Jour J : Sénateurs opposez-vous à Sarkozy !

mardi 28 février 2012.
 

Avec le Mécanisme Européen de Stabilité et le Traité qu’il a engendré avec Mme Merkel, Nicolas Sarkozy a inventé une machine infernale. Même battu en mai prochain il peut en effet voir sa politique se poursuivre à travers ces deux textes indissolublement liés. Tout y est : austérité, perte de souveraineté des parlements nationaux et européens, règle d’or etc... C’est le Traité de Lisbonne en pire.

Que disent les concurrents du candidat Président ? En affirmant ne vouloir ni un référendum sur le Traité, ni sa renégociation, François Bayrou est clair : il fait du Sarkozy. Hésitant, François Hollande dit refuser le référendum tout en affirmant vouloir le renégocier. Alors qu’ils s’y opposent tant qu’il est temps !

A l’Assemblée nationale, François Hollande lui même et la quasi totalité de ses députés ont mal commencé en s’abstenant sur le MES. Mais demain, 28 février, ils ont les clefs en main au Sénat. En se joignant aux groupes du Front de Gauche et d’Europe-Ecologie qui vont voter non, les sénateurs socialistes peuvent infliger une défaite à Nicolas Sarkozy et à la droite. Ce serait une bonne nouvelle pour la gauche et le peuple français. On ne battra pas Nicolas Sarkozy en laissant intacte sa politique.

Eric Coquerel, Secrétaire National du PG et conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon

2) MES : Pour un vote de gauche au Sénat ! (Philippe CAMO, sénateur PCF Front de Gauche)

A l’occasion de l’examen du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) par le Sénat, j’appelle solennellement les sénateurs et sénatrices de l’Essonne, notamment ceux se réclamant de la gauche, à s’opposer mardi à la Haute Assemblée, au projet de loi autorisant à ratifier le mécanisme européen de stabilité.

La nouvelle majorité de gauche du Sénat s’honorerait à repousser ce texte qui, loin d’être un mécanisme de solidarité, conditionne les aides aux Etats à de nouvelles mesures drastiques d’austérité, décidées dans le secret d’un collège de gouverneurs, mesures qui ne feront qu’enfoncer l’Europe et les nations qui la composent.

C’est en réalité un FMI européen lié à des normes renforcées de discipline budgétaires que le gouvernement de Monsieur Sarkozy, en complicité étroite avec Mme Merkel, demande de ratifier. C’est un abandon considérable de souveraineté dessaisissant le Parlement de ses prérogatives républicaines.

Avec Le MES et TSCG (Traité de stabilité et de coordination de la gouvernance européenne) qui doit parachever le dispositif, le gouvernement met en place un carcan d’austérité, pour faire payer la crise aux peuples, et contraindre les Etats, les collectivités à une saignée des dépenses publiques.

La camisole budgétaire qui en résultera est incompatible avec une politique de gauche digne de ce nom. Elle complique terriblement une réforme territoriale alternative fondée sur la citoyenneté et la décentralisation, la libre administration des collectivités.

Face à une telle offensive, l’heure n’est pas aux atermoiements, mais à la résistance et à la riposte, pour un changement durable.

Le premier geste fort de cette contre offensive est le vote contre ce MES au Sénat, un vote de gauche !

Philippe CAMO

Secrétaire départemental du PCF Conseiller régional d’Ile de France


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