Causerie au coin du feu : Quelques films à savourer pour les fêtes de fin d’année

dimanche 31 décembre 2006.
 

Nous voilà en congé, comme on dit. De ces journées trop courtes, où on voudrait pouvoir tout faire. Lire, voir, écouter, et partager. Alors, comme ça, très vite, mes petits coups de coeur récents.

Pas eu le temps d’aller au ciné ces derniers jours, mais des DVD comme s’il en pleuvait, et du meilleur cru.

Vu, revu et même re-revu deux petites merveilles,

- "Mademoiselle" de Philippe Lioret. Une histoire d’une banalité à pleurer -vraiment à pleurer, je vous jure !- , une femme, un homme vont se croiser, s’aimer, ou en tous cas le croire, et nous avec sauf si on est définitivement des malentendants du coeur, se quitter, tout ça en quelques heures. Cet "intermezzo" -on n’ose pas dire aventure, ce serait trop banal pour tant de lumière- va éclairer toute leur vie. Lui, c’est Jacques Gamblin, granvillais de naissance et de fait ; un phare sert de fil rouge à leur rencontre, brève et violente. Jacques Gamblin, donc, tout en retenue, en douceurs, en pudeur, en tendresse... Elle, c’est Sandrine Bonnaire, devenue autre depuis quelques années, mais on se doutait bien en la découvrant chez Pialat que cette fille-là avait un "petit quelque chose" de plus que toutes les autres, ce sourire unique, cette démarche dansante, cet appêtit dans le regard... Ces deux-là ne se demandent rien, ne se promettent rien non plus, et pourtant, on se doute bien que leur vie entière va être bouleversée par ces toutes petites heures.. Toute une vie dans une nuit, dans un jour... Une balade à scooter, dans une banlieue triste, un hôtel comme il ne doit pas en exister en vrai, mais il semblerait que si quand même... On pense à la "Route de Madison", évidemment. Mais ici, pas de grands espaces, seulement un coup de foudre. Voilà ce que c’est ce film : un coup de foudre, qui commence comme une blague et termine dans une mélancolie absolue... Vraiment à pleurer, je vous jure...

Le second, toujours pas plus drôle :"C’est la vie" de Jean-Pierre Améris. Bon, là on est carrément dans une maison qui accueille des malades en fin de vie (Ah oui, je ne vous avais pas promis Louis de Funès non plus...) La même Sandrine Bonnaire, encore une fois radieuse de vie, de générosité, et pourtant que de douleurs cachées... Face à elle, Jacques Dutronc splendide, d’abord dans le refus de la compassion, du don de soi qui lui fait face, puis rendant les armes à celle qui va illuminer ses derniers jours. On se prend à rêver : et s’il guérissait... Et puis non, on est dans la vraie vie,- enfin, dans la vraie vie, façon de parler - on n’en réchappe pas... Il y aura des instants magiques là aussi : un karaoké de folie dans une boîte de nuit un peu calamiteuse, un mariage dans ce "mouroir" où on ne vient sûrement pas pour commencer quelque chose, et pourtant, on se dit que si, malgré tout... des chansons, reprises en choeur : Mon amant de Saint-Jean, décidément de tous les grands moments de cinéma, celle-là ! Et puis arrive la fin, à tous les sens du terme, inéluctable... On se dit que, quand même, c’est pas juste la vie, mais voilà, justement, c’est la vie...

Avant de finir, rapidement : ne loupez pas dimanche je crois "le Soldat Rose" un conte pour enfants sages -ou pas sages, d’ailleurs- à la télé. C’est un peu comme Emilie Jolie, à l’époque. Tout un tas de pointures qui sont venues se faire plaisir à pousser la chansonnette pour Louis Chédid. Il y a Souchon, la très très très jolie Vanessa Paradis, Cabrel, Jonasz, et plein d’autres, Sansévérino et Cie... Et en plus, ce n’est pas stupide comme histoire, il y a du fond, de la différence, ce n’est pas si courant, qu’on ne prenne pas les petits pour des billes, alors, pour une fois, on ne va pas bouder. Les gamins vont en raffoler. J’en connais déjà qui l’ont demandé dans leurs souliers pour le grand déballage des cadeaux...

brigitte blang prs 57


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