Argentine : manifestations monstres contre la réforme des retraites

mardi 26 décembre 2017.
 

Un million de personnes défilaient sur l’Avenue du 9 Juillet (jour de l’indépendance de l’Argentine), deux fois plus large (140 mètres) que les Champs Elysées, le 18 décembre 2017 à deux heures du matin pendant la session parlementaire.

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Il s’agit de réduire de 5 MILLIARDS d’EUROS le montant des pensions de retraite avec 10 % de baisse en changeant son mode d’indexation. Le gouvernement précédent avait institué une pension vieillesse minimale pour tous de 350 euros et le Gouvernement de droite du milliardaire Macri des paradis fiscaux qui est le champion mondial du nouvel endettement de son pays en deux ans (60 milliards d’Euros dont 75 % profite à la spéculation financière) veut faire payer la dette et ses intérêts par ses retraités.

Des centaines de milliers de manifestants et toutes les organisations syndicales ont dit NON à ce hold up ! Le parlement a voté de justesse le projet de loi après que le Président a menacé tous les gouverneurs des Provinces de leur réduire drastiquement leurs dotations. Les gouverneurs ont imposé sous la menace aux députés de l’opposition de leur province de voter en faveur de cette loi scélérate. Un dispositif policier a réprimé sauvagement la manifestation avec des dizaines de blessés et arrestations.

Aujourd’hui, il menace d’arrestation les députés d’opposition qui ont manifesté, les rendant responsables des violences et il prétend que la manifestation très massive d’hier est un appel à la dictature parce que l’opposition kirchneriste et trotskyste sait qu’elle ne reviendra plus au pouvoir et qu’elle ne peut exister qu’en résistant à une dictature avec l’idéologie des droits de l’homme. Solidarité et hommage à cette résistance !

Réforme des retraites en Argentine : une manifestation tourne à l’affrontement

Source : RFI . REUTERS/Martin Aosta

La situation est extrêmement tendue en Argentine. La mobilisation contre une réforme du régime des retraites que les députés argentins examinaient lundi a provoqué de violents affrontements à Buenos Aires entre la police et des manifestants. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées et arrêtées.

Un dispositif de sécurité impressionnant a été déployé, lundi après-midi, autour du Congrès à Buenos Aires. Plus de 1 000 policiers étaient mobilisés et une dizaine de rues coupée à la circulation. La plupart des contestataires, rassemblés à l’appel de syndicats et de partis politiques d’opposition, ont manifesté pacifiquement, mais plusieurs centaines de casseurs ont défié les forces de l’ordre en leur jetant des pierres avant le début de la marche devant le Parlement.

Ces échauffourées ont duré quatre heures. La police antiémeute a tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène, après avoir éprouvé des difficultés à éloigner les manifestants les plus déterminés.

Selon l’opposition, la réforme du gouvernement entraînerait d’importantes coupes dans les retraites et dans certaines allocations familiales. A 81 ans, Fernando Garcia touche un peu moins de 500 euros par mois. Dans un pays à l’inflation galopante, sa retraite actuelle ne lui permet déjà pas de vivre dignement. « Ce qui va se passer, c’est qu’on va ôter de précieux revenus à ceux qui en ont le plus besoin, ce qui leur permettait de survivre en fait », regrette-t-il.

« On manifeste parce qu’on est contre ce gouvernement néolibéral qui gouverne pour les riches au détriment des retraités. En tant qu’Argentine, je ne peux pas laisser passer ça », raconte de son côté Laura Rodriguez, une fonctionnaire de 55 ans, qui espère prendre sa retraite d’ici cinq ans.

Fortement critiqué, le gouvernement de Mauricio Macri ne compte pourtant pas faire marche arrière sur la réforme des retraites. Celle-ci prévoit de réduire l’augmentation des pensions, en l’indexant sur l’indice officiel mesurant la hausse des prix, et de repousser l’âge de départ à la retraite de 65 à 70 ans pour les hommes et de 60 à 63 ans pour les femmes.


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