Indicateurs clés du changement climatique en 2015 :une année record

vendredi 19 août 2016.
 

Impact des activités humaines sur l’écosystème planétaire. Éros contre Thanatos.

A) Les indicateurs clés du changement climatique ont atteint des niveaux record en 2015

Source : Le Monde.fr avec AFP | 02.08.2016

URL source : http://www.lemonde.fr/climat/articl...

Les températures, la montée des eaux et les émissions de gaz à effet de serre ont atteint des niveaux record l’an dernier, faisant de 2015 la pire année de l’histoire moderne pour une série d’indicateurs clés sur le climat, révèle mardi 2 août un rapport international de référence.

Recul des glaces, sécheresse, inondations… c’est un sombre portrait de la Terre que donne le rapport annuel sur l’état du climat (« State of the Climate »), un document de 300 pages auquel ont participé 450 scientifiques du monde entier.

1) Records de chaleur

Le phénomène météorologique El Niño, particulièrement vigoureux en 2015, a « exacerbé » la tendance au réchauffement l’an dernier selon les experts, qui notent que « la Terre a enregistré des records de chaleur pour la seconde année consécutive ».

Zone particulièrement sensible au changement climatique, l’Arctique a continué à se réchauffer et a atteint des « niveaux enregistrés en 2007 et 2011, soit des records depuis le début des relevés au début du XXe siècle, avec une augmentation de 2,8 °C depuis cette époque. »

2) Les concentrations de gaz à effet de serre atteignent des sommets

Les concentrations de trois des principaux gaz à effet de serre, dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d’azote, ont « atteint de nouveaux sommets en 2015 », indique le rapport, qui s’appuie sur des dizaines de milliers de relevés tirés de nombreuses bases de données indépendantes.

A Hawaï, sur le volcan de Mauna Loa, la concentration de dioxyde de carbone a enregistré, en moyenne annuelle, « la plus forte augmentation depuis le début des relevés il y a cinquante-huit ans ». Sur l’ensemble de la planète, le CO2 a frôlé la barre symbolique des 400 parties par million (ppm), atteignant 399,4 ppm, soit une hausse de 2,2 ppm par rapport à 2014.

3) Montée des eaux

Le niveau des eaux a atteint son plus haut point, avec quelque 70 millimètres de plus que la moyenne enregistrée en 1993. Il monte graduellement autour de la Terre, avec une poussée d’environ 3,3 millimètres par an, selon le rapport. La hausse est plus rapide en certains points du Pacifique et de l’océan Indien.

Et elle risque d’accélérer dans les prochaines décennies, à mesure que les glaciers et les calottes glaciaires fondront, menaçant la vie de millions d’habitants sur les côtes.

4) L’année 2015 a aussi été marquée par une saison des pluies plus abondante que la moyenne, qui a provoqué des graves inondations.

5) Sécheresses

Des sécheresses sévères ont affecté des superficies presque deux fois plus importantes en 2015 que l’année précédente (14 %, contre 8 % en 2014).

6) Propagation d’algues

Les eaux plus chaudes ont elles aggravé la propagation d’algues qui a affecté l’été dernier une importante zone du Pacifique nord, allant de la Californie jusqu’en Colombie-Britannique, au Canada, avec des « effets significatifs sur la vie marine, les ressources côtières et les habitants qui dépendent de ces ressources ».

7) Ouragans

La saison des ouragans dans l’Atlantique a été particulièrement modérée pour la deuxième année de suite, là encore en grande partie affectée par El Niño, bien que le nombre de cyclones tropicaux « ait été bien au-dessus de la moyenne globalement ».

Cette tendance devrait se confirmer en 2016, puisque les six premiers mois de l’année ont été de loin les plus chauds sur le globe.

Fin du premier article

Voici deux autres articles concernant l’impact des activités humaines sur l’écosystème planétaire.

B) L’influence de l’homme sur l’élévation du niveau des mers

Source : Réflexions, site d’information scientifique de l’université de Liège Article du 11/04/2016 (Belgique)

URL source de l’article : http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_4...

Adresse du site : http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_5...

Depuis le début du siècle précédent, on a observé une hausse du niveau de la mer d’environ 20 centimètres, suite principalement à l’expansion thermique des océans et à la fonte des glaciers de montagnes et calottes polaires. Il apparaît que seul le réchauffement climatique induit par les activités humaines peut expliquer une telle hausse. L’Université de Liège a contribué à cette recherche internationale – publiée dans la revue Nature Climate Change – en évaluant l’impact des changements récents de masse des calottes du Groenland et de l’Antarctique sur la hausse du niveau marin à l’aide d’un modèle régional du climat, développé à l’ULg.

