Manifestation de l’école publique à Madrid

samedi 24 décembre 2011.
 

30 000 manifestants : professeurs, parents, étudiants et universitaires ont défilé dans les rues de Madrid samedi contre les réformes annoncées en septembre dernier par la présidente PP de la Communauté de Madrid Esperanza Aguirre.

Depuis le début du mouvement c’est la même banderole qui ouvre le cortège madrilène : "L’éducation n’est pas une dépense, c’est un investissement. Non aux coupes !"

La réforme prévoit l’augmentation du nombre d’heures d’enseignement devant les élèves pour les professeurs de deux heures. Cette mesure permet en fait au gouvernement de supprimer plus de 3 000 postes dans l’Éducation avec des conséquences concrètes sur la qualité de l’enseignement : ce sont des effectifs plus importants en classe, la suppression de demi-groupes, les fermetures de CDI, la disparition d’options, la fermeture des classes pour les primo-arrivants (classe CLA en France), la baisse du budget alloué à chaque école... Sur la pancarte d’une manifestante : "Ce ne sont pas deux heures en plus, ce sont 11 professeurs en moins". Les réformes de la présidente PP n’ont qu’un but : faire des économies. Partout en Espagne, c’est la même feuille de route : réduire le déficit public en procédant à des coupes budgétaires dans tous les services publics.

Il y a un mois les étudiants et les universitaires manifestaient contre la hausse des frais d’inscriptions à l’Université, contre le Plan de Bologne et la Stratégie pour les Universités 2015 qui prévoient le financement de l’université par du capital privé. Hier, des étudiants sont à nouveau venus grossir le cortège des manifestants.

Depuis quatre mois que le mouvement a commencé dans le primaire et le secondaire, soutenu par les associations de parents d’élèves, le gouvernement reste sourd à toutes les revendications, il refuse d’ouvrir la table de négociations. Les organisations syndicales ont prévu de se réunir la semaine prochaine pour déterminer un nouveau calendrier de mobilisations pour 2012.

C’est aux cris de "pública, pública, pública" que les manifestants sont arrivés à la Puerta del Sol. Ces mouvements font écho à ceux que l’on connaît en France contre une même politique d’agression de l’Éducation nationale, celle de son démantèlement dans le cadre de la privatisation et de sa marchandisation exigée par l’UE.


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