule mesure responsable, qui serait de « retirer son projet de loi sur les retraites et donc ne pas le déposer en Conseil des ministres le 13 juillet prochain ». Sans illusion sur cette demande, Pierre Laurent entend avec son parti faire tout ce qui dépend de lui pour favoriser la mobilisation. Ainsi, le PCF lance une grande campagne pour recueillir tout au long de l’été 100 000 signatures pour soutenir le contre-projet de loi des députés PCF et Parti de gauche qui garantirait la retraite à soixante ans à taux plein et, dans les prochains jours, s’adressera « à toutes les forces de gauche pour favoriser le rassemblement le plus large ».

Les militants du Parti de gauche étaient aussi fortement mobilisés. Pour Jean-Luc Mélenchon, secrétaire national, « le mouvement commence seulement et est en train de s’enraciner ». Les militants de son parti, comme ceux des autres forces du Front de gauche, pensent qu’il est possible de battre le gouvernement sur son projet. Jean-Luc Mélenchon le répète : « Je suis un indécrottable optimiste et je suis persuadé que la réussite est au bout de nos luttes. »

Pour les militants qui, liasse de tracts en main, abordent les manifestants, les références pour montrer l’avenir possible de ce mouvement, ce sont le CPE, où les jeunes avaient mis le gouvernement en échec, et le vote sur la constitution européenne en 2005, où le « non » avait gagné contre toute attente.

D’ailleurs, Christian Piquet, porte-parole de la Gauche unitaire, avertit que « le gouvernement est largement en difficulté. De plus, il se discrédite », faisant référence à l’affaire Woerth-Bettencourt. Pour lui, les Français sont à même de s’apercevoir, maintenant que le projet du gouvernement est connu, ce qu’il va leur en coûter. « La mobilisation peut monter en puissance et, à la rentrer, le faire reculer », assure-t-il.

Même espoir au NPA. Comme l’affirme ce militant du Val-de-Marne, « nous somme dans une épreuve de force ». Ce que confirme à son tour Alain Krivine, responsable national : « Cette journée doit être une étape pour préparer durant l’été une rentrée de luttes massives. » D’autant que pour lui, « la violence de ce projet est une véritable déclaration de guerre contre le monde du travail ». Visiblement, l’ensemble des forces politiques de la gauche radicale entendent s’impliquer fortement pour battre le gouvernement sur son projet de remise en cause de la retraite à soixante ans.

Max Staat


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