Il a été démontré qu’au cours du 20e siècle, le niveau moyen de la mer a augmenté régulièrement de 14 à 22 centimètres. Cette augmentation se révèle sans précédent au cours des siècles passés. Néanmoins, malgré l’identification des deux facteurs dominants de ce phénomène – dilatation thermique des océans et fonte des glaciers – le débat se poursuivait quant à savoir si le phénomène est dû à des causes naturelles (variabilité naturelle du climat et de l’activité solaire) ou liées aux activités de l’homme (émission de gaz à effet de serre ainsi que de suie et aérosols), et dans quelles proportions. Des études isolées de ces composants manquaient afin de déterminer leurs influences respectives.

L’étude internationale qui paraît ce 11 avril 2016 dans la revue Nature Climate Change, menée par des chercheurs d’Australie, des Pays-Bas, d’Allemagne et d’Autriche et à laquelle ont contribué deux chercheurs de l’Université de Liège – les climatologues Xavier Fettweis et Cécile Agosta – s’appuie sur un nouveau modèle d’analyse. « Cette recherche, basée sur l’étude de chaque facteur, individuellement, met donc en lumière l’impact de l’influence humaine sur l’élévation observée du niveau de la mer » note Xavier Fettweis.

L’étude pointe en effet que la hausse du niveau marin ne peut être expliquée sans prendre en compte les changements climatiques anthropiques récents. L’étude évalue, de façon distincte, l’influence de l’augmentation observée de la concentration en gaz à effet de serre, des aérosols anthropiques (suies, particules fines,… influençant notamment la formation des nuages et la couleur de la neige) et des forçages radiatifs naturels (activité solaire régulant l’énergie solaire reçue par la terre et activités volcaniques émettant aussi des aérosols) sur les facteurs dominants régulant les variations du niveau marin.

« Du côté de l’Université de Liège, notre contribution majeure à cette recherche a concerné l’évaluation de la contribution des deux calottes polaires, au Groenland et en Antarctique, dont les variations récentes de volume (respectivement 7 et 20 mètres de niveau marin) ont affecté significativement le niveau des mers » précise Xavier Fettweis, qui étudie notamment la fonte des glaces au Groenland depuis une dizaine d’années à l’aide du modèle régional du climat MAR, qu’il développe. L’intégration de Cécile Agosta à son équipe a permis d’étendre cette expertise à l’Antarctique. (Lire Préparons-nous à la hausse du niveau des mers)

De façon générale, il apparaît qu’avant 1950, l’augmentation du niveau de la mer a été dominée par des variations climatiques naturelles. L’impact des activités humaines s’est par contre fait fortement sentir au cours des dernières décennies, allant jusqu’à expliquer plus de 70 % de la hausse observée du niveau marin. Pour le 20e siècle dans son ensemble, les chercheurs évaluent à près de 40 % l’impact des causes anthropiques sur la hausse du niveau de la mer.

En outre, cette étude souligne – au vu des graves répercussions des changements climatiques sur les générations à venir – que le travail de gestion et de sécurisation des zones de littoral, planifié plusieurs décennies à l’avance, devra prendre en compte tant les variabilités naturelles que l’impact des activités humaines (qui pourrait s’amplifier dans le futur si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites). Le GIEC prévoit que le mode de consommation actuel pourrait engendrer une hausse du niveau marin de 50 à 80 cm en 2100.

Fin du second article

C) Jour du dépassement : depuis le 8 août 2016, l’humanité vit à crédit

Source : notre-planete.info,

URL source : http://www.notre-planete.info/actua...

Selon le Global Footprint Network, le lundi 8 août 2016, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année. Cette date marque donc l’Earth overshoot day – le Jour du dépassement de la Terre en français.

Chaque année, l’ONG canadienne Global Footprint Network détermine le jour à partir duquel l’humanité vit au-delà de son "budget écologique". Ce "jour du dépassement" ou Earth overshoot day en anglais, symbolise le moment où l’humanité a épuisé les capacités régénératrices de la Terre : du stockage du CO2, de l’absorption des pollutions et déchets à la production de matières premières pour la nourriture. A partir de ce jour, nous subvenons à nos besoins en entamant le capital naturel de notre planète via l’extraction de ressources qui ne sont pas renouvelables, la génération de déchets et l’émission de dioxyde de carbone (gaz à effet de serre) qui s’accumule dans l’atmosphère sans être absorbés par les écosystèmes.

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Hervé Debonrivage


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