Bien sûr, tel chien ou chat ou tout autre animal mérite pour son pédigree un classement en race. Car il faut peut être le rappeler au sein d’une même espèce les caractéristiques physiques sont tellement différentes qu’elles nécessitent ce classement.

Mais pour l’espèce humaine les différences en termes de caractéristiques physiques sont loin de mériter un classement suplémentaire.

Depuis Claude Levy-Strauss il est clair que la notion de race n’a plus lieu d’être, mais il n’est pas rare d’entendre ou de lire dans la bouche ou sous la plume de politiques ou de penseurs cette séparation des êtres humains en "race".

Si cette classification n’était que scientifque alors à la rigueur nous pourrions l’accepter mais cette notion de race est à la base de la politique qui en découle : le racisme. Racisme qui revendique la supériorité d’une race sur l’autre sur des critères qui sont loin d’être objectifs.

Dans une république digne de ce nom où chaque citoyen doit être considéré au même niveau, il est intolérable d’entendre, qui que ce soit employer ce terme. Car même si c’est pour combattre l’inégalité sous entendue entre les hommes, employer ce mot conforte par la simple inscription dans le langage courant la prégnance du racisme.

Stéfane Alberny