Education nationale cherche profs pigistes

mercredi 8 juin 2011.
 

Luc Châtel ne s’en est jamais caché : il souhaite gérer l’Education Nationale comme une entreprise. Le Parti de Gauche s’indigne du pas supplémentaire qui vient d’être franchi pour réaliser la feuille de route tracée par le ministre quand le 26 mai 2011, Pôle Emploi a assuré à Paris, la demande de l’Education Nationale, le premier casting pour le recrutement d’enseignants remplaçants.

Pour pallier la pénurie d’enseignants qu’il a lui-même organisée en baissant le nombre de places aux concours et en supprimant 82.000 postes depuis 2007, le gouvernement cherche à recruter des contractuels. Il ferait là d’une pierre deux coups : porter atteinte aux statuts de la fonction publique en contournant le cadre républicain du concours, et précariser les personnels pour imposer, sous couvert d’autonomie des établissements, sa vision managériale de l’éducation.

Bilan : des précaires moins chers, moins formés, moins en capacité d’exiger le meilleur pour tous les élèves, des enseignants fragilisés quand leur métier exige au contraire sérénité et sécurité, des professeurs dépendants du bon vouloir de proviseurs-manageurs. Pour 400 ou 500 euros par mois, le gouvernement cherche à se fabriquer une armée de réserve pour casser l’école publique et livrer le secteur de l’éducation aux marchands.

Le Parti de Gauche dénonce cette précarité galopante qui touche aujourd’hui jusqu’au cœur de la fonction publique. Le Parti de Gauche fait du lancement d’un vaste plan de titularisation des 872.000 précaires de la fonction publique l’une de ses priorités.

Pour le Parti de Gauche, il faut également restaurer les postes vandalisés par la droite dans l’éducation et assurer aux enseignants la capacité d’exercer leur métier dans les meilleurs conditions, tant en leur garantissant une formation adaptée qu’en préservant leur statut de fonctionnaire, seul à même de garantir l’intérêt général.


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