Arabie Saoudite, journée de colère

samedi 12 mars 2011.
 

Décidément, ce printemps arabe frappe fort. Voici maintenant l’Arabie saoudite qui est touchée par des manifestations. Elles ne dureront peut-être pas vu la nature extrêmement répressive et arriérée du régime mais elles germeront dans les têtes.

Saoud el Fayçal, a déclaré hier, d’une voix et sur un ton qui dénoncent clairement l’usage de stupéfiants, que le changement ne devait pas se faire par des manifestations "mais par le dialogue" et qu’il "couperait la main" des opposants au régime de sa tribu face à la révolte qui secoue le monde arabe, Saoud el Fayçal ne donne pas dans l’originalité, après Benali et Moubarak, et comme Gadhafi et Ali Abdallah Saleh, il menace de l’index de la main droite les "terroristes" et ressort le discours copié-collé sur les risques de guerre civile, les manipulations de l’étranger et le fait que l’Arabie n’est pas la Tunisie, ni l’Egypte, ni la Libye etc.

Dans le même temps, le très capitaliste (et sérieux) hebdomadaire britannique The Economist publie en Une un rapport sur les 10 plus gros budgets militaires du monde par rapport au Produit National Brut (PNB, indice des richesses produites) de chaque pays on apprend que le numéro Un est l’Arabie Saoudite, loin devant (dans l’ordre décroissant) les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, l’Inde, le Brésil, la France, la Chine, l’Allemagne et le Japon.

En effet, le royaume squatté par la tribu des Ibn Saoud consacre 10,3% de son budget national aux dépenses militaires en 2011 (contre 8,1% en 2005) et entretient une armée régulière de 230.000 soldats, très loin devant les USA (moins de 5%), la Russie, la Grande-Bretagne (moins de 3%) et la France (moins de 2%)

L’argent que consacrent les pétromonarques saoudiens aux équipements militaires dernier cri sert à soutenir l’industrie militaire et l’économie des USA, à leur servir de base militaire contre les "menaces régionales" (l’Iran et les les Chiites), à protéger l’entité sioniste et à dissuader toute opposition interne mais les temps ont changé, et les opposants saoudiens revendiquent un droit de regard et de contrôle sur la politique, l’économie et les finances de leur pays, et appellent à une Journée de Colère demain vendredi 11/03/11 dans toutes les villes du pays

article en anglais The Economist

http://www.economist.com/blogs/dail....

(traduction non précisée)


